Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Beaulieu |
Nom ancien | La cense de Beaulieu |
Nom ancien | Château Pastur |
Nom ancien | Hôtel de Trooz |
Date de création | vers 1770 (disparu) ; début du XIXe ; années 1980 |
Province | Brabant wallon |
Arrondissement | Nivelles |
Commune | Jodoigne |
Coordonnées | chemin du Beau Lieu, 291370, Lathuy |
Localisation | Latitude : 50.7170282 |
Longitude : 4.833286199999975 |
A l'emplacement de l'ancienne cense de Brocui, un premier château est construit dans les années 1770 par le Général de Beaulieu. Quelques arbres et un plan d'eau témoignent encore de l'aménagement paysager de cette époque. Mais rapidement saccagé et incendié, le château est déjà reconstruit en 1803 dans le même style classique par le notaire Philippe Joseph Pastur de Jodoigne. Endommagé une fois encore lors de la dernière guerre, il ne reste du bâti ancien que des éléments épars de la façade arrière et des dépendances disposées en U autour d'une cour. Abandonné pendant près de vingt ans, le domaine a retrouvé peu à peu son organisation de la fin du XIXe siècle grâce au rétablissement des espaces ouverts gazonnés, à la restauration des haies délimitant les bosquets et au dégagement des axes en patte d'oie tracés depuis la terrasse arrière du château. Les axes latéraux ouverts sur des vergers se prolongent vers la vallée. La longue vue frontale encadrée d'un tilleul et d'un hêtre pleureur tout à fait remarquables ainsi que de marmenteaux survole un plan d'eau. La présence de cet étang aux proportions insoupçonnées depuis le château atténue l'effet de forte déclivité du terrain. Situé en partie basse de la propriété, il génère une composition secondaire en lisière d'un bois principalement planté de peupliers en fond de vallée. De nouvelles promenades plantées traversent les anciens bosquets pour rejoindre cette zone de caractère plus naturel.
Éléments architecturaux : Au sud-ouest de la cour, vestiges d'une dépendance dont une section de mur et un pavillon d'angle en brique et pierre bleue avec chaînage d'angle, sous toiture à la Mansart. Celui-ci donne encore accès à des caves souterraines. Un jardin sur terrasse évoque la superficie de cette ancienne dépendance, accessible par quelques marches précédées de deux courts pilastres en pierre bleue. A l'est, pavillon contemporain. Au nord, portique d'entrée en fer forgé flanqué de deux pilastres en pierre coiffés de deux sphères en pierre bleue. Un haut mur en brique sous glacis de tuiles et couvre-mur en pierre enferme le potager, la demeure et ses dépendances.
Éléments végétaux : Au nord, bordant un chemin encaissé menant au château, allée de tilleul (Tilia platyphyllos). Dans la cour avant, nombreux topiaires d'if (Taxus baccata) et de buis (Buxus sempervirens). A l'arrière du château, un tilleul (Tilia tomentosa), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula') et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au sud, deux gros ifs (Taxus baccata). A l'est de l'étang, trois marronniers (Aesculus hippocastanum). Disséminés dans les pâtures bordant le parc, plus de six cents pommiers hautes tiges. Quelques parterres délimités par des bordures de buis (Buxus sempervirens) apportent une note de couleurs dans le parc. Des haies de charme (Carpinus betulus) ceinturent les bosquets qui soulignent la longue perspective usant du principe des bois marmenteaux. Sur la terrasse ouest, jeu de haies de charme (Carpinus betulus).
Potager : A l'ouest, vaste potager clôturé d'un haut mur en brique, toujours en activité. Divisé en trois parcelles, il accueille respectivement un espace de culture, une zone de fleurs à couper et une pépinière réservée aux besoins du parc.
L'eau : Au sud, alimenté par le Brocui, vaste plan d'eau paysager agrémenté d'une île arborée.
État de conservation : Disparition de la serre à vignes adossée au mur sud de la grange, détruite en 1944. En 1970, disparition d'une île. En 1992, quatre hêtres âgés de deux cent vingt ans sont abattus suite à des dégats de tempêtes. A la fin des années 1930 se dressait encore un porche d'entrée sous colombier, ajouré d'un portail en plein cintre et flanqué de dépendances basses en brique et pierre. Aujourd'hui, cette partie nord de l'ancienne ferme a été remplacée par un haut mur de brique et un portique d'entrée avec grille en fer forgé. La carte militaire publiée en 1893 atteste l'existence d'un jardin formel composé de parterres en étoile à huit branches suivi de huit parterres carrés disposés de part et d'autre d'un axe central. La perspective était déjà encadrée par des bois marmentaux et des arbres isolés. L'état actuel résulte d'une importante campagne de restauration entreprise depuis les années 1980.
Maintenance : Ce parc reçoit tous les soins nécessaires à sa bonne conservation. Les propriétaires assurent la plantation de nouveaux sujets et poursuivent l'agrandissement du parc en assèchant les zones basses du terrain.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 113/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 40/3 (Jodoigne) Impr. coul. 1893
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 40/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 40/3/2
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Aéro Atlas, pl. 121.
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Document manuscrit signé C. Hannart, arpenteur juré, 1730 (Archives Générales du Royaume
à Bruxelles réf. 3110).
Vues du château. Cartes postales et photographies anciennes, non datées. (Archives
du château).
Publié : oui
Superficie : 15 hectares
Auteur du formulaire : Katrien Depicker / Didier Hoyos
Date de création de la notice : 1998-09-11
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française