Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château d'Ottignies |
Nom ancien | Château de l'Etoile |
Date de création | XVIIIe siècle ; , milieu du XIXe siècle ; XXe siècle |
Province | Brabant wallon |
Arrondissement | Nivelles |
Commune | Ottignies–Louvain-la-Neuve |
Coordonnées | place du Centre1340, Ottignies |
Localisation | Latitude : 50.66621749999999 |
Longitude : 4.5687299999999595 |
Bâti dans un domaine ducal brabançon mentionné dès le XIIe siècle, un château primitif est implanté au début du XIVe siècle sur une butte dominant le village ottintois. Un gravure d'Harrewijn nous livre l'état du château en 1696. Depuis, hormis la tour millésimée de 1626, la bâtisse en L en brique sur soubassement en moellon a subi de nombreux remaniements au XIXe et au XXe siècles. Le parc comprend deux espaces clairement différenciés. A l'ouest un ancien jardin régulier en terrasses modifié au milieu du XIXe siècle. Entièrement clos d'un haut mur, cet espace fortement dénivellé est distribué en trois terrasses étagées. La première accessible par un escalier en pierre, accueille un aménagement sobre et est surplombée de palmiers en caisse qui lui apportent un caractère exotique. La terrasse médiane, la plus vaste, divisée par des chemins en croix, montre quatre parterres aux angles coupés occupés par des compartiments de buis plantés de rosiers. La croisée des chemins principaux est marquée par un bassin rond en pierre. Des topiaires d'if taillé en banquette aux angles enserrent un parterre circulaire de gazon, autrefois fleuri. Actuellement, une partie des parterres au sud a été supprimée pour faire place à deux alignements de topiaires d'if taillé en pointe de diamant. Au nord, une orangerie toujours en usage est encore agrémentée d'une ancienne serre. La troisième terrasse, plus courte, abrite encore quelques vieux fruitiers palissés et permet de jouir d'une des plus jolies vue sur le parc. Prolongeant le jardin formel vers l'ouest, une zone boisée traversée de plusieurs allées de tulipier et de hêtre est destinée à la promenade. Elle est complétée d'une vaste pelouse et d'un important réseau de sentiers ombragés d'arbres séculaires établis sur un terrain au relief mouvementé.
Éléments architecturaux : Bâtiment implantés au sommet d'une butte avec important mur de soutènement en brique. Au nord, entrée principale signalée par une grille en fer forgé. A proximité de la cour d'honneur, ancien puits circulaire. A l'ouest, remise à voitures et importante ferme en quadrilatère contemporaine du château primitif avec dépendances en briques, moellons et pierre blanche, ainsi qu'une tour carrée et une tour-porche rabaissée. Le corps de logis a été remanié au XIXe et au XXe siècles. Un haut mur en brique clôture le jardin régulier organisé en trois terrasses, chacune séparée par un mur intérieur et accessible par quelques marches en pierre bleue. Adossée au mur nord de la deuxième terrasse, une orangerie du XIXe siècle présente une élévation en brique ajourée de quatre baies en plein-cintre sous une bâtière à croupes. Dans son prolongement ouest, vestiges d'une serre à structure métallique agencée sur des fondations en brique. A l'extrémité de la terrasse supérieure, une grille ouvragée en fer forgé flanquée de deux piliers en pierre calcaire donne accès au parc boisé.
Éléments végétaux : Près de l'entrée nord, deux hêtres verts centenaires (Fagus sylvatica), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') ; près du puits, deux vieux ifs (Taxus baccata). Dans la cour de la ferme, un saule pleureur (Salix babylonica). Disposé sur le mur de soutènement séparant les deux premières terrasses, six palmiers (Phoenix sp.). Dans les terrasses, nombreux topiaires d'if (Taxus baccata) et de buis (Buxus sempervirens). Adossée au mur d'enceinte ouest de la terrasse supérieure, quelques vieux pommiers et poiriers conduits en palmette verrière. Dans le parc boisé extra-muros, un splendide magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora), une portion d'allée de tulipier (Liriodendron tulipifera), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), trois châtaigniers (Castanea sativa) isolés et un groupe de six sujets plantés en cercle. Un chêne sessile (Quercus petraea) est l'arbre le plus âgé du parc. En limite ouest de propriété longue allée de hêtre (Fagus sylvatica) plantée vers 1900.
Potager : Disparu, il occupait vraisemblablement la terrasse supérieure. La présence de deux serres permet cette hypothèse. La partie sud du jardin est toujours occupée par un verger planté essentiellement de basses tiges.
L'eau : A l'ouest, la partie boisée était traversée par un ruisseau fortement encaissé. Son cours est à ce jour complètement asséché.
État de conservation : Du tracé des jardins antérieurs au milieu du XIXe siècle, il ne subsiste que les murs d'enceinte et l'organisation du jardin en terrasses. Jusqu'en 1939, des annuelles agrémentaient les parterres de broderies ; ceux-ci ont été reconvertis en espace de culture lors de la Seconde Guerre puis remplacés par du gazon. Une partie des parterres de broderies a été supprimée, condamnant la symétrie de l'aménagement régulier de la deuxième terrasse. Quelques arbres, dont des tulipiers, ont été victimes des tempêtes des années 1990.
Maintenance : L'ensemble de la propriété fait l'objet de soins extrêmement attentifs des propriétaires soucieux de préserver le patrimoine maintenu dans la famille depuis plus de 250 ans.
Perspective axiale des jardins en terrasses dont le fort étagement est soutenu par d'importants murs de soutènement. L'ensemble est encore entièrement clos d'un mur d'enceinte. © N. de Harlez
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 96/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 40/1 (Wavre) Impr. coul. 1933
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 40/1
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 40/1/3
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Aéro Atlas, pl. 169.
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Gravure par Harrewijn In : LE ROY Jacques, Topographia historica Gallo-Brabantiae [...], Amsterdam, 1692.
« Environ de Bruxelles. Château d'Ottignies ». Carte postale N/B série 11 n°217, éd.
Nels, Bruxelles, s.d.
« Ottignies. Route provinciale et château ». Carte postale N/B, s.l., s.d.
DE TIENNE Pierre, « La restauration du château d'Ottignies », Wavriensia, t. 25, 1, 1976, p. 35-45.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 2, p. 454-455.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : château, jardin régulier, mur inclus
Arrêté : 1952-05-29
Publié : oui
Superficie : 4 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Katrien Depicker
Date de création de la notice : 1999-02-22
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classement : Site
Type de jardin : À la française