Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château des comtes de Hornes |
Date de création | XIXe siècle |
Province | Brabant wallon |
Arrondissement | Nivelles |
Commune | Braine-le-Château |
Auteur/ Créateur | Comte Léon de Robiano, propriétaire |
Coordonnées | Grand-Place, 11440, Braine-le-Château |
Localisation | Latitude : 50.68045499999999 |
Longitude : 4.299233500000014 |
A l'origine, le château féodal du XIIIe siècle est propriété de la puissante famille de Trazegnies qui le transmet en 1434 à Jean de Hornes, dont les descendants conservent le bien durant plus de 230 ans. Vendu en 1666 au seigneur d'Ostiche, le château est repris dès 1670 par Anne-Françoise-Eugénie de Hornes, épouse du Comte de Tour et Tassis, qui entame une nouvelle reconstruction en 1681 (aile orientale et portail baroque). Le château est un édifice en U en brique rouge présentant encore certains vestiges en moellons de pierre, protégé par une imposante toiture et flanqué de trois tourelles d'angle. Des ancres dans la façade rappellent les travaux entrepris en 1615. En 1809, le prince de La Tour commandite un relevé de ses biens. Après 1815, celui-ci récupère la plus grande partie de ses biens patrimoniaux confisqués mais, en 1835, son fils vend le château de Braine. C'est le comte de Robiano qui en fait l'acquisition et y aménage un jardin à l'anglaise en maintenant certains éléments de l'organisation antérieure : l'implantation des douves sur trois côtés, le tracé de certains chemins, une partie de la zone boisée et celle située entre l'église et le château. L'élément neuf qui traverse la composition paysagère est un long plan d'eau créé à partir de la douve orientale élargie vers l'est. Sa silhouette en forme de croissant, emjambé par un pont dans sa partie la plus étroite, s'évase à l'est et s'agrémente d'une île arborée. Un chemin de ceinture parcouru d'une haie sépare la zone boisée du parc. De longues perspectives orientées sur le bâtiment permettent d'apprécier de beaux groupes d'arbres.
Éléments architecturaux : Au sud, dépendance du XIXe siècle, anciennement écuries et remises à voitures. Edifice en brique sur soubassement en pierre, rythmé de pilastres et d'arcades en plein cintre dont certaines ont été obturées. Mur en brique à l'ouest et au sud avec entrée secondaire et accès privé à l'église. Douves partiellement maintenues autour des ailes nord, ouest et sud.
Éléments végétaux : Deux arbres remarquables se distinguent dans le parc. Le plus ancien, un if (Taxus baccata) visible depuis la rue des Comtes de Robiano aurait été planté par Martin de Hornes en 1568 en souvenir de l'exécution de Philippe de Montmorency, Comte de Hornes, sur la Grand-Place de Braine. Le second, un platane (Platanus x hispanica) apparaît entre le château et les anciennes écuries. D'autres sujets remarquables accompagnent le chemin de ceinture dès l'entrée du château dont un marronnier (Aesculus hippocastanum). Longeant le mur d'enceinte au sud, un tilleul argenté pleureur (Tilia petiolaris), un frêne (Fraxinus excelsior), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). En bordure de l'étang et d'un taillis, une haie basse de symphorine (Symphoricarpus orbiculatus). Au nord-est, à proximité du plan d'eau, un chêne pédonculé (Quercus robur), un tilleul argenté pleureur (Tilia petiolaris). Non loin des douves, au nord, alignement de tilleul (Tilia platyphyllos) et d'if (Taxus baccata). Non loin de là, un marronnier (Aesculus hippocastanum). A l'ouest du château, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora), un cyprès (Chamaecyparis pisifera 'Boulevard') et un marronnier. Proche de l'ancien potager, un chêne sessile (Quercus petraea).
Potager : Anciennement vaste et emmuré, le potager a été fortement réduit par l'implantation d'une grande surface commerciale. La surface restante accueille encore, en partie nord, deux serres, plusieurs couches abandonnées ainsi que quelques fruitiers basses tiges.
L'eau : Sur le Hain, délimitant la propriété au nord-est, pont en bois avec rambardes en fer forgé. A l'est du château, long plan d'eau créé à partir de cette douve qui s'élargit à son extrémité pour accueillir un îlot. Un pont de bois arqué enjambe le plan d'eau dans sa partie la plus étranglée.
État de conservation : Disparition sans doute dans la seconde moitié du XVIIe siècle du châtelet d'entrée conférant au complexe son plan actuel en U. D'après le mesurage de 1809, plusieurs modifications peuvent être observées. Les jardins classiques ont été profondément remaniés. A l'est, un aménagement classique en croix avec fontaine centrale et alignement de haies bordant certains chemins a disparu. A l'ouest, les douves et la rue des comtes de Robiano, figurait une suite de parterres de gazon sur un axe nord-sud et se prolongeant au-delà du Hain. Des topiaires ponctuaient les croisement d'axes. A l'ouest de la propriété (extra-muros), s'étendaient une pâture et deux vergers ceinturés de haies tandis qu'à l'extrême est, une zone boisée précédait un troisième verger. Au nord-ouest, fondations d'une ancienne orangerie reconvertie en zone de loisirs. Ancienne entrée secondaire désaffectée à l'est. Lors des travaux de modification de l'axe routier traversant Braine-le-Château, la partie sud du domaine incluant l'église et la place du Pilori a été expropriée, rompant la cohérence historique de la propriété.
Maintenance : Les abords immédiats du château font l'objet d'attentions strictes alors que la zone s'étirant vers l'est ne reçoit que les soins suffisants au maintien de son caractère paysager et progressivement de plus en plus naturel en fond de propriété. Le renouvellement du patrimoine arboré est assuré. Les berges du plan d'eau appellent une consolidation.
Le long plan d'eau aux berges souples a été créé vers 1835 à partir de l'élargissement de la douve orientale. Il traverse un petit parc paysager, planté à la même époque par le comte de Robiano de belles essences décoratives dont le développement empiète ponctuellement sur la surface d'eau. En bordure de l'étang, on rencontre notamment un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un chêne pédonculé (Quercus robur), un tilleul argenté pleureur (Tilia petiolaris). © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 78/3
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 39/2 (Ittre) Impr. coul. 1893
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 39/2
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 39/2/4
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Aéro Atlas, pl. 161.
« Le présent mesurage dont le détail est ici contre a été fait l'an 1809 à l'ordre
de Monsieur Thienpont réviseur de sud-ouest. Prince La Tour à Braîne-le-Château, arrondissement
de Nivelles, département de la Dijle par le soussigné géomètre, à 18 pieds de la verge
de Mons, De Rijcke, géom. » (Archives du château).
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 420.
DE TRAUX DE WARDIN V., « Le château de Braine-le-Château », Maisons d'Hier et d'Aujourd'hui, n°123, 1999 (sept.), p. 16-24.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 2, p. 81-83.
PECHERE René, Parcs et jardins de BelgiqueBruxelles, Rossel, « Nouveaux guides de Belgique », 1976, p.51.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : parc
Arrêté : 1989-12-04
Publié : oui
Superficie : 10 hectares
Auteur du formulaire : Katrien Depicker / Didier Hoyos
Date de création de la notice : 1999-02-22
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : Paysager