Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Rolley |
Date de création | vers 1910 |
Province | Luxembourg |
Arrondissement | Bastogne |
Commune | Bertogne |
Coordonnées | Château de Rolley6687, Longchamps |
Localisation | Latitude : 50.0378857 |
Longitude : 5.682546000000002 |
Ancien fief du comté de la Roche, la seigneurie hautaine de Rolley disposait dès le XIIIe siècle d'une forteresse installée à la pointe de l'éperon schisteux qui domine le site. Quatre tours rondes et massives défendaient les courtines d'une enceinte ovale étirée sur un axe nord/sud. La tour la plus méridionale - dite tour de la chapelle - a été conservée à l'angle d'un nouveau corps de logis rectangulaire élevé en moellon de grès en 1733. Le donjon médiéval a disparu ainsi que la courtine est, dont la tour a été arasée pour former une terrasse devant le nouveau château. Au nord, à la pointe de l'éperon, subsiste la base de la tour nord - dite tour de la prison - envahie par la végétation, un escalier intramural ainsi que plusieurs pièces (inaccessibles) prises dans la muraille. Le château élevé au cœur de l'ancien dispositif fortifié bénéficie d'une situation dominante sur la vallée du ruisseau dit Eau de Rollé. Il est précédé, au sud, de la ferme domaniale dont les bâtiments en U intègrent un logis du XVIIIe siècle. Depuis la terrasse-belvédère aménagée sur les fondations de l'ancienne forteresse et les bases de la tour est arasée, une longue vue plonge sur une suite de trois grands étangs occupant le fond de vallée jadis exploitée par plusieurs moulins. L'un d'entre eux a été maintenu au sud-ouest du grand étang aval et réaffecté à l'habitat. En regard du moulin, une longue digue naturelle rejoint la promenade enherbée qui longe les plans d'eau amont et traverse le coteau pour rejoindre le château. De longs massifs de haute futaie couvrent les versants abrupts de la vallée. Quelques plantations décoratives sont regroupées en bordure des deux grands étangs amont (sud). Elles résultent, comme l'allée d'accès, de plantations effectuées au début du XXe siècle. L'attrait principal du parc réside dans les longues perspectives créées sur les surfaces d'eau tant depuis la terrasse du château que depuis les limites sud du parc.
Éléments architecturaux : Au nord du château, à l'aplomb de l'éperon rocheux, ruines d'une forteresse en moellon de grès dont la tour sud - seule conservée - a été accolée à l'angle sud-ouest du nouveau château. Parmi les ruines, vestiges de la courtine ouest, du rempart est et de la tour nord tandis que la tour est a été arasée jusqu'au niveau de la terrasse aménagée en regard de la façade du château actuel. Au pied du versant enherbé dévalant depuis la terrasse du château et en bordure du premier étang, pavillon de bois rectangulaire couvert d'une toiture à croupes couverte de mousses.
Éléments végétaux : Longue allée d'accès de hêtre vert (Fagus sylvatica) suivie de groupes de chênes pédonculés (Quercus robur) répartis dans les pâtures. Précédant la ferme, un groupe de trois hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un autre de trois hêtres verts (Fagus sylvatica) et des érables sycomores (Acer pseudoplatanus). À proximité de la tour sud du château, trois frênes à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia). Derrière le château, trois grands érables sycomores (Acer pseudoplatanus). En bordure des berges ouest des étangs, de nombreux chênes pédonculés (Quercus robur), des tilleuls (Tilia vulgaris), des hêtres verts (Fagus sylvatica) et pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), des épiceas communs (Picea abies) et un thuya du Canada (Thuja occidentalis). En accompagnement du chemin conduisant au moulin, quelques replantations d'essences feuillues comptent notamment des tulipiers (Liriodendron tulipifera) et des copalmes (Liquidambar styraciflua).
L'eau : Trois vastes surfaces d'eau occupent le site sur un axe nord/sud. Celles-ci résultent de la transformation d'un ancien étang d'alimentation d'un moulin-scierie (au sud) et d'un moulin à grains (au nord). D'étroites digues séparent les étangs : celle qui rejoint directement le moulin est entièrement colonisée par des polygonums tandis que la seconde, qui supporte un chemin carrossable contournant l'étang, montre les vestiges d'un décor de roche. Une glissière de pierre assure l'écoulement des eaux entre ces deux étangs principaux. Une grande partie des berges est colonisée par de longs bandeaux de roseaux et de larges groupes de nénuphars sauvages décorent les surfaces d'eau. Des frênes communs et quelques jeunes aulnes accompagnent les berges. Un quatrième étang, de petite taille, alimenté par le ruisseau de Hemroulle, précède le parc au sud.
État de conservation : L'état actuel du parc résulte de travaux de plantation réalisés vers 1910 en accompagnement de transformations de la grande surface d'eau, initialement destinée à l'approvisionnement de deux moulins, en étangs d'agrément. Les digues créées à cette époque sont aujourd'hui fort dépréciées et leurs ouvrages de régulation très dégradés.
Maintenance : La longue allée d'accès est toujours bien dégagée de toute végétation basse. Depuis le château, les circulations menant aux étangs sont simplement enherbées. Leur coupe régulière contraste avec le caractère sauvage des flancs de coteaux. Des opérations sélectives en bordure des eaux permettent de conserver les contours des surfaces d'eau.
Le château domine trois plans d'eau, occupant le fond de la vallée du ruisseau dit Eau de Rolley. Ceux-ci ont été créés vers 1910 à partir d'une vaste réserve d'eau approvisionnant un moulin-scierie et un moulin à grains. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 198/3
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 60/7 (Longchamps) Impr. coul. 1897
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 60/7
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 60/7/3
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 1, p. 211-212.
GEUBEL A., MAUS DE ROLLEY B., « Le château de Rolley », La Maison d'hier et d'Aujourd'hui, n°5, 1970, p. 51-63.
POUMON Emile, Châteaux luxembourgeois, 1952, éd. du Cercle d'Art, Bruxelles, pl. 21 (Coll. Les châteaux de Belgique).
Intitulé du classement : Monument
Éléments classés : ruines de l'ancien château; : alentours
Arrêté : 1979-04-03
Publié : oui
Superficie : plus de 5 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2003-02-22
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classement : Monument
Type de jardin : Paysager