Éléments architecturaux : De courts piliers en pierre calcaire flanquent les deux entrées à front de rue. Au sud de la demeure, un volume de dépendance en pierre calcaire abritait autrefois la conciergerie et les bureaux de l'étude notariale. Au-delà de l'ancien potager-fruitier, glacière cachée sous un tertre planté de résineux. Un couloir coudé et voûté en berceau conduit jusqu'à la chambre froide constituée d'une cuve ovoïde en brique.

Éléments végétaux : Malgré un évident intérêt dendrologique, cette propriété du début du XXe siècle n'a pas fait l'objet d'un relevé pour la « Liste des arbres remarquables de la Région wallonne ». Deux tilleuls (Tilia platyphyllos) en marquent les entrées. Le long du chemin en fer à cheval rejoignant la villa, un hêtre à feuilles laciniées (Fagus sylvatica 'Laciniata'), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'), un sophora (Sophora japonica), deux cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana 'Lanei'), deux platanes communs (Patanus x acerifolia), deux frênes communs (Fraxinus excelsior), deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) et un curieux épicéa tortueux au port élancé (Picea abies 'Columnaris' ou 'Contorta'). Encadrant la perspective du jardin Art Nouveau, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Le jardin paysager compris derrière l'habitation compte quelques belles variétés dont un érable à feuille panachée (Acer platanoides 'Leopoldii'), un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula'), un érable argenté (Acer saccharinum), deux sapins blancs du Colorado (Abies concolor), une sapinette d'Orient (Picea orientalis), un érable pourpre (Acer rubrum), plusieurs hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), quelques beaux saules blancs (Salix alba) près du plan d'eau, quatre marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum) rythment les sentiers de promenade, quelques cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana; Chamaecyparis lawsoniana 'Stewartii') isolés, un thuya du Canada (Thuja occidentalis 'Lutea'), un hêtre à feuille laciniée (Fagus sylvatica 'Laciniata'), quelques érables sycomores (Acer pseudoplatanus), un épicéa fastigié (Picea abies 'Columnaris'), un wellingtonia (Sequoiadendron giganteum) et un beau chêne de Hongrie (Quercus frainetto). Des boules de buis (Buxus sempervirens) et de nombreux faux-pistachiers (Staphyllea colchica) accompagnement les sentiers.

Potager : Compris au sud de la propriété, il était entièrement clos d'un mur en brique jusqu'en 1960. Des couches, distribuées de part et d'autre de l'axe central sont maintenues tandis que la partie sud, autrefois réservée aux fruitiers, est aujourd'hui occupée par une plantation de résineux. Parallèles au mur nord, subsistent les soubassements de deux serres utilisées pour les semis et la culture de la vigne et dans leur prolongement, une ancienne orangerie et une remise de jardin.

L'eau : Placé dans l'angle nord-ouest de la propriété, un petit bassin en pierre réniforme, alimenté par des sources, servait aux besoins de l'habitation et à l'approvisionnement de la glacière. Depuis les années 1970, le bassin a été agrandi et ses berges bétonnées pour servir de bassin d'orage.

État de conservation : L'organisation du jardin des années 1910 est remarquablement conservée. Toutefois, les parterres de fleurs de la composition ont été progressivement supprimés, et suite aux violentes tempêtes, une plantation en ligne de trente tilleuls en bordure de la voirie a dû être abattue. Depuis les années 1960, le mur d'enceinte du potager a été supprimé et une partie de sa surface plantée de résineux. Les deux serres adossées au mur nord ont été démontées vers 1952. Dans les années 1970, lors des travaux de contournement de Messancy, la partie nord de la propriété occupée par des pâturages a été expropriée et l'alimentation du bassin a été coupée. Celui-ci a alors été réaffecté en bassin d'orage communal. Dans la partie sud-ouest du jardin, la végétation spontanée souligne la présence d'une petite terrasse accessible par une volée de marches.

Maintenance : Grâce à un entretien continu, le jardin a conservé son caractère authentique. Depuis les années 1970, des plantations sont régulièrement effectuées de manière à garantir la pérennité de la composition paysagère. Des travaux de débroussaillage permettraient de rendre son attrait à la terrasse sud-ouest et de bénéficier d'un joli point de vue sur le jardin.