Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Remaux |
Nom ancien | Moulin de Remaux |
Date de création | 1840; 1900 |
Province | Luxembourg |
Arrondissement | Neufchâteau |
Commune | Libramont-Chevigny |
Coordonnées | Remaux, 386800, Freux-Suzerain |
Localisation | Latitude : 49.96998609999999 |
Longitude : 5.450445700000046 |
Autrefois occupée par un ensemble de bâtiments (ferme, moulin, dépendances) formant le lieu-dit « pêcherie des moines », cette ancienne dépendance de l'abbaye de Saint-Hubert est acquise par la famille Fraters vers 1840. Le logis bordant la cour de ferme à l'ouest est modernisé en deux temps : à une première phase d'aménagement dans la seconde moitié du XIXe siècle succède une nouvelle phase au début des années 1990 avec l'ajout, côté parc, d'une tour carrée, d'une tourelle ronde et l'application d'un nouveau parement en pierre appareillée en façade. Depuis celle-ci s'étagent trois terrasses talutées orientées nord-sud, délimitées par des chemins de promenade au pied des talus. Une quatrième terrasse en contrebas est soutenue par un mur de soutènement. Jusqu'au milieu du XXe siècle, traversant cette terrasse, un bief alimenté par l'Ourthe et par un bassin de retenue au nord-est fournissait l'énergie hydraulique au moulin à farine. Les différents cheminements accompagnés d'alignements d'arbres (hêtres pourpres et douglas) et, les terrasses médianes agrémentées d'arbres solitaires ont été, pour l'essentiel, aménagées au début du XXe siècle. Sur la terrasse supérieure, abritée des vents dominant par une ceinture végétale se trouvaient, jusque dans les années 1960, l'espace potager et le verger. L'intérêt de ce parc ouvert sur la vallée de l'Ourthe réside dans l'étagement de ses terrasses et dans la présence de quelques arbres séculaires.
Éléments architecturaux : La cour arrière du château est bordée sur trois côtés par des bâtiments de ferme blanchis des XIXe et XXe siècles. L'ensemble est couvert de bâtières d'ardoises artificielles. En contrebas du château, ancien moulin en moellons crépis sous bâtière d'ardoises, ancienne dépendance de l'abbaye de Saint-Hubert. Un mur de soutènement sépare la terrasse médiane des prairies en contrebas. Un muret en pierre sèche est ménagé dans le talus en regard de la demeure. A proximité de l'ancien potager, chenil fermé de panneaux grillagés.
Éléments végétaux : Depuis l'entrée, trois douglas (Pseudotsuga menziesii), deux cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana). Quelques frênes communs (Fraxinus excelsior), un alignement de hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), trois érables sycomores (Acer pseudoplatanus) et un chêne sessile (Quercus petraea). Proche de l'ancien moulin, un frêne commun (Fraxinus excelsior) et un érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Le long du chemin menant à la terrasse supérieure, un chêne sessile (Quercus petraea), un cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana) et massif de hêtre (Fagus sylvatica). Bordant l'ancien potager où subsistent encore quelques pieds fruitiers dépérissant, alignement de mélèzes (Larix decidua). Au nord-est, longue allée menant à un plan d'eau, composée en alternance de hêtres (Fagus sylvatica) et de sapins blancs (Picea abies) plantés en 1945-1946.
Potager : Un vaste potager, bordé de vergers à l'est et à l'ouest, était autrefois cultivé sur la terrasse supérieure dominant la demeure. Progressivement réduit à partir de 1950, il est converti en pelouse depuis les années 1960. Il n'y subsiste aujourd'hui que quelques pieds moribonds et d'anciennes couches.
L'eau : Ancienne dépendance de l'abbaye de Saint-Hubert, l'endroit est situé dans une zone fangeuse de la vallée de l'Ourthe. Les moines y ont établi, outre un moulin, une vaste réserve à poissons, alimentée par l'Ourthe, justifiant la dénomination de « pêcherie des moines ». Cette ancienne retenue agrémentée d'une île est aujourd'hui devenue un espace sauvage. Le trop-plein de ce bassin, associé à une dérivation de l'Ourthe, alimentait un bief activant autrefois la roue du moulin. Ce bief a été comblé dans la seconde moitié du XXe siècle.
État de conservation : L'arrêt des activités économiques du moulin au milieu du XXe siècle et d'importants travaux de drainage dans les prairies en contrebas de la propriété ont provoqué la disparition du bief. Seules quelques sections de celui-ci sont encore visibles. Le potager a été supprimé depuis les années 1960. En 1990, une violente tempête décime une longue allée de douglas à l'est. Certains cheminements au pied des terrasses disparaissent, laissant progressivement place à des surfaces enherbées.
Maintenance : Limitée à la tonte des surfaces gazonnées et à l'entretien des quelques parterres fleuris.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 178/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 65/1 (Sainte-Marie) Impr. coul. 1899
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 65/1
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 65/1/3
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Château de Remaux. Dessin de Marie Howet, non daté (vers 1960).
Publié : non
Superficie : environ 2 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2003-01-27
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Plan libre