Éléments architecturaux : Le mur d'enceinte en moellon de calcaire est percé d'une entrée entre deux piliers en pierre appareillée, respectivement coiffés d'un vase en fonte. Deux panneaux grillagés mobiles ferment l'accès. Derrière la demeure, deux pavillons campent les extrémités d'une petite esplanade. Ces petites tours-colombiers de plan quadrangulaire en schiste cimenté et pierre calcaire aux angles sont couvertes de toitures d'ardoises en pavillon. Au nord de la demeure, hangar en L en schiste coiffé d'une bâtière d'ardoise.

Éléments végétaux : En lisière de la ceinture végétale (du sud au nord) : un érable à feuille de frêne (Fraxinus excelsior), deux frênes (Fraxinus excelsior), un if (Taxus baccata), un bouleau pubescent (Betula pubescens), plusieurs houx dont une cépée (Ilex aquifolium), deux cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana), un cyprès de Nootka (Chamaecyparis nootkatensis 'Pendula'), un tilleul à grande feuille (Tilia platyphyllos), un massif d'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), un tilleul d'Europe (Tilia x europaea), un hêtre vert (Fagus sylvatica), un cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'), deux chênes sessiles (Quercus petraea), un tilleul à feuille cordée (Tilia cordata), un massif de pin noir (Pinus nigra), deux platanes communs (Platanus x acerifolia), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Isolé dans la prairie, un remarquable chêne de Hongrie (Quercus cerris). Proche du volume de dépendance nord, un magnolia (Magnolia x soulangiana). Dans l'ancien potager, quelques pieds de buis (Buxus sempervirens).

Potager : L'ancien espace de culture, abandonné depuis une dizaine d'années, occupe deux terrasses murées sur trois côtés et ouvertes à l'ouest, vers le château sis en contrebas. Jadis, ces terrasses étaient divisées en carrés de culture bordés de buis dont quelques pieds seulement subsistent. À l'angle est de la terrasse supérieure, fondations d'une ancienne serre.

L'eau : Au nord-ouest, ancien plan d'eau en voie d'assèchement.

État de conservation : Le château semble avoir perdu son caractère défensif vers 1818 suite à la suppression des douves et du pont-levis. Ces fossés ne sont toutefois pas représentés sur la carte de Ferraris. Celle-ci révèle par contre la présence de jardins et d'un verger au nord (disparus aujourd'hui) et d'un espace de culture à l'est; il s'agit peut-être déjà du potager en terrasses actuel. En 1818, toujours, la suppression des bâtiments de ferme clôturant la cour à l'ouest et au nord, permet d'ouvrir la vue sur le jardin, précédé de deux petits pavillons carrés, toujours en place aujourd'hui. Jusque vers 1858, des murs d'enceinte fermaient cette terrasse. En 1950, les écuries et la partie nord du corps de logis sont à leur tour supprimées ; les déblais servent à combler deux petits plans d'eau situés au nord-ouest. Vers 1975, de nombreux ormes frappés par la graphiose doivent être abattus. À partir de la fin des années 1980, le potager est progressivement abandonné. Enfin, le parc subit divers dégâts lors des tempêtes de 1990 et 2000, provoquant la disparition de plusieurs grands arbres dont un rare chêne pleureur.

Maintenance : Un entretien minimum consiste dans le fauchage annuel de toutes les surfaces enherbées. Le potager, laissé sans soin, disparaît sous la végétation herbacée et le petit plan d'eau est en voie d'assèchement.