Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Valduc |
Nom ancien | Abbaye de Valduc |
Date de création | XIIIe siècle (enceinte); troisième tiers du XIXe siècle |
Province | Brabant wallon |
Arrondissement | Nivelles |
Commune | Beauvechain |
Coordonnées | drève du Château1320, Ha-Mille |
Localisation | Latitude : 50.78051 |
Longitude : 4.774009999999976 |
L'abbaye cistercienne fondée en 1232 par le Duc Henri II de Brabant est implantée dans un site retiré et vallonné de la forêt de Meerdael. L'architecte Laurent-Benoît Dewez se voit confier la restauration des bâtiments en 1766. Trente ans plus tard, sous la Révolution française, les moniales quittent les lieux ; certains bâtiments dont l'église et le cloître sont définitivement rasés. Les dépendances restantes et les terrains avoisinants changeront plusieurs fois de propriétaires. En 1867, à l'emplacement du palais abbatial, l'architecte van der Linden (1830-1911) de Louvain construit le château actuel dans le style Renaissance flamande, en brique sur un soubassement en pierre bleue assisée et sous une large bâtière à coyau avec croupe sur le côté droit. Le tracé actuel du parc est contemporain de la construction du nouveau château tout en maintenant le plan d'eau dans sa forme antérieure, quelques grands arbres et l'if multiséculaire. Le chemin de ceinture offre de nombreuses perspectives permettant de découvrir la composition paysagère. Depuis les abords du château, la disposition en chapelet des plans d'eau formant miroirs au château ponctue les longues perspectives ouvertes jusqu'à la lisière des zones boisés renforcant l'impression d'étendue.
Éléments architecturaux : Quelques vestiges de l'abbaye des moniales cisterciennes subsistent dans le parc : à l'arrière du château, bâtiment des cuisines jouxtant celui des écuries transformées en remise à voitures, édifice en brique et grès percé de trois portes cochères sous une toiture d'ardoise à la Mansard (millésime 1732). Aile de service entre le château et la remise à voitures (millésime 1790). A l'ouest, remise en brique et pierre blanche sous bâtière d'ardoise avec travée axiale surélevée et aménagée en colombier, parfois attribuée à Laurent-Benoît Dewez (millésime 1775). Au sud-ouest, ferme abbatiale en brique et grès (millésime 1773). Aux abords de celle-ci au sud-ouest, ancien moulin à foulon en brique et pierre bleue sur soubassement de moellon et sous bâtière d'ardoise, reconstruit au XVIIe siècle et agrandi en 1774. Roue hydraulique de 1937. La ferme, le moulin et la dépendance abritant le pigeonnier ont été restaurés dans les années 1773-1774, probablement par L.-B. Dewez. En fond de propriété, courant du nord à l'est, vestige d'un mur d'enceinte de 1232 maçonné en moellon de pierre, rehaussé et contrebuté au XXe siècle par une maçonnerie de brique. Au sud, à l'entrée du domaine, chapelle en brique et pierre.
Éléments végétaux : Au sud, bordant l'entrée principale du domaine, drève de hêtre (Fagus sylvatica) prolongée de peuplier Picard (Populus canescens). Après la ferme, deux remarquables hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au sud-ouest, aux abords du plus grand plan d'eau, deux cyprès chauves (Taxodium distichum), un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum), un platane (Platanus orientalis), un hêtre (Fagus sylvatica 'Heterophylla'). A l'est, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Le long d'une ancienne entrée secondaire, section de drève de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et de chêne (Quercus petraea). Au nord-est, près du deuxième étang, un platane (Platanus orientalis). Situé dans l'angle nord du vaste potager, if (Taxus baccata) dit « if de Charles-Quint », âgé d'environ huit cents ans. Au nord-ouest, portions d'alignements de chêne (Quercus robur) et de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea').
Potager : Au nord, vaste potager clôturé d'un haut mur en brique et pierre. Cette grande surface rectangulaire engazonnée abrite encore quelques fruitiers et les fondations d'une ancienne serre.
L'eau : La carte militaire de 1893 atteste l'existence d'un seul plan d'eau, le plus méridional. Aujourd'hui, quatre étangs dont un presque asséché se succèdent en arc de cercle et occupent une place prépondérante dans la composition paysagère. Le plus vaste d'entre eux, orienté nord-ouest, aux contours libres, est agrémenté d'une île arborée ; il constituait jadis une réserve d'eau assurant le fonctionnement du moulin en cas de sécheresse de la Nethen, elle-même détournée pour actionner la roue. Le Faux-Ry occupe l'ancien lit de la Nethen.
État de conservation : Peu de changement sont intervenus depuis l'aménagement du parc. Le potager n'est plus cultivé. Certains alignements (allées et drève) et reliefs témoignent de l'existence ancienne d'entrées secondaires. Quelques arbres remarquables sont tombés lors des tempêtes des années 1980. Un étang en voie d'assèchement disparaît progressivement dans les broussailles.
Maintenance : Les gazons aux abords du château sont entretenus, les autres surfaces enherbées et les chemins en sous-bois sont régulièrement fauchés. Les chemins d'accès sont en bon état. Les berges des étangs nécessitent une consolidation.
Ancien étang-réservoir du moulin à foulon de l'abbaye, transformé en plan d'eau d'agrément, forme miroir au château bâti en 1867 à l'emplacement du palais abbatial disparu. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 112/3
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 32/6 (Hamme-Hille) Impr. coul. 1896
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 32/6
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 32/6/2
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Aéro Atlas, pl. 54.
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 420 ; 234-235.
LAVALLEYE J., Histoire de l'abbaye de Valduc, Bruxelles, 1926.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 2, p. 178-180.
VAN DEN HAUTE R., « Iconographie de Valduc: une approche », Wavriensia, t. 47, n° 1, 1998, p. 2-18.
Publié : oui
Superficie : 120 hectares (bois compris)
Auteur du formulaire : Katrien Depicker / Didier Hoyos
Date de création de la notice : 1998-06-04
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager