Identification et description
Nom du jardin Jardin du « château » de Tellin
Nom ancien Relais de la poste impériale
Date de création seconde moitié du XVIIIe siècle ; fin des années 1960
Province Luxembourg
Arrondissement Neufchâteau
Commune Tellin
Coordonnées rue Grande, 266927, Tellin
Localisation Latitude : 50.0812535
Longitude : 5.218486699999971

Historique

Construit en 1750 à l'emplacement du château des Seigneurs de Tellin, cet ancien relais de la poste impériale intègre des murs de fortification du XVIe et du XVIIe siècle. Le petit quadrilatère clôturé en moellon de calcaire chaulé s'organise autour d'une cour pavée, sobrement agrémentée d'un bassin à margelle chantournée. Le corps de logis s'ouvre à l'arrière sur un petit jardin d'agrément jadis traversé par un sentier sinueux dont l'empreinte demeure. Une gloriette couverte de plantes volubiles offrait un point d'observation ombragé pour apprécier l'étagement des terrasses soutenues par de hauts murs en pierre. Des escaliers relient les niveaux - de superficies inégales - étagés à l'est et au sud de la demeure. Depuis la tour d'angle sud-ouest, un long axe central orienté au sud, traverse les terrasses pour rejoindre, en partie basse du jardin, un double alignement d'imposants topiaires de buis cubiques taillés en pointe de diamant. Au-delà, un petit pont enjambe un ancien canal perpendiculaire, malheureusement en voie de disparition. Au-delà de la route, la percée traversait une zone boisée jusqu'à un petit pavillon-belvédère octogonal en bois. À la fin des années 1960, les jardins en terrasses sont simplifiés, agrémentés d'un espace légumier et fruitier tandis qu'une plantation abondante de résineux envahit progressivement la partie basse du jardin. À la même époque, des modifications sont apportées avec l'ajout d'une haie à l'arrière, cernée par un encadrement en pierre rapporté et l'adjonction d'une pergola en pierre et bois installée à l'extrémité ouest de la terrasse médiane. Depuis la fin du XXe siècle, l'abattage des pécières, décimées en partie lors des tempêtes de 1990, ouvre désormais la vue sur le fond de la vallée autrefois plantée de fruitiers de haute-tige.

Description

Éléments architecturaux : À front de rue, le jardin est bordé par un mur en moellon de calcaire rehaussé d'une grille en fer forgé. Un porche en pierre appareillée coiffé d'une bâtière d'ardoise donne accès à la cour. Face à celui-ci, corps de dépendances du XVIIIe siècle en moellon de calcaire sous bâtière d'ardoise. À l'arrière, des murs de soutènement séparent les différentes terrasses disposées à l'est et au sud de l'ensemble et reliées par des escaliers en pierre. Au-delà du petit canal qui s'écoule en contrebas, quatre piliers en pierre marquent une entrée piétonne située dans l'axe de la tour d'angle du corps de logis.

Éléments végétaux : Vers l'est, deux cyprès du Japon (Chamaecyparis obtusa 'Nana Gracilis') encadraient jadis une gloriette et un alignement de douglas (Pseudotsuga menziesii). Sur la terrasse inférieure (au sud), quelques beaux massifs de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et dans l'axe de la façade, bordant un ancien chemin, un double alignement de buis (Buxus sempervirens) dont les pieds sont taillés en cube et en pointe de diamant.

Potager : Un espace de culture existait vraisemblablement sur la terrasse médiane (à l'est), transformé depuis les années 1970 en un carré gazonné bordé d'un sentier gravillonné et de plates-bandes fleuries.

L'eau : Dans la cour avant, petit bassin de fontaine en pierre à margelle chantournée. Délimitant la terrasse inférieure (au sud), ancien canal alimenté par un ruisseau en bordure de route. Un petit pont à tablier droit et garde-fou métallique est jeté sur ce canal en voie de comblement. Sur la terrasse médiane, petit bassin récent de faible profondeur animé par un bouillon.

État de conservation : Alors que l'ensemble tend vers une simplification générale, la structure des jardins en terrasses et certains axes remontant au XVIIIe siècle ont été maintenus. Les empreintes d'anciens cheminements ou de zones de plantation restent également visibles. Sur la terrasse supérieure, une gloriette (disparue) permettait d'apprécier les différents niveaux du jardin. Au sud, sur le versant opposé, prolongeant un axe majeur du jardin, un sentier droit puis sinueux conduisait à un pavillon octogonal en bois (disparu). Au-delà, une percée s'est refermée depuis la plantation d'un bois épicéa dans la seconde moitié du XXe siècle. L'espace potager a laissé place à une pelouse et des parterres de fleurs. Dans les années 1970, les fruitiers palissés qui tapissaient les murs de soutènement ont été supprimés. Depuis l'abattage d'un bois de résineux, la structure de la terrasse inférieure est remise en valeur mais le canal qui concluait ce niveau est en voie de comblement.

Maintenance : Fortement simplifiées, les différentes terrasses ne demandent plus qu'un entretien limité à la tonte des pelouses et au nettoyage des quelques parterres fleuris. On ne peut que regretter la disparition progressive du canal. Les ouvrages de soutènement et l'escalier central des terrasses appellent des interventions de consolidation.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 158/3

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 59/7 (Grupont) Impr. coul. 1933

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 59/7

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 59/7/1

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : 65 ares

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau

Date de création de la notice : 2003-02-02

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : Plan libre