Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc de la Ferme de la Ramée |
Nom ancien | Abbaye de la Ramée |
Date de création | fin du XIXe siècle - début du XXe siècle |
Province | Brabant wallon |
Arrondissement | Nivelles |
Commune | Jodoigne |
Coordonnées | rue de la Ramée, 11370, Jauchelette |
Localisation | Latitude : 50.6857234 |
Longitude : 4.846505200000024 |
La première mention de l'abbaye remonte au XIIIe siècle, avec la fondation des moniales cisterciennes. Le site connaît de nombreux pillages et des dispersions au cours des siècles. Ce n'est que dans le courant du XVIIIe siècle que le retour à la tranquillité permet la reconstruction du couvent, de la ferme et de la grange mais, à la fin de ce même siècle, la Révolution française marque déjà la fin de la prospérité du domaine. En 1903, les Dames du Sacré-Coeur acquièrent l'abbaye et assument la conservation de la propriété. Relevant d'un paysagisme simple de la fin du XIXe siècle ou début du XXe siècle, le parc se caractérise par la présence de larges pelouses bordées de chemins encaissés, d'allées plantées et d'un grand plan d'eau naturel. Un chemin de ceinture relie ces espaces à une zone boisée maintenue plus sauvage.
Éléments architecturaux : Edifices abbatiaux jouxtant un large complexe agricole : bâtiments conventuels, édifices agricoles et granges dimeresses construits entre 1721 et 1741, en brique et pierre blanche. Imposant jeu de toitures d'ardoises, à croupe et coyau. Au nord-ouest, bâtiments contemporains. Au sud-ouest, glacière sous tertre précédée d'un couloir souterrain. Mur de clôture intégrant à l'ouest la potale « Saint Fiacre » (1793).
Éléments végétaux : Au sud-ouest, près de la glacière, allée de tilleul (Tilia plathyphyllos) et de hêtre vert (Fagus sylvatica), un tulipier (Liriodendron tulipifera). Près de l'étang, quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au nord, près du cimetière, verger abritant quelques vieux fruitiers. Isolé dans la perspective nord-est, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea').
Potager : Au sud, un potager subvenait aux besoins de l'abbaye. Seules les deux serres inexploitées mais laissées en bon état attestent de son existence : la première, à deux versants sur un soubassement en brique, est flanquée d'un pignon latéral à gradins percé d'une haute ouverture en plein cintre ; la seconde, de dimensions réduites, présente un pignon en brique percé d'un arc brisé.
L'eau : Au nord-est de la propriété, vaste plan d'eau sinueux dit « l'étang des Dames », alimenté par sept sources. Colonisé de nénuphars, il est agrémenté d'une île accessible par une passerelle en bois.
État de conservation : Destruction de l'église et de nombreux bâtiments conventuels après la Révolution française. Disparition du potager. La glacière également menace de disparaître. Attestée par une photographie de 1903, une large serre construite par les Favart, axée nord-ouest-sud-ouest, servait de lieu de culte jusqu'à l'achèvement de la chapelle actuelle (1910-1911) et avant d'abriter une orangerie. Elle était coincée les deux pavillons dits « espagnols » mais de style flamand, à pignons à redents. L'un a servi d'école avant de devenir la maison de l'aumônier ; l'autre, détruit depuis, servait de sacristie à la chapelle primitive. Le quartier Saint-Joseph bâti sur l'orangerie a été démonté vers 1913. La photographie illustre une imposante verrière maçonnée sur un soubassement de pierre et de brique, couvert d'un berceau d'une hauteur approximative de quatre mètres, avec entrée axiale inscrite sous un large fronton semi-circulaire. Celle-ci a été supprimée lorsque la nouvelle église a été accolée au bâtiment de l'abbesse. En 1903, lors du retour des moniales, les perspectives ont été agrémentées de nouvelles plantations comme le montre une photographie de 1910. Attesté par la carte militaire de 1885, à l'angle nord-est de la propriété, un chemin à travers bois permettait l'accès à l'abbaye en longeant le plan d'eau. Cette partie boisée n'appartient plus à l'abbaye, seule subsiste une grille en fer forgé marquant encore l'ancienne entrée.
Maintenance : Si le parc fait l'objet d'un entretien courant, un nettoyage des sous-bois s'impose. Les berges du plan d'eau nécessitent une consolidation. Les deux serres ne pourront être sauvegardées que grâce à une intervention rapide pour le maintien de leur structure.
La grande surface d'eau formée par "l'étang des Dames" forme miroir aux anciens bâtiments abbatiaux. La vue est prise depuis le tertre de la glacière. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 114/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 40/3 (Jodoigne) Impr. coul. 1893 - 1902
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 40/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 40/3/4
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Carte figurative de l'enceinte de Labaïe de La Ramée, P. Henrioulle, géomètre juré,
1754 (Archives Générales du Royaume à Bruxelles, Cartes et plans, Inv. ms 2921).
Plan de l'abbaye de La Ramée à la veille de sa mise en vente par l'Administration
française. Dessin à l'encre de Chine et lavis sur papier, 1799 (Archives Générales
du Royaume à Bruxelles, Cartes et plans, Inv. ms 2624).
Aéro Atlas, pl. 177.
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
HARREWIJN, gravure In : LE ROY Jacques, Topographia historica Gallo-Brabantiae [...], Amsterdam, 1692.
Photographies (IRPA, Bruxelles).
Vue à vol d'oiseau de l'abbaye de La Ramée depuis le sud-ouest. Essai de reconstitution
de l'état vers 1796. Dessin Thomas COOMANS, 1992.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 2, p. 225-228.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : parc et alentours
Arrêté : 1980-02-27
Publié : oui
Superficie : 15 hectares
Auteur du formulaire : Katrien Depicker / Didier Hoyos
Date de création de la notice : 1998-10-05 ; 2015-08-02
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : Paysager