Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château d'Hassonville |
Date de création | seconde moitié du XIXe siècle |
Province | Luxembourg |
Arrondissement | Marche-en-Famenne |
Commune | Marche-en-Famenne |
Coordonnées | route d'Hassonville, 5976900, Marloie |
Localisation | Latitude : 50.2094234 |
Longitude : 5.291822799999977 |
Hassonville était anciennement le siège d'une cour de justice relevant de la cour féodale de Laroche. À partir du XVe siècle, cette terre est liée à la seigneurie voisine de Humain ; toutes deux sont dans les mains de Robert de Boulant. Après le siège de la ville de Marche par les troupes de Louis XIV en 1675 - durant lequel le Roi Soleil aurait fait bâtir un pavillon de chasse à Hassonville - la propriété est vendue à Jean-François Belhoste dont le dernier descendant du nom, décédé en 1845, la lègue à son neveu Frantz de Neunheuser. Hassonville est vendu en 1857 à Paul-Alphonse Henry avec 650 hectares de terrains; celui-ci modernise le château et construit la serre. En 1908, ses descendants obtiennent l'autorisation d'adjoindre à leur patronyme celui « de Hassonville ». Le baron Ferdinand Drion du Chapois puis ses filles, seront les derniers occupants du château avant sa reprise par Christian et Liliane Rodrigues - Van Eyck qui y ouvrent un hôtel-restaurant fin 1986. L'important complexe en pierre comprend un château de la fin du XIXe siècle dont le corps principal est encadré de tourelles, coiffées de hautes flèches d'ardoises, et complété, vers le nord, de différents volumes implantés parallèlement entre la cour du château et la longue terrasse potagère. Au pied de celle-ci, une tour carrée, visiblement plus ancienne, voisine avec des façades transformées pour l'hébergement. Vers l'ouest, le complexe est attenant à la ferme clôturée d'Hassonville, regroupant des constructions des XVIIIe et XIXe siècles, dont les longues bâtières d'ardoises forment arrière-plan à l'ancien potager. La vaste composition paysagère dessinée dans la seconde moitié du XIXe siècle est parcourue de longues promenades traversant des étendues gazonnées qui forment d'amples respirations au cœur de masses arborées aux lisières ondoyantes. Tant dans les massifs que dans les groupes plantés qui rythment les promenades, la strate arborée est constituée d'une courte sélection d'essences indigènes feuillues, complétée de beaux spécimens de sapins de Norvège en partie sud du parc. Un étang naturel occupe une dépression au sud-ouest du complexe, depuis lequel une longue perspective est ménagée sur le château. Du fait de sa position excentrée à l'angle nord-ouest de la propriété, la surface d'eau n'est perceptible que depuis l'extrémité des promenades principales qui convergent vers elle.
Éléments architecturaux : En bordure du plan d'eau contigu au château, petit édicule carré en brique peinte, harpé aux angles et couvert d'une haute toiture d'ardoise à pans.
Éléments végétaux : Près du château figurent les deux plus beaux arbres du parc : un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'). Dans les surfaces gazonnées comprises entre le château et l'entrée principale, de hauts sapins de Norvège (Picea abies) voisinent avec des hêtres verts (Fagus sylvatica) et des frênes communs (Fraxinus excelsior). Près du grand étang, des mélèzes d'Europe (Larix decidua). Au nord, en contre-haut du potager, une allée de tilleul (Tilia x europaea) accompagne un ancien chemin d'accès rectiligne.
Potager : Derrière les volumes nord du complexe et en contrehaut, ancienne terrasse potagère entièrement emmurée dont les hauts murs en moellons de grès et briques sont dissimulés derrière une végétation spontanée envahissante (sureaux, viornes, lierres arborescents). L'entièreté de la surface a été récemment traitée en green de golf. Des segments de haie basse de buis sont conservés au pied du mur est.
L'eau : Dans la perspective sud-ouest du château, large étang naturel dont les berges sont colonisées par des roseaux et par des arbres et arbustes du bord des eaux (aulnes et saules). Au pied de la façade sud, près de la serre, petite surface d'eau envahie de roseaux et de plantes lacustres.
État de conservation : La grande composition paysagère de la seconde moitié du XIXe siècle se caractérise par l'alternance de larges massifs arborés et des étendues gazonnées au relief ondoyant, rythmées de massifs plantés monotypes. Cette structure plantée apparaît bien conservée bien que privée de ses massifs arbustifs à fleurs et de quelques grands arbres couchés par les violentes tempêtes des années 1990. Les longs chemins de promenade ont aujourd'hui tendance à se confondre dans les surfaces gazonnées. Le grand étang creusé au XXe siècle est cerné, sur les deux tiers de son pourtour, d'une haute végétation condamnant certains axes de vue.
Maintenance : Les grandes opérations d'entretien consistent dans la coupe des étendues gazonnées et le débroussaillage du sous-étage des larges massifs arborés. Les prairies au sud du château sont mises en pâture. La partie du parc comprise au sud du grand étang n'a pas encore été reconditionnée.
Grand sapin de Norvège (Picea abies) isolé en bordure d'une promenade dont le parcours a tendance à se confondre désormais dans les surfaces gazonnées. © N. de Harlez
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 157/2, 157/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/7 (Aye) Impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/7
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/7/4
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 452.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : 20 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2003-03-16
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager