| Identification et description | |
|---|---|
| Nom du jardin | Parc du Château de Waleffe Saint-Pierre |
| Date de création | XVIIIe et XIXe siècles |
| Province | Liège |
| Arrondissement | Ware |
| Commune | Faimes |
| Coordonnées | rue de Borlez, 454317, Les Waleffes |
| Localisation | Latitude : 50.63566849999999 |
| Longitude : 5.229005599999937 |
Le château construit à partir de 1706 pour Pierre Curtius et sa femme s'accompagne d'un jardin régulier divisé en parterres carrés disposés symétriquement de part et d'autre d'un axe central orienté sur la façade arrière du château. La disposition précise de ce jardin est connue grâce au magnifique plan aquarellé qui peut être daté de la fin du XVIIe siècle ou du tout début du XVIIIe. Les motifs de broderie du parterre principal, particulièrement décoratifs, s'inspireraient des planches du recueil de l'architecte-ornementaliste Daniel Marot. Au sud du château, au delà de la rue, une allée double prolonge l'axe du jardin. Un autre plan, dessiné par Gindra en 1852, témoigne des aménagements projetés par Louis II de Potesta. Le jardin régulier et ses cabinets de maçonnerie disparaît entièrement au profit d'un parc paysager, désaxé vers l'est. Au delà de la route, un nouveau réseau de sentiers parcourt un bois. Le nouvel aménagement s'accompagne d'une importante campagne de plantations. L'état actuel du parc ne témoigne que partiellement de ces tracés successifs. Un chemin rectiligne axé sur la façade arrière du château est le seul vestige du jardin régulier. De part et d'autre se développent de vastes plages gazonnées plantées d'arbres isolés ou de groupes ponctuels. A son extrémité, le chemin rejoint en « Y » le sentier de promenade du parc paysager qui, à droite, entoure la prairie et, à gauche, mène, par une large boucle, au pavillon chinois avant de rejoindre la ceinture du parc. En façade avant, un parterre de verdure souligné d'un sentier de gravier rouge encadrant des corbeilles fleuries et bordé de petits topiaires d'if, occupe la cour d'honneur.
Éléments architecturaux : Pavillon chinois, hexagonal, en bois sur soubassement de pierre, double toiture aux arêtes à extrémités recourbées séparée par un niveau aveugle où des fenêtres sont peintes en trompe-l'oeil. L'étage, vitré, est accessible par un escalier hélicoïdal et entouré d'une balustrade en métal découpé. Dans le bois, au delà de la route, vestiges d'une glacière enfouie sous un tertre.
Éléments végétaux : Allée double de tilleuls (Tilia platyphyllos) constituant, au delà de la route, l'accès originel axé sur la façade du château. Cour d'honneur occupée par un large parterre de verdure, ponctuée de six pyramides d'if et de deux corbeilles d'annuelles en triangle sur pointe se faisant face. Deux poiriers menés en espaliers sur les pignons des deux ailes de dépendance. Dans le parc, quelques beaux sujets isolés dont un frène (Fraxinus excelsior 'Angustifolia') et un grand tilleul (Tilia petiolaris).
Potager : Disparu, en façade arrière de la ferme.
L'eau : Ancien plan d'eau asséché.
État de conservation : Le pavillon chinois présente d'importants signes de dégradation : menuiseries extérieures pourries, balustrade extérieure rongée par la rouille, présence de champignons dûs à l'humidité à l'intérieur du pavillon, infiltration d'eau entrainant des dégradations au niveau du plancher du 1er étage et de ses supports en bois.
Maintenance : Les parterres de verdure de la cour d'honneur sont entretenus avec soin. Les topiaires sont l'objet d'une taille régulière et attentive. Le parc paysager ne reçoit qu'un entretien minimal.
Projet de restauration : Une demande d'intervention pour « bâtiment à risque » a été introduite à la cellule de Maintenance du Patrimoine Wallon pour le pavillon chinois : les ouvertures seront momentanément protégées et le sol menaçant sera renforcé.
Auteur du projet : Maintenance du Patrimoine Wallon (réf. dossier: LG.4317.002).
Date de réalisation du projet : 28/03/1993.
Vestiges du parc paysager dont les hautes futaies masquent le pavillon chinois installé vers 1800 en regard de la façade. Cliché G. Focant © Service Public de Wallonie (SWP)
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 152/3
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 41/7
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 41/7
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 41/7/1
Autre(s) source(s) cartographique(s) : Le château et ses jardins réguliers. Plan aquarellé. (avant 1703). (Archives du
château).
Carte figurative cadastrale. Dessin rehaussé d'aquarelle. 1774. (Archives du château).
Plan du parc paysager. Dessin à l'encre. J. Gindra, 23 Juillet 1852. (Archives du
château).
Plan du château et dépendances de Waleffes. Relevé du tracé existant. 1916. (Archives
du château).
Commentaire(s) : Le plan aquarellé antérieur à 1703, illustre avec précision la disposition des
parterres de part et d'autre d'un axe principal prolongeant celui de la façade arrière
du château. Au centre, un parterre de broderies puis, séparé par une digue surélevée
bordée d'arbres, quatre parterres coupés de diagonales encadrent un bassin. Les extrémités
de cette allée surplombante auraient été agrémentées de cabinets de maçonnerie. (R.
Pechère, Parcs et jardins de Belgique). Vers l'ouest, on trouve un bosquet en étoile
et un jardin au tracé festonné particulièrement décoratif. Au sud, une double allée
de tilleuls prolonge, au-delà de la route, l'axe du jardin.
Sur le plan dessiné par Gindra en 1852, le jardin régulier a fait place à une disposition
paysagère désaxée vers l'est. Un espace central ovoïde est ceinturé de part et d'autre
par un chemin périphérique. Les courbes faciles et l'implantation des massifs arborés
mettent en valeur un jeu de perspectives et de points de vue. A l'extrémité du jardin,
on trouve l'emplacement du pavillon chinois. Vers le sud, au-delà de la route, l'allée
de tilleuls traverse un bois parcouru de sentiers sinueux. C'est là, dans l'axe du
château, que se trouvait déjà la glacière.
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Vue du château de Walef Saint Pierre en hesbaÿe. Dessin à l'encre In : Les délices du Paÿs de Liège. Fac-similé des dessins complémentaires et restés inédits
de Remacle Leloup, Liège, [1903].
Vue du château de Walef et de ses jardins. Dessin à l'encre et lavis. 1774. (Archives
du château).
Plan du château de Walef. Dessin aquarellé. (Archives du château).
Waleffe 1738 à la manière de Remacle Leloup. Dessin à l'encre. J.C.B. 1989. (Archives
du château).
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 436.
CASTELLA, Châteaux de Belgique, Lierneux, 1992-1993, p. 164.
DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, vol. 3, p. 443.
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 2, p. 276-277.
Inventaire des glacières à glace naturelle de Wallonie, Qualité-Village-Wallonie a.s.b.l., 1992, fiche 45.
PECHERE René, Parcs et jardins de BelgiqueBruxelles, Rossel, « Nouveaux guides de Belgique », 1976, p. 129-135.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 22, arr. de Waremme, notes dactylographiées, notice signée C.D.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : le château, la ferme et les terrains environnants
Arrêté : 1976-03-29
Publié : oui
Superficie : 15 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 1993-07-19
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : Paysager