Identification et description
Nom du jardin Parc du Château de Guertechain
Nom ancien Château de la Fresnaye
Date de création seconde moitié du XIXe siècle ; 1932 ; années 1980
Province Brabant wallon
Arrondissement Nivelles
Commune Grez-Doiceau
Auteur/ Créateur Lucien Boucher, paysagiste à Ville (1932)
Auteur/ Créateur Eric le Hardÿ de Beaulieu, paysagiste à Mélin (1986)
Coordonnées chaussée de Wavre, 171390, Bossut-Gottechain
Localisation Latitude : 50.7516513
Longitude : 4.696062999999981

Historique

L'origine du domaine remonte au XIVe siècle, la tour-colombier demeurant le vestige le plus ancien. Autrefois distribué en logis et fermette, l'ensemble bâti actuel relève du XIXe siècle. Le parc quant à lui a connu trois phases d'aménagement. La première, au XIXe siècle a donné les orientations de la composition paysagère toujours visible. Le décor de la façade nord-est, constitué de trois terrasses délimitées par des murets au profil chantourné et doublés de haies ponctuées de topiaires de buis et de vasques, est mis en place à la même époque. En 1932, l'intervention du paysagiste Boucher permet la création de nouveaux chemins - dont celui tracé dans l'axe de la façade nord-ouest - et dans la réorganisation du potager. Plus récemment, dans les années 1980, deux nouveaux étangs ont été aménagés tandis que l'ancien verger au sud-ouest a été transformé en espace d'agrément par le paysagiste Eric le Hardÿ de Beaulieu.

Description

Éléments architecturaux : Château et dépendances du XIXe siècle sur noyau plus ancien, disposés en U, dont l'accès se fait par un petit pont suivi d'une tour-colombier millésimée 1657 (pierre armoriée).

Éléments végétaux : Au nord-est, à l'entrée de la propriété, allée de hêtre (Fagus sylvatica) suivie par une section d'allée plus ancienne de tilleul (Tilia cordata) ; dans la perspective arrière, remarquable cépée d'érable champêtre (Acer campestre). A l'est, allée de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') ; au sud-ouest, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') isolés ; au sud, ancien verger. A l'est, longeant les étangs, longue allée composée successivement de hêtre (Fagus sylvatica), de noyer (Juglans nigra) et de châtaignier (Castanea sativa).

Potager : Au nord-ouest, le potager partiellement maintenu en activité est divisé en croix et ses chemins sont délimités par des haies de buis. A leur croisée, des fruitiers sont menés en espalier et des rosiers conduits en berceau. Au nord-ouest, la toiture pavillonnaire en ardoise du petit édifice, amortie par un épi de faîtage, a fait l'objet d'une restauration récente. Sur le flanc sud, une serre adossée, élevée sur un soubassement en brique chaulée, est toujours en culture.

L'eau : Trois plans d'eau se succèdent sur un axe nord-est. Le plus ancien qui relève de la fin du XIXe siècle résulte de la réunion de trois petits étangs. Deux nouvelles surfaces d'eau aménagées en 1986 assurent l'alimentation du jardin.

État de conservation : La carte militaire levée en 1865 atteste le comblement des douves au sud et à l'ouest. Certaines circulations dans le bois jouxtant le potager à l'ouest sont déjà présentes. Jusqu'au tournant du XXe siècle et d'après le plan terrier, peu de modifications profondes dans la structure du parc sont à signaler. Aujourd'hui, alors que certains aménagements ont disparu - comme le tracé régulier dans le bois au nord-est et aux abords de l'entrée principale, certains parterres, le verger ainsi que quelques hêtres pourpres - d'autres ont seulement été simplifiés. C'est le cas des parterres aux abords immédiats du château. Quelques essences rares ont été plantées au début du XXe siècle (tulipier, sophora, catalpa), d'autres ont été abattues (saules pleureurs, frênes pleureurs, noyer à feuilles laciniées). Au nord-est de la propriété, trois petits étangs ont été réunis en une seule surface d'eau. Une digue traitée en rocaille permettait de la traverser dans sa plus petite longueur. Une fontaine, plusieurs arbres au port pleureur et une flore rivulaire donnaient à cette partie du parc un caractère nettement plus romantique.

Maintenance : Les parterres, les chemins et les vastes pelouses sont l'objet de travaux réguliers. De nouvelles plantations assurent la pérennité de l'ensemble paysager.

Projet de restauration : Aménagement de la zone sud-ouest.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 112/3

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 32/6 (Hamme-Mille) Impr. coul. 1896.

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 32/6

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 32/6/4

Autre(s) source(s) cartographique(s)  :
Aéro Atlas, pl. 69.

Iconographie

Autre(s) source(s) iconographique(s)  :
Plan terrier. Dessin aquarellé, anonyme, n.d. [entre 1893 et 1932] (Archives du château).

Bibliographie

DE GROOTE Christine, Le guide des jardins de Belgique, Bruxelles, éd Racine, 1995, p. 53.

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 2, p. 58.

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : près de 15 hectares

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Katrien Depicker / Didier Hoyos

Date de création de la notice : 1998-07-18

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : ouvert au public

Type de jardin : Paysager