Éléments architecturaux : Le site d'Aywiers intègre encore une série de bâtiments datant pour la plupart du XVIIIe siècle et présentant des façades en brique, certaines enduites, avec des éléments en calcaire et grès ferrugineux : la maison du prieur appelée communément le château, les écuries (1774) rénovées et réaffectées à l'habitation, une aile de l'ancienne ferme, les portes Sainte-Lutgarde (sud), Saint-Benoît (nord), et de Graal ( sud-ouest) ainsi que l'ensemble du mur d'enceinte s'étendant sur trois kilomètres et présentant des contreforts. Un pavillon en brique octogonal couvert d'une toiture à pans est conservé dans le prolongement du mur d'enceinte du potager. Dans l'axe du château, un parapet en pierre calcaire est sommé de deux sphères sur piédouche.

Éléments végétaux : Sitôt franchi la porte d'entrée, à l'ouest, allée de tilleul argenté (Tilia tomentosa), un marronnier (Aesculus hippocastanum), un chêne sessile (Quercus petraea). Plus loin, le long du chemin menant au corps de logis, quelques chênes isolés ou plantés par deux (Quercus petraea), un remarquable chêne hybride (Quercus x rosacea) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au sud du bâtiment, un jardin régulier récent est constitué de parterres de rosiers, de haies de buis (Buxus sempervirens), de haies de charme (Carpinus betulus) et de tilleul palissé (Tilia platyphyllos). Dans l'axe principal de la façade nord, une butte est agrémentée d'un parterre de broderie de buis (Buxus sempervirens) sur un motif d'étoile à huit branches. Non loin de là, un érable champêtre isolé (Acer campestre). Le long du chemin menant à l'entrée secondaire dans l'angle est de la propriété, un hêtre vert (Fagus sylvatica), un marronnier (Aesculus hippocastanum). Le verger conserve de vieux sujets hautes tiges parmi lesquels un remarquable poirier (Pyrus communis) et des fruitiers palissés. Au delà de cette entrée, extra-muros, deux allées de tilleul (Tilia platyphyllos). Plus au nord et bordant l'étang, un vieux hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un thuya géant (Thuja plicata 'Zebrina').

Potager : Situé à l'est de la propriété, le vaste potager a été récemment restructuré et recompartimenté. Il est cultivé à l'abri de deux murs en brique à l'angle desquels est adossé un pavillon carré en brique sous toiture d'ardoise. Des parterres bordés de buis accueillent des rosiers, des fleurs à couper, des espaces maraîchers, une collection de plantes médicinales et aromatiques. Quelques petits bassins alimentés naturellement, deux serres, un verger de hautes tiges et des fruitiers palissés accompagnent cet espace de culture traversé par des chemins gravillonnés. Une pergola contemporaine sert de support à des plantes grimpantes.

L'eau : Un vaste plan d'eau étiré, alimenté par des sources et probablement par l'ancien vivier, occupe l'angle nord de la propriété. Un îlot arboré accessible par un petit ponton de bois en agrémente le centre. Extra-muros, la Lasne précède le mur d'enceinte. Son ruisseau, le ru Milhoux, traverse la propriété où il est franchi par une passerelle arquée. Mitoyen aux écuries, un portique à vannes rappelle la présence d'un moulin. L'adduction d'eau dans le potager a permis l'aménagement d'un petit bassin rectangulaire avec margelle en pierre bleue et fontaine adossée au mur nord. Dans la partie sud-ouest, vestiges d'un ancien lavoir.

État de conservation : Des différentes phases de construction connues et vraisemblablement localisées au centre de l'enceinte, il reste peu de choses, l'essentiel des bâtiments y compris l'église ayant été démolis avant 1860. Réorganisé au début du XIXe siècle, ce parc à l'anglaise a subi peu de modifications excepté peut-être le potager réorganisé sur un schéma traditionnel et le jardin régulier récemment créé au sud et répondant parfaitement au caractère du bâtiment principal.

Maintenance : Ce parc est entretenu de manière rigoureuse et les nombreux arbres centenaires le composant font l'objet d'une surveillance particulière des propriétaires. Chaque année une bourse aux plantes rares est organisée afin de financer l'entretien du parc. Des travaux de consolidation des deux pavillons situés en fond de propriété s'avèrent nécessaires.

Responsables de la restauration : Valérie Sépulchre de Bellefroid et Eric le Hardÿ de Beaulieu.

Date de la restauration : Depuis 1987.

Projet de restauration : Les propriétaires réaménagent progressivement le parc tout en respectant la structure originelle. Création d'un jardin de plantes aromatiques et médicinales dans l'esprit d'un jardin de simples.