Éléments végétaux : Des haies de troène (Ligustrum ovalifolium) ferment le jardin sur trois côtés et une haie de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') sur le quatrième (au sud). Au pied de cette dernière court une longue et étroite plate-bande de hauts dahlias à bouquets. Les surfaces gazonnées longeant la haie à route sont éalement décorées de trois plates-bandes de dahlias et rehaussées de deux conifères de forme conique (Picea glaca 'Conica') auxquels fait pendant un buis taillé sur la gauche de l'entrée du jardin. Le long de la façade ouest de la villa et en regard de la terrasse couverte, suite de sept plates-bandes de rosiers de variétés diverses bordant les chemins. Les angles de certains parterres de gazon sont encore occupés par les pivoines herbacées déjà mentionnées sur le plan de composition du jardin de 1930. Une glycine (Wisteria sinensis) recouvre les piliers de la terrasse couverte tandis qu'une bignone (Campsis radicans) agrémente le petit volume en ressaut de la façade ouest sur le haut de laquelle est conduit un rosier grimpant.

Potager : La partie arrière du jardin (à l'est) comprend encore deux espaces distincts traités initialement en zone de culture fruitière et légumière. Du verger contigu au jardin décoratif subsiste trois arbres d'âges différents dont le plus vieux est un pommier Cox Orange. L'angle nord-est du jardin est occupé par un potager récemment réaménagé en rectangles de plantes condimentaires et officinales alternant avec des dalles de pierre, s'inspirant de l'organisation du potager de l'abbaye de Vauclair en France (près de Laon).

État de conservation : Le tracé simple et régulier du jardin de 1930 demeure en place pour majeure partie. Les chemins initialement recouverts de brique pilée sont aujourd'hui gravillonnés. le chemin séparant le jardin décoratif du verger est le seul à avoir été supprimé. L'ensemble des plates-bandes fleuries sont conservées mais, à l'exception de celles plantées de rosiers, les autres reçoivent aujourd'hui un décor de dahlias là où Duesberg avait prévu des mufliers, des zinnias et des phlox. Les rosiers sur tige qui encadraient le chemin d'entrée ont disparu de même que les deux mixed-borders proche du verger où étaient associés (d'après le plan de composition) : rudbéckias, anthémis, delphiniums, asters, phlox, pavots, gaillardes, pensées, hellebores et mauves. Les façades de la villa étaient agrémentées de neuf jardinières en zinc dessinées par l'architecte (démontées mais conservées) et de treillages de bois réservés à la conduite de fruitiers en espalier dont deux panneaux sont toujours en place sur la façade nord. Les deux arcades en métal conduisant au verger sont aujourd'hui privées de leur végétal. L'aire de jeu que l'architecte avait placée le verger et le potager a été supprimée pour laisser place à une surface gazonnée tandis que l'espace potager, autrefois clos de haies de troène interrompue par une arcade métallique, est traité en jardin d'herbes simplifié et ouvert.

Maintenance : Un entretien suffisant est apporté aux surfaces gazonnées et aux plates-bandes fleuries qui constituent l'essentiel du décor du jardin d'agrément tel que l'avait conçu l'architecte Duesberg. Dans une perspective de remise en valeur du jardin, il conviendrait toutefois de reconditionner l'ensemble des plates-bandes qui présentent d'évidents signes de fatigue après 70 ans d'existence et de remettre en place les quelques végétaux manquants, notamment au pied des arcades métalliques. On peut également souhaiter voir réaccrocher les bacs à fleurs en zinc sous les fenêtres de l'habitation et replacer la barrière d'entrée, tous élémens qui ont été conservés par les propriétaires.