Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château Marcourt |
Nom ancien | Maison espagnole |
Date de création | fin du XIXe siècle; vers 1980 |
Province | Luxembourg |
Arrondissement | Marche-en-Famenne |
Commune | Rendeux |
Coordonnées | rue des Martyrs, 26987, Marcourt |
Localisation | Latitude : 50.215602 |
Longitude : 5.523910999999998 |
Protégé du village par un mur d'enceinte, le « château de Marcourt », construit en 1632, tient davantage de la gentilhommière. Ancien chef-lieu d'une prévôté du comté de Montaigu, puis haute-cour de justice, la demeure aurait pris la succession d'une forteresse médiévale appartenant aux comtes de Montaigu. L'importante bâtisse élevée au fond d'une cour superpose trois niveaux sur caves, le rez-de-chaussée en moellons de grès et les deux niveaux supérieurs en pans de bois et briques (jadis en torchis), couverts d'une haute bâtière d'ardoises piquée de deux épis à oriflamme. Une large terrasse et trois autres façades reposent sur des fondations en schiste. Implantée à mi-coteau de la vallée de l'Ourthe, l'habitation a été dotée, au XXe siècle, d'une terrasse latérale (au sud) bordée de lourds balustres de briques, depuis laquelle on bénéficie d'une vue directe sur une dérivation canalisée de l'Ourthe enjambée par une longue passerelle légèrement arquée. Celle-ci donne accès à une île-jardin plantée, à la fin du XIXe siècle, d'un court dispositif paysager dont certains des chemins conduisaient à un kiosque à décor de branchage. Quelques arbres de ce dispositif subsistent dans les zones enherbées voisines de la passerelle tandis qu'un grand sous-bois mixte, traversé de chemins convergents vers un majestueux hêtre pourpre, offre aujourd'hui des promenades très ombragées. Cet espace est désormais géré en zone naturelle offrant refuge à une faune et une flore diversifiées colonisant les berges de la rivière. Soumises à de fortes érosions, celles-ci présentent un tracé en perpétuelle évolution.
Éléments architecturaux : Une longue passerelle à tablier de bois, légèrement courbe, enjambe le bras d'eau canalisé s'écoulant au pied des talus enherbés. Elle est bordée de garde-corps en fonte, dont les panneaux à croisillons sont régulièrement renforcés de motifs en S perpendiculaires.
Éléments végétaux : Au nord du bâtiment, un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula') dont les longs rameaux pendants rejoignent le canal en contrebas. À proximité, dans le talus enherbé, deux hauts épicéas : un sapin bleu (Picea pungens) et un sapin de Nordmann (Abies nordmanianna). En contre-haut de la passerelle, un jeune marronnier (Aesculus hippocastanum). Dans l'île-jardin, un grand platane (Platanus x acerifolia), une large plantation de quatre hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un chêne d'Amérique (Quercus rubra) et un ailante (Ailanthus altissima) apparaissent en situation isolée dans les zones enherbées proches du bras de rivière. Au-delà, un grand sous-bois mixte associant des mélèzes, des hêtres et des frênes est parcouru d'allées radiantes dont le centre est marqué par un grand hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Trois grands arbres se distinguent dans les sous-bois : un chêne d'Amérique (Quercus rubra), un tilleul (Tilia platyphyllos) et un marronnier (Aesculus hippocastanum).
L'eau : Au-delà de la passerelle, la plus grande partie du parc est enserrée entre le cours naturel et sinueux de l'Ourthe et un bras de dérivation de la rivière.
État de conservation : Sur l'île-jardin, les sentiers gravillonnés qui découpaient les surfaces gazonnées ont totalement disparu au profit de larges zones enherbées. Ceux-ci rejoignaient un kiosque hexagonal à rambarde et entretoise en branchage, couvert d'une épaisse toiture de chaume sommée d'un épi. Cet édicule construit à la fin du XIXe siècle a disparu sans que l'on puisse le localiser avec précision. À cette époque, des groupes d'arbres et quelques sujets isolés ponctuaient les surfaces gazonnées, libérant de longues perspectives en direction des bras d'eau. Le groupe de hêtres pourpres et les quelques grands arbres qui se distinguent aujourd'hui dans le sous-bois sont les derniers témoins de ce dispositif paysager de la fin du XIXe siècle. Depuis une vingtaine d'années, une suite de petites parcelles forestières forment un couvert végétal dense sur la plus grande partie de l'île-jardin. Les limites de celles-ci subissent, en de nombreux endroits, les effets de l'érosion provoquant des modifications continues des berges accompagnées, ponctuellement, d'effondrement des terres.
Maintenance : Les principales opérations de jardinage comprennent la coupe des gazons en pente à proximité du bâtiment et en bordure de la dérivation de la rivière. L'île-jardin est gérée en tant que zone d'intérêt écologique. Seule la première partie est fauchée afin de mettre en valeur les quelques grands arbres qui bordent ses berges.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 175/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 55/5 (Hotton) Impr. coul. 1890
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 55/5
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 55/5/4
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 2, p. 187.
Publié : oui
Superficie : 2 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2003-03-24
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager