Éléments architecturaux : A proximité de la villa, ferme construite par l'architecte Constant Almain-De Hase (1840-1891) : dispositif agricole en ordre dispersé et corps de logis isolé, réaffecté au logement depuis 1998. Installation d'une fontaine dans la cour centrale pavée et modification des circulations entre les dépendances. Au nord-ouest, le long de la promenade, un chalet en bois dit « chalet norvégien » ou encore « maison nordique ». Au-delà sur cet axe, pont en brique marquant la rencontre de deux chemins ; le premier en creux conduit à l'extrémité du parc, à une résidence des années 1970 et à une tour carrée en brique rappelant l'emplacement de l'ancienne maison du garde. En bordure d'étang, cabane à deux niveaux en brique et bois utilisée pour le remisage du matériel de pêche. Ruines (fondations et soubassements carrelés) d'une piscine couverte, déjà alimentée en eau chaude au début du XXe siècle.

Éléments végétaux : Bordant le chemin d'accès principal et le potager, alignement d'if (Taxus baccata). Dans la cour d'honneur du château, au nord et à l'ouest, un tilleul (Tilia platyphyllos), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula') et un chêne pédonculé (Quercus robur). Entre le château et le potager, un platane (Platanus occidentalis). Au nord-est de la propriété, ancien verger encore planté de quelques hautes tiges, un remarquable hêtre (Fagus sylvatica), un châtaignier (Castanea sativa) et un chêne pédonculé (Quercus robur). Proche du grand plan d'eau, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Près de la maison du garde, un volumineux topiaire de buis (Buxus sempervirens) en boule et un vieil if (Taxus baccata). Longeant la propriété, en bordure de l'Argentine, alignement de frêne (Fraxinus excelsior). A l'est, en bordure de la grande surface gazonnée, haut massif de thuya (Thuja plicata). Deux allées de hêtre vert (Fagus sylvatica).

Potager : Le domaine comptait plusieurs potagers et vergers. Le plus grand potager est situé à l'est de la ferme, entièrement clôturé par un haut mur de brique. Il comprenait un important complexe de serres chauffées dont les seuls vestiges subsistants sont une cheminée et quelques soubassements. A proximité de la « maison nordique », second potager abandonné. Deux vergers sont maintenus en culture, l'un au nord-est, l'autre près de la maison du garde.

L'eau : Derrière le château, suite de trois étangs évoluant progressivement en roselières, véritable havre de paix pour la faune et la flore. Deux autres plans d'eau occupent les angles de la propriété. La rivière d'Argent, aussi appelée Argentine, forme au sud une limite naturelle.

État de conservation : Seul un ponton en bois marque encore l'ancienne entrée principale désaffectée au sud. Conservation partielle des murs du premier château. Disparition de l'important complexe de serres dans le potager principal dont il ne reste que la cheminée de la chaufferie. A l'arrière de la ferme, disparition d'un jardin français et, au sud-ouest, de petites constructions utilitaires : une faisanderie, un poulaille ... Au fil des années, les espaces de cultures légumières et fruitières, principalement situés au nord de la propriété, ont été supprimés au profit de prairies mises en pâtures. A l'extrémité ouest de la propriété reste une tour carrée en brique rappelant la présence de la maison du chef-jardinier. Les nombreux chablis causés par les tempêtes des années 1990 sont peu à peu résorbés grâce à de nouvelles plantations. L'étang situé à l'angle sud-ouest de la propriété n'est plus qu'une zone humide. A l'angle sud-ouest, un dispositif de vannes a été démonté. Dans la partie la plus encaissée du parc, l'étang alimenté par le Fond des Ails, réunit depuis 1928 trois plus petites surfaces d'eau. En bordure de l'étang sud-ouest, disparition d'une tour en bois couverte d'une toiture conique en chaume destinée à la culture de champignons.

Maintenance : L'ensemble de la propriété fait l'objet d'une restauration planifiée en fonction des urgences et dans un souci de maintien des éléments existants donnant jusqu'à présent la priorité aux bâtiments. Les abords de la villa reçoivent les soins les plus importants tandis que les parties boisées (principalement à l'ouest) et leurs cheminements en croix font l'objet d'une gestion sylvicole. Le plus grand des étangs, envahi par les roseaux, mériterait un curage conséquent. Celui situé au sud-ouest a déjà fait l'objet d'un nettoyage. Certaines percées vers le sud sont aujourd'hui obstruées par le développement de la végétation tandis que d'autres sont apparues avec les chablis provoqués par les dernières tempêtes.