Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Verdenne |
Date de création | vers 1868 ; années 1925-1930 ; à partir des années 1970 |
Province | Luxembourg |
Arrondissement | Marche-en-Famenne |
Commune | Marche-en-Famenne |
Coordonnées | rue du Calvaire, 26900, Verdenne |
Localisation | Latitude : 50.238705 |
Longitude : 5.398292900000001 |
Le domaine de Verdenne s'étend sur plusieurs dizaines d'hectares, compris entre le village éponyme et l'ancienne halte de chemin de fer de Marenne. Le château, construit en 1868 pour Monsieur Viot, comprend trois volumes de deux niveaux en brique et pierre calcaire, peints en blanc, et disposés en U autour d'une cour pavée. Le corps de logis placé au fond est relié à ses ailes de dépendance (remise à voiture à gauche et logement de service à droite) par deux portails charretiers couverts de toitures d'ardoises à deux versants. L'état actuel des bâtiments résulte des travaux de restauration entrepris en 1969-1970 pour pallier aux dégâts considérables subis en 1944 lors de l'Offensive von Rundstedt. L'étage du château, entièrement démoli, n'a pas été reconstruit. Une nouvelle bâtière d'ardoise percée de lucarnes et présentant un avant-corps central couvre désormais un seul niveau d'habitation. Les deux ailes de dépendances en retour, restaurées, encadrent une jolie cour gravillonnée autour d'un bassin circulaire central. Un large bandeau en pavés de grès traverse la cour, axé sur le perron de l'habitation. Une ample composition paysagère contemporaine de la construction du complexe bâti, s'organise en regard de la façade arrière du château, autour d'une longue et large promenade de ceinture circulaire. À l'intérieur de celle-ci, de grands bouquets d'arbres en plantations serrées, principalement de hêtres verts et pourpres, scandent les pâtures d'une suite de larges dômes de feuillage. Ce dispositif de plantation rejeté en périphérie des prairies, libère un long axe de vue depuis le corps de logis en direction du nord-est et de la baraque de Fraiture. D'épaisses franges arborées, plantées en périphérie, renforcent la composition. Des perspectives latérales s'engagent entre ces masses, en direction des prairies et sous-bois environnants. Une longue enceinte potagère du XIXe siècle jouxte la cour d'honneur (sud), replantée depuis les années 1970 d'une collection d'érables disposés en lignes de part et d'autre de l'ancien chemin axial. Le petit verger abrité derrière le mur est a, quant à lui, été réaménagé en arboretum à la même époque. Des arbres et arbustes rares ont également été répartis au pied de la façade où ils forment un avant-plan anachronique et disparate au parc paysager du XIXe siècle dont on apprécie néanmoins la force de la composition au cœur du paysage de la Famenne.
Éléments végétaux : Devant la cour d'honneur, fermée par une large haie d'if (Taxus baccata), deux noyers (Yuglans regia), un vieil acacia (Robinia pseudoacacia). Devant l'aile nord-ouest des dépendances, un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula') planté en 1930 et un groupe de trois châtaigniers (Castanea sativa). Vers l'ouest, allée de douglas (Pseudotsuga menziesii) plantée en 1925 et complétée, en 1945, de sapins de Vancouver (Abies grandis). En partie sud du parc, en bordure de la grande promenade circulaire, un wellingtonia (Sequoiadendron giganteum), un groupe de trois châtaigniers (Castanea sativa), trois érables à feuilles panachées (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii'). Dans les prairies ceinturées par la grande promenade, d'importants groupes plantés rassemblent principalement des hêtres verts (Fagus sylvatica) et pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Le long de la promenade, un beau chêne d'Amérique (Quercus rubra) et un pin Arolle (Pinus cembra). La propriété rassemble aujourd'hui une collection d'érables de plus de cent variétés réparties dans l'ancien potager.À proximité de la façade est du château et dans l'ancien verger ont été mis en place de nombreux arbres et arbustes rares, parmi lesquels un noyer à feuilles laciniées (Yuglans nigra 'Laciniata'), un tilleul (Tilia cristata), un hêtre à feuilles marginées (Fagus sylvatica 'Roseomarginata') et des kalopanax (Kalopanax pictus).
Potager : Au sud de la cour d'honneur, long potager entièrement emmuré toujours traversé par un chemin axial bordé de haies de buis. Le premier tiers de l'espace comprend deux larges plates-bandes potagères au pied d'une petite serre à fondation de briques, adossée au mur nord. De vieux fruitiers en contre-espalier conduits en palmette horizontale sont les derniers témoins des alignements qui flanquaient le chemin axial. Entre les pieds de ces poiriers ont été replantés quelques rosiers de collection. De part et d'autre, l'entièreté des zones de culture a été gazonnée pour mettre en valeur une collection de plus de 100 variétés d'érables disposés en lignes. Contre le mur extérieur sud de l'enceinte, figure une longue serre à vigne produisant toujours de belles grappes. Derrière le long mur est, un verger conserve une ligne de fruitiers hautes tiges aujourd'hui associés à divers arbres et arbustes rares. Des fruitiers palissés garnissent toujours le mur.
L'eau : Au centre de la cour d'honneur, bassin circulaire à haute margelle adoucie en pierre calcaire alimenté par une source et par les eaux de drainage du sol, récoltées dans un réservoir. Il est orné d'une fontaine en fonte monumentale supportant trois vasques superposées de taille décroissante sur lesquelles l'eau ruisselle depuis un jet sommital. La fontaine repose sur un tripode sculpté de volutes, sommé d'une disque, formant socle à trois bambins joufflus.
État de conservation : L'ample composition paysagère organisée autour d'un vaste anneau circulaire de promenade, face au château, a été maintenue. Elle se singularise toujours par la présence d'importants groupes de hêtres, distribués en périphérie des prairies, qui couvrent la totalité de la superficie délimitée par le chemin de ceinture. Dans les années 1925-1930, la famille de Radzitsky d'Ostrowick a effectué des replantations d'arbres d'alignement et de quelques sujets de position à proximité du château, notamment un hêtre pleureur. En 1944, durant l'Offensive von Rundstedt le château est bombardé et de nombreux arbres sont abîmés par des éclats d'obus. Le château est reconstruit en 1969-1970 - mais sur un seul niveau -, et diverses collections ont été progressivement mises en place dans les anciens potager (érables) et verger, et en contrebas de la façade arrière (est) du château.
Maintenance : La plus grande partie des prairies serties par la promenade de ceinture circulaire sont mises en pâtures. Les espaces enherbés périphériques sont fauchés plusieurs fois l'an. Les alentours de l'habitation sont tondus à intervalles réguliers, la large haie fermant la cour d'honneur fait l'objet de tailles précises. Dans l'ancien espace potager, des soins attentifs sont réservés aux planches légumières, aux couches et aux gazons qui couvrent la plus grande partie de l'enclos depuis les années 1970.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 175/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/8 (Marche) Impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/8/2
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 452.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Mériterait le classement pour : l'entièreté du parc.
Publié : oui
Superficie : 25 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2003-03-22
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager