Identification et description
Nom du jardin Parc du Château des Ducs d'Arenberg
Date de création 1636 et 1660, 1720 ; 1731 (plantations) ; 1743 (pavillon chinois) ; 1750-1778 (jardin anglais) ; 1804 ; 1913 (jardin de roses) ; 1925 ; à partir de 1988 (restauration)
Province Hainaut
Arrondissement Soignies
Commune Enghien
Auteur/ Créateur Antoine d'Arenberg (Révérend Père Charles de Bruxelles, 1636 et 1660)
Coordonnées avenue Elisabeth7850, Enghien
Localisation Latitude : 50.6932266
Longitude : 4.04233899999997

Historique

Dès le milieu du XIVe siècle, la réserve domaniale des seigneurs d'Enghien est désignée par le terme de « Parq ». Il s'agit d'un domaine forestier traversé d'allées de chasse définissant des parcelles boisées. Une de ces allées relie le château - situé approximativement près de l'entrée actuelle du parc - à une cense. Plusieurs viviers occupent les parties basses. Le périmètre du domaine est défini par un fossé ou une haie l'isolant des terres de cultures voisines. Le domaine passe successivement à la famille de Luxembourg puis à la Maison de Bourbon-Vendôme. En 1606, Henri IV cède la seigneurie au prince-comte d'Arenberg dont les descendants y résideront durant près de 350 ans, jusqu'en 1986. Dès son acquisition, Charles d'Arenberg et son épouse Anne de Croÿ rénovent le château et aménagent un jardin de fleurs agrémenté d'une galerie en bois, ils construisent une volière sur une île du parc et font venir à Enghien des orangers et autres plantes de collection, notamment des sapins d'Espagne. En 1617, Anne de Croÿ crée un jardin botanique, une garenne sur l'île du vivier de la Motte et une grotte avec orgue hydraulique. Mais c'est au milieu du XVIIe siècle que le parc connaît sa plus grande splendeur avec la création de cinq jardins clos de style encore Renaissance et l'aménagement d'une vaste composition baroque dont le pivot est un pavillon heptagonal installé au point le plus haut du parc vers lequel convergent sept allées plantées d'essences différentes. Les plans en sont dressés à partir de 1630 par Antoine d'Arenberg devenu moine capucin sous le nom de Révérend Père Charles de Bruxelles, de retour d' un séjour à Rome. Les travaux se poursuivent jusque 1665 avec l'aide du Frère Macaire de Jérusalem, Carme Chaussé, qui réalise notamment un modèle en bois du cabinet des Sept Etoiles et le chanoine Munoz, hydraulicien du chapitre de Mons, qui contribue à l'installation du vaste réseau d'alimentation des bassins de fontaines et des jeux d'eau des jardins. Son nom reste attaché à l'étang de Munoz, réservoir d'argile creusé en 1673 à la limite orientale du domaine, le long de la chaussée Brunehaut. Une « brieve description du parc » rédigée vers 1665 par le Père Charles lui-même dresse un état des lieux précis - jusqu'aux dimensions des allées et des pièces d'eau - y compris des aménagements projetés mais non encore réalisés. Avec les séries de gravures réalisées à la fin du XVIIe siècle par Romeyn de Hooghe, Johannes Van Avele et Peter Schenk - pour ne citer que les plus célèbres - cette description constitue la base de la connaissance des jardins à la fin du XVIIe siècle. L'entrée du parc est marquée par un portique carré à quatre arcades (actuelle porte des Slaves). L'arcade de gauche ouvre la vue sur le vivier de la Motte - étang carré bordé de lignes d'arbres et de haies - tandis que l'arcade de droite donne accès au premier des cinq jardins clos (jardin des Fleurons) dont les angles sont occupés par de beaux cabinets de maçonnerie et les croisées des chemins par de grands bassins de marbre ornés de groupes d'enfants. Les deux cabinets du fond sont reliés par une balustrade de marbre rythmée de seize niches ornées de coquilles et autres minéraux et de seize piédestaux portant des statues de divinités antiques en métal doré alternant avec des orangers en pot. Les cabinets sont ornés de tableaux de maîtres flamands, de panneaux de jaspe et de miroirs dans des cadres dorés. Les deux autres cabinets cachent des grottes intégrant des rochers et des jeux d'eau surprenants. Le deuxième jardin (jardin des Fleurs) est divisé en quatre parterres de gazon découpé et bordé de buis (« une gazonnade cordonnée de buis ») où sont répartis des orangers, citronniers, grenadiers, lauriers-roses, des myrtes et autres arbustes de beaux vases. Le grand bassin de marbre central est animé d'un haut jet vertical de la dernière mode. Une galerie de verdure percée de niches relie ce jardin à la digue du grand canal traité comme un vaste lac agrémenté d'une île avec un beau cabinet abritant une fontaine. Le troisième jardin clos est un labyrinthe de haies taillées. Celui-ci précède une étoile de huit allées convergeant vers un Rondeau central occupé par un mausolée; entre les allées figurent huit petits vergers constitués de fruitiers nains et d'autres taillés. Le cinquième jardin est occupé par un bassin de marbre - le bain de Mélusine orné du groupe des Trois Grâces - entouré d'orangers en pots et de statues. Sortis de ces jardins, le portique d'entrée précède trois allées en Patte d'oie dont les deux extérieures conduisent à des forêts de chêne. La grande allée centrale, plantée de quatre rangs de faux (hêtres) doublés de haies d'épines, rejoint le Temple d'Hercule (actuel Pavillon des Sept Etoiles) installé au centre d'un vaste bassin de 150 pieds de diamètre bordé d'une balustrade de marbre. La construction heptagonale qui abrite une statue d'Hercule placée sous une voûte rehaussée de dorure est surmontée d'une terrasse à balustrade. Depuis le pavillon, on apprécie le dispositif heptagonal (sept grandes allées et sept allées secondaires) traversant du « bois taillis » dont les limites sont plantées de haies en bastion. Le pourtour du Rondeau entourant le bassin est agrémenté de quatorze termes sommés de bustes des empereurs de la Maison d'Autriche ou de grands vases à fruits. Entre le bois de l'Etoile et le grand canal, une longue allée pavée de marbre (3.000 pieds), bordée de hautes palissades de charme, est réservée au jeu de Mail. A son extrémité figure un cabinet orné de peintures précédé d'un bassin de fontaine. Ces jardins prestigieux qui comptent alors parmi les plus beaux d'Europe vont encore être complétés durant le XVIIIe siècle. Dès 1720, la multiplication des fontaines impose la construction de nouveaux ouvrages, notamment un château d'eau élevé à proximité de la Patte d'oie. Les fossés du château sont remblayés, une glacière est construite (1713), sept lions sont installés au Pavillon des Sept Etoiles, la porte des Slaves est déplacée (1736) vers le nord et deux nouveaux pavillons sont construits à l'est (1724) et à l'ouest (1748) de la cour d 'honneur. Une orangerie (1751) est installée en limite sud des jardins clos faisant face à un jardin axial dénommé les Champs Elysées et le bassin des Dauphins à la Patte d'oie. L'ancien vivier de la Motte est pourvu d'une balustrade et de deux grands escaliers de pierre formant embarcadère tandis que le pavillon d'angle nord-ouest du jardin des Fleurons est doté d'un exceptionnel décor de stuc à motifs chinois (1743). Entre 1750 et 1775, le grand canal est prolongé vers le sud-est d'un long bras d'eau coudé rejoignant, près de l'ancienne cense, un jardin anglo-chinois agrémenté d'une grande chaumière (1776). Ce nouveau bras d'eau d'aspect naturel isole désormais le Mail de son pavillon au sud. Une très importante campagne de replantation - 285 200 arbres en 1768 - accompagne ces aménagements, répondant à la diffusion du style irrégulier en Europe et la construction d'un nouveau château (1778) près de la ferme, oeuvre de l'architecte Montoyer pour Louis-Englebert d'Arenberg. A cette époque, la superficie du parc passe de quelques 120 à plus de 276 hectares. En 1786, le château est partiellement détruit par les flammes ; affecté en hôpital de fortune durant les troubles révolutionnaires, il ne sera pas reconstruit. De retour d'exil, les ducs d'Arenberg s'installent dans le pavillon des Archives agrandi. Louis-Englebert d'Arenberg entreprend une nouvelle campagne de travaux et de replantation (514 454 arbres en 1804) : restauration des berceaux, renouvellement du dallage du pavillon des Sept Etoiles, remblai du bassin des Dauphins, mise en place de l'ancienne colonne de haute justice au sommet du Mont Parnasse, et commande d'un nouveau portail d'entrée à l'architecte Henry (1812). Son fils, Prosper-Louis d'Arenberg poursuit son oeuvre en restaurant le pavillon des Sept Etoiles et son bassin (vers 1823) ainsi que la chapelle castrale, la dotant d'un escalier et d'un très riche mobilier (1836 à 1846). Grâce à de vastes serres où il cultive notamment des collections d'orchidées et de nénuphars - dont le célèbre Victoria Regina acquis en 1850 - il contribue à la renommée du domaine. Après la tempête de mars 1876, couchant plus de 500 arbres, ses successeurs assistent impuissants au démantèlement du domaine y compris la vente des collections de palmiers aux serres de Laeken (1877). L'orangerie est démolie (1903) et les serres vendues (1910). À partir de 1913, le baron François Empain - locataire du domaine - fait construire un château de style Beaux Arts par l'architecte Alexandre Marcel à l'emplacement de l'orangerie disparue. Le long bâtiment en pierre blanche couronné de balustrades est précédé d'un jardin de roses en boulingrin. En 1925, devenu propriétaire, Empain fait réaliser une mise à blanc du parc des Sept Etoiles - à l'exception des arbres remarquables - suivie d' une replantation. Après son décès en 1935, plus aucun aménagement n'est effectué dans le parc que sa petite fille Diane vend finalement à la Ville d'Enghien en 1986. Une première partie du domaine hypothéqué, avait déjà été cédée en 1980 pour construire un centre sportif le long de la chaussée de Soignies et, dès 1975, le parc avait été coupé au sud par l' autoroute A8 Bruxelles-Lille. Depuis 1988, la Ville d'Enghien a entamé un vaste programme de restauration des monuments du parc (toujours en cours). En 1993, des sondages réalisés par le Service d'Archéologie de la Région wallonne - mise au jour de la balustrade, l'escalier et le bassin du jardin des Fleurs sous 1,20 m de terre correspondant au remblaiement des jardins clos vers 1720 - ont conduit à la restitution historique du jardin. Une importante étude des sources d'archives complétée par des sondages localisés ont permis la restauration complète des ouvrages d'adduction et de régulation des eaux, y compris les fossés de drainage qui traversaient le parc. Toutefois, ceux-ci ne peuvent être parfaitement opérationnels en raison de l'envasement des étangs du Moulin, du Miroir et des Canards. Le programme d'aide européen Objectif 1 (Fonds Feder) prévoit encore la restauration du jardin des Trois Grâces (Bains de Mélusine) et celle du château d'eau (travaux adjugés mais non réalisés).

Description

Éléments architecturaux : Quatre pavillons carrés cantonnaient les angles du premier des cinq jardins clos, le jardin dit des Fleurons. Deux d'entre eux seulement sont conservés : le pavillon Chinois (nord-ouest) et le pavillon aux Toiles (sud-ouest), deux constructions carrées en brique enduite, couvertes d'une toiture d'ardoise à l'impériale sur des corbeaux de bois, édifiées vers 1656-1659 et réaménagées au XVIIIe siècle. En 1743, le pavillonnord est transformé : un élégant parement en plâtre peint constitué de deux paires de colonnes engagées contre des pilastres à refends encadrant une belle double porte chantournée est appliqué contre la face orientale tandis qu'un étonnant décor de stuc est réalisé sur les murs intérieurs. Au-dessus de lambris en marbre rouge et gris de Rance et des environs de Philippeville, les parois sont divisées en trois travées par de grosses moulures en faux marbre rouge à l'intérieur desquelles figurent des panneaux stuqués historiés associant des personnages et des signes dont la signification échappe malheureusement. Deux panneaux inférieurs portent des signatures : « J.R. » pour Jean Ris, sculpteur en plâtre et « Bricquoser Fecit 1743 » pour le marbrier de Rance cités dans les états des dépenses des ducs d'Arenberg. Cet exceptionnel décor chinois a été entièrement restauré en 1990-1992 par le peintre, staffeur et stucateur Maurice Mumenthaler.À l'intérieur, l'angle sud-ouest a révélé des traces d'encastrement grossièrement rebouchées qui ont permis de situer le niveau de la balustrade ancienne reliant jadis les deux pavillons et formant la limite entre le jardin des Fleurons et le jardin des Fleurs situé 1,90 m. en contrebas. Depuis les années 1920, un remblai et une balustrade en ciment moulé masquaient les vestiges des aménagements antérieurs à 1660. En limite orientale de l'ancien jardin des Trois Grâces ou Bain de Mélusine, subsiste un petit édicule semi-circulaire en brique (ruiné). Ce petit temple dédié à Hercule définit l'axe médian de ce jardin clos du XVIIe siècle. Le monument le plus spectaculaire conservé dans le parc est le pavillon des Sept Etoiles, initialement dénommé Temple de Hercule ou Cabinet de l'Etoile, situé au nord-est du domaine où il constitue le pivot de l'organisation baroque du parc. L'édifice en pierre d'Ecaussinnes, de plan heptagonal, est élevé au centre d'un vaste bassin circulaire jadis délimité par des balustrades rythmées de statues (saccagées en 1944). Occupant un point haut du parc, ce bassin où sourdent les sources, servait de réservoir pour l'alimentation des fontaines des jardins clos avant la création de l'étang de Munoz. Précédé d'un pont à balustrade sommée depuis 1944 de deux sphynges de pierre (jadis deux Neptune en plomb, remplacées ensuite par des sphynx en 1809), le soubassement à fruit supporte sept paires de colonnes toscanes jumelées sur socles distincts reliés par une balustrade. Les sept arcs cintrés à clés sont surmontés d'un lourd entablement à bandeaux horizontaux dont chaque face est percée d'un oculus central ovale occupé, jusqu'en 1944, par des bustes de philosophes de la Grèce antique. Une balustrade rehaussée aux angles de lions portant les armes d'Arenberg couronnait l'édifice. Des gravures du XVIIe siècle montrent la présence d'un escalier escamotable - logé dans le tablier du pont - permettant d'atteindre cette petite terrasse formant belvédère sur la composition baroque. Les ouvertures principales du pavillon sont axées sur les sept allées plantées tandis que les espaces entre les colonnes correspondent au tracé de sept allées secondaires aboutissant jadis à des éléments sculptés. Outre son rôle d'observatoire, le pavillon se révèle être une horloge astronomique. À l'intérieur, le sol dallé montre en son centre un heptagone. Les angles accueillaient des sièges en pierre dont quelques-uns sont conservés. Au sud des jardins clos subsiste un autre pavillon baroque (1659) dit pavillon du Mail, aujourd'hui isolé dans les prairies, dont la fonction était double ici aussi. Elevé à l'extrémité d'une allée réservée au jeu de maillet de près d' 1 km, couverte de marbre, bordée de haies et ornée de statue, il offrait sa façade-écran enduite comme décor de fond de perspective. La construction quadrangulaire en brique délimitée par des bandes de maçonnerie en léger ressaut de deux panneaux verticaux est dominée par un puissant entablement masquant une bâtière basse (en ruine). La partie supérieure abritait un réservoir qui approvisionnait plusieurs fontaines, notamment un cracheur placé devant le pavillon (disparu). Un mécanisme permettait de relever l'eau jusqu'au réservoir. L' allée du Mail, trop humide, a été abandonnée dès 1692. Le réservoir du pavillon a toutefois été restauré en 1739 ce qui atteste le maintien de son affectation au XVIIIe siècle. Marquant l'entrée actuelle du parc, la porte des Slaves a été construite en 1660 par Clément Delalieu pour marquer le début de la Patte d'oie commandant l'entrée de la composition baroque. Démontée vers 1725 et remontée à l'entrée de la cour d' honneur en 1736, elle doit son nom aux quatre statues de slaves enchaînés qui la couronnaient et devaient encadrer une statue équestre du duc Philippe-Charles d'Arenberg (jamais réalisée). Le portique de plan carré, entièrement en pierre traitée en bossages, est percé sur chaque face d'un grand arc en plein cintre. Des colonnes toscanes, également à bossages un-sur-deux, campent dans les angles. L' édifice est couvert d'une voûte en brique et couronné de quatre frontons courbes brisés. Il est aujourd'hui utilisé comme pavillon d'accueil pour les visiteurs. La cour d'honneur est bordée, à l'ouest, par un ensemble de dépendances en L (écuries et carrosseries) élevées vers 1720 sur les anciennes douves du château médiéval, et regroupées autour de la cour des Acacias. En regard, se trouve le pavillon des Princesses jointif au mur d'enceinte est de la cour. C'est une construction carrée en brique et pierre de deux niveaux, marquée de pilastres à refends et coiffée d'une haute toiture d'ardoise à la Mansart. Les pavillons des Princes (ou des Bains) et des Ducs (ou des Archives), formant pendants au nord ont été davantage remaniés au début du XIXe siècle. Isolée au sud de la cour, la tour de la chapelle conserve les derniers vestiges du château du XIIIe siècle auquel elle était accolée. La tour quadrangulaire en brique de trois niveaux, chaînée aux angles, est couverte d'une haute bâtière d'ardoise à croupes et larges coyaux. Réaménagé à plusieurs reprises entre le XIVe siècle et le XVIe siècle, elle a fait l'objet d'une importante restauration intérieure et extérieure. Jusqu'en 1940, la crypte a servi de sépulture à la famille d'Arenberg. Enfin, deux constructions sont situées en-dehors de l'enceinte du grand parc (au nord), dans le petit parc communal : le porche néoclassique élevé en 1812 par l'architecte Henry en limite de la Grand Place et la glacière (comblée en 1958) dont la cuve couverte d'un dôme en moellon est précédée d'un long couloir voûté. Au sud du pavillon des Sept Etoiles, la ferme Lemercier accompagnait le château construit par Montoyer (détruit par les flammes en 1779). C'est un long corps d'habitation en brique, sous bâtière, relevant du XVIIe et du XVIIIe siècle. A proximité, subsiste la chaumière construite vers 1776 pour le duc Charles-Marie d'Arenberg. Ce bâtiment en brique enduite couvert d'une toiture de chaume agrémentait le jardin anglo-chinois. Enfin, le long de la chaussée Brunehaut, à proximité de la Porte de Bois, subsiste une maison de garde de l'extrême fin du XVIIIe siècle, en brique sous bâtière de tuile.

Éléments végétaux : Les plus vieux sujets sont des ifs (Taxus baccata) et des charmes (Carpinus betulus) conduits en charmille qui marquent encore certaines limites des jardins clos ou anciens chemins, en particulier les berceaux conservés sur trois côtés du jardin des Trois Grâces ou Bain de Mélusine. Quelques vieux ifs ont également été conservés dans le parc baroque, notamment dans le périmètre du fossé heptagonal entourant le pavillon des Sept Etoiles, récemment replanté. L'entièreté des célèbres allées plantées par le prince d'Arenberg au milieu du XVIIe siècle qui convergent vers le pavillon des Sept Etoiles, ont été renouvelées à plusieurs reprises. La dernière campagne de replantation avait été effectuée en 1925 par le baron Empain qui avait opté majoritairement pour du hêtre et du chêne. Les arbres plantés serrés en double alignement le long des allées et sous couvert arboré entre ces allées ne formaient plus, dans les années 1990, qu'un grand sous-bois forestier. En 1996, une coupe à blanc des zones arborées comprises à l'intérieur du fossé heptagonal a été suivie de la replantation d'allées d'essences indigènes différentes : bouleau, chêne, hêtre, frêne, tilleul, noyer d'Amérique (en lieu et place de l'orme), peuplier blanc, reproduisant ainsi l'esprit du dispositif baroque mis en place au milieu du XVIIe siècle. Les allées ont été doublées de plantations de charme destinées à former des palissades et à entretenir des chambres de verdure enherbées entre les sept allées et leur contre allées. Les arbres les plus remarquables des points de vue dendrologique et paysager sont regroupés le long de la berge est du grand canal : trois hauts wellingtonias (Sequoiadendron giganteum) accompagnés d'un sapin d'Espagne (Abies pinsapo), un chêne pédonculé (Quercus robur) voisinant avec un hêtre vert (Fagus sylvatica), un catalpa (Catalpa bignonioides) et un rare arbre aux quarante écus pleureur (Ginkgo biloba 'Pendula'). Aux abords de la chaumière et de la ferme (au sud-ouest), on remarque un platane commun (Platanus x acerifolia), une paire de cèdres de l'Atlas (Cedrus atlantica) et, plus au sud, un érable à feuilles panachées (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii') voisinant avec un charme (Carpinus betulus) et plusieurs pieds anciens d'if (Taxus baccata). En limite sud du parc et des terrains de golf, quatre beaux chênes pédonculés (Quercus robur) - dont un a dépassé les 7 mètres de circonférence - ont été conservés. Le plus jeune sujet jouxte le pavillon du Mail. Un autre vieux chêne (Quercus robur) est conservé à proximité de la Patte d'oie, entre la drève du même nom et la drève des Favoris. Ces arbres comptent parmi les plus vieux chênes indigènes du pays. Parmi les grands sujets, il faut encore citer plusieurs platanes (Platanus x acerifolia) figurant en bordure de la chaussée Brunehaut dont un sujet atteint 7,50 mètres de tour. Dans cette partie orientale, on rencontre encore un châtaignier (Castanea sativa) et un groupe de deux caryers blancs (Carya ovata), dont l'un est creux mais présente toutefois une belle coloration automnale. Plusieurs marronniers (Aesculus hippocastanum) majestueux apparaissent en bordure nord de l'étang du Miroir où ils participent à un alignement mixte avec des pins noirs d'Autriche (Pinus nigra), des platanes d'Orient (Platanus orientalis), des chênes des Marais (Quercus palustris) et un frêne à bois jaune (Fraxinus excelsior 'Aurea'). On retrouve plusieurs beaux marronniers entre l'étang du Moulin et les limites de la ville d'Enghien, deux tilleuls (Tilia x europaea) en rive sud de l'étang du Miroir, un grand hêtre (Fagus sylvatica) et un Tsuga du Canada (Tsuga canadensis) à proximité de la Patte d'oie et du château Empain.

Potager : Dès le XVIIe siècle, un jardin potager est aménagé au-delà du grand canal, au sud-ouest. Sa superficie de 16 journeaux est divisée en « potagerie et arbres fruitiers les plus exquis que l'Europe produit, conduits en espaliers «  (R.P. Charles d'Arenberg, vers 1665). Deux serres y sont construites en 1780. A cette époque, une orangerie (1751) existe en limite sud des jardins clos. Il s'agit d'un long bâtiment en brique doté d'un avant-corps en légère avancée, cantonnée de pilastres à refends et couronnée d'un fronton triangulaire. Elle abrite des orangers, des palmiers et autres plantes en caisse. A l'exception de la collection de palmiers (vendue à Laeken en 1877), les plantes étaient toujours alignées en rangs devant sa façade à la fin du XIXe siècle. L'orangerie a été démolie en 1903 et le nouveau château Empain construit à son emplacement en 1913. Son fronton gît aujourd'hui dans l'ancien jardin des Trois Grâces. Au XIXe siècle, le duc Prosper-Louis d'Arenberg fait construire de vastes serres de culture sur les lieux des anciens potager de la ville (derrière le petit parc) : une serre chaude par L. Laporte (1826) et une serre-aquarium par F. Pauwels (1858). Ces serres ont malheureusement été vendues en 1910 et, depuis, le parc ne compte plus aucune zone de culture.

L'eau : Le domaine compte plus de 10 hectares de surfaces d'eau alimentées par deux ruisseaux : la Warelle à l'est et l'Odru au sud. Avant d'entrer dans le parc, le ruisseau de la Warelle passe sous la chaussée Brunehaut. Un parcours souterrain le conduit ensuite jusqu'à la tête du grand canal (extrémité de la partie coudée) au bas de la ferme. Au sud, la Bourlotte, l'Odru, le Maire-Bois et le ruisseau de Balingue recueillent aujourd'hui les eaux de ruissellement des terrains agricoles, les fossés de l'autoroute A8 ainsi que l'égouttage du complexe sportif récemment construit à l'ouest. Les ruisseaux fusionnés en amont du parc prennent le nom du plus important d'entre eux, l'Odru. Celui-ci contourne un petit étang artificiel (petit canal ou oseraie) où l'on cultivait jadis le saule et le jonc pour la vannerie pour rejoindre l'extrémité sud-ouest du grand canal (800 mètres x 65) qu'il longe à l'ouest avant d'emprunter un siphon sous le canal et suivre ensuite la berge est. Le long de son cours, différentes vannes permettaient de maîtriser le débit de ses eaux en amont de chaque plan d'eau tandis qu'un fossé longeant la berge est du canal (improprement appelé la Marcq) et des réservoirs à poissons (à l'ouest) récupéraient les eaux détournées et les trop-pleins de la rivière. Ces treize bassins de pisciculture sont complètement envasés et envahis de semis naturels d'arbres qui en ont ruiné les maçonneries. Le grand canal s'achève au nord par une digue formant retour en U. Sous cette digue, un trop-plein déverse les eaux dans l'étang du Moulin. Ce plan d'eau bénéficie également d'un apport de la Marcq s'écoulant dans un fossé à ciel ouvert. Une partie des eaux de cette rivière alimente parallèlement la Dodane, ancien fossé de défense artificiel au nord-ouest. Par ailleurs, un important réseau de fossés parcourt tout le parc ramenant les eaux de drainage vers l'étang du Miroir - vaste surface d'eau créée à l'est de la cour d'honneur - et vers le château d'eau. L'étang du Miroir portait anciennement le nom de vivier de la Motte puis étang des balustres lorsqu'on l'a doté en 1737 d'une balustrade et de deux escaliers de pierre (disparus). Il est suivi d'une autre pièce d'eau plus petite (l'étang des Canards), créée entre 1750 et 1775. Sa forme initiale, en demi cercle allongé déjà doté d'îles - visibles sur la carte de Ferraris - a évolué vers une forme plus naturelle en conservant ses îlots arborés. Cet étang est aujourd'hui complètement envasé et encombré d'arbres qui y ont versé. Les bassins et fontaines des jardins clos étaient alimentés par un important dispositif de captage et de mise sous pression de l'eau à partir de réservoirs à ciel ouvert. Le plus grand de ceux-ci, l'étang de Munoz a été créé vers 1673 au-delà de la limite est du parc, le long de la chaussée Brunehaut. Ce bassin d'argile récoltait les sources de Petit Enghien et des eaux de ruissellement. Grâce à sa situation - 9 mètres plus haut que les jardins - il permettait d'engendrer une pression considérable. Un second réservoir est constitué par le bassin circulaire du pavillon des Sept Etoiles, situé au point le plus haut du parc (3 mètres plus haut que l'étang de Munoz). Ce bassin de maçonnerie dont le plafond est dallé et les murs conçus pour être poreux profite également des résurgences de sources. Des caniveaux en maçonnerie et des conduites en plomb amenaient les eaux sous pression aux fontaines des bassins des cinq jardins clos, aux cascatelles qui dévalaient leurs escaliers contrepartis ou encore aux cracheurs intégrés dans les niches de la grande balustrade reliant les cabinets d'angle du jardin des Fleurs (pavillon chinois et pavillon aux Toiles). À cet endroit, les fouilles archéologiques réalisées en 1994 ont mis au jour les fondations de la balustrade du XVIIe siècle et celle de son escalier ainsi qu'un réseau de canalisation alimentant les lions cracheurs et le grand bassin central du jardin (diam. 13,50 m). Ce bassin à margelle de pierre était revêtu d'une maçonnerie de petite brique placée à plat recouverte d'un enduit dans lequel étaient incrustés des coquilles d'huîtres et de moules destinées à produire un effet de miroitement. De grands « A » en pierre bleue, scellés dans le fond du bassin, honoraient Ia maison d'Arenberg. Dégagé à quelque 70 cm du sol du XXe siècle, le bassin était entouré d'une épaisse couche d'argile verdâtre d'étanchéité et de renforcement du muret. Un dernier réservoir subsiste dans le parc à proximité de la Patte d'oie. Il s'agit d'un château d'eau construit en 1720 et réaffecté au XIXesiècle en fruitier. La tour quadrangulaire en brique et encadrement de pierre cache, sous sa toiture de tuile à croupes, un réservoir en plomb d'une contenance de 18,5 mètres cubes. A l'intérieur, une solide structure de bois et d'ancrages métalliques conforte les murs déjà épais de la construction. Désaffecté depuis de nombreuses années, le château d'eau est fortement détérioré en particulier sa couverture qui a fait l'objet d'une mise hors-eau récente. Tout à côté, le bassin des Dauphins (1751) a été rétabli sur l'axe reliant jadis le château à l'Etoile. Ce bassin octogonal en pierre avait été enseveli au XIXe siècle et remplacé par un important massif de rhododendrons occupant l'ancienne Patte d'oie .

Particularités : Quatre pavillons de jardin, l'arc de triomphe et la tour de la chapelle ont été classés comme monuments dès 1972. Suite aux investigations archéologiques menées dans le domaine, en préalable à la restauration du jardin des Fleurs et du parc baroque, les jardins clos de 1660, l'allée du Mail et son pavillon (1659), le château d'eau et les ouvrages hydrauliques (1700 - 1787) ont également été classés en 1993. Cette dernière mesure est exceptionnelle mais justifiée par la connaissance acquise du réseau d'alimentation et de distribution des eaux dans le parc grâce à la conservation de deux plans du « Mouvement des eaux » respectivement datés 1787 et 1861. Ces documents détaillent les parcours des fossés de drainage et des aqueducs souterrains à travers le site, dressent l'inventaire des ouvrages d'alimentation et de régulation (vannes, siphons, chambres de visite), renseignent les emplacements des ponts, des étangs et des réservoirs. Les plans sont accompagnés de cahiers descriptifs de l'entièreté du réseau. Deux cent huit ouvrages sont décrits sur le plan de 1861. Malgré l'envasement progressif des étangs et des cours d'eau qui les alimentent, l'abandon des ouvrages de maçonnerie et l'absence prolongée d'entretien des ouvrages de régulation, l'intelligence du système mis en place au XVIIe et au XVIIIe siècle a permis d'envisager sa restauration, programmée sur cinq années.

État de conservation : Sans cesse agrandi et embelli le début du XVIIe siècle (premier jardin attesté en 1607) et 1786 date de l'incendie du nouveau château élevé en 1778, la superficie du parc est plus que doublée en 1779 pour atteindre plus de 276 hectares - le domaine est encore replanté en 1804 (514.544 arbres) et doté de vastes serres où sont cultivées des collections d'orchidées durant le XIXe siècle. En 1834, le jardin compte 80 variétés de roses et 52 de camélias. Le catalogue mentionne jusqu'à 1700 espèces de plantes. Depuis la vente des serres en 1910, la cession à la Ville d'Enghien du petit parc (portique de 1812, glacière et motte) en 1914 et la construction du château pour le baron François Empain en 1913 sur les lieux de l'orangerie démolie, le parc d'Enghien a perdu ses différents espaces de culture (potager, serres, orangerie, roseraie, jardin de fleurs). En 1925, une mise à blanc du parc suivie de replantations massives - principalement de hêtre et de chêne - réalisées par le baron Empain a fait disparaître les futaies anciennes que la tempête de mars 1876 avait déjà fragilisées. Une centaine de hêtres des allées des Sept Etoiles a une nouvelle fois été renversée lors des tempêtes de janvier 1990. Toutefois, de remarquables sujets isolés ou groupés, âgés de plus de 150 ans, se retrouvent à travers le domaine, en particulier des chênes (à la limite du canal et du golf), des platanes (à l'est, près de la Porte des Renards), des marronniers (en limite nord) et quelques grands hêtres isolés. Ces arbres pourraient relever de la replantation effectuée en 1804 par Louis-Englebert d'Arenberg à son retour d'exil ou, pour les gros chênes, de la plantation de 1768 (285.200 arbres) ou de l'aménagement voisin du jardin anglais en 1776. Depuis la fin du XVIIIe siècle, le parc et les bâtiments ont subi divers outrages. En 1793, le château sert d'hôpital pour les sans-culottes et les plus beaux arbres sont coupés ; le séquestre n'est levé qu'en 1803. En 1815, 10.000 cavaliers anglais bivouaquent dans le parc à la veille de la bataille de Waterloo. Durant la Première Guerre mondiale, le domaine est à nouveau mis sous séquestre ; le parc sert de plaine d'aviation aux allemands. En 1944, la balustrade du bassin des Sept Etoiles est saccagée par les soldats anglais. En 1975, la construction de l'autoroute A8 Bruxelles-Lille coupe désormais le parc au sud. En 1980, une nouvelle partie du parc (à l'ouest) est donnée à la Ville d'Enghien pour y aménager un centre sportif. Enfin, dans les années 1995, des terrains de golf sont créés sur les limites sud et est du parc contiguës à l'autoroute et à la chaussée Brunehaut. Ces récents aménagements touchant à l'intégrité historique du parc des ducs d'Arenberg ont été réalisés alors que d'importants travaux de restauration étaient déjà en cours avec l'aide de fonds européens (Feder - Objectif 1) visant la reconstitution d'une partie des jardins clos et du parc baroque des Sept Etoiles. En conséquence et plus de 350 ans après sa création, le parc constitue un ensemble complexe et hybride où se côtoient les vestiges, plus ou moins importants, d'aménagements paysagers de nature diverse (jardins clos, parc baroque, jardin anglais, jardin régulier des années 1920 devant le château et une roseraie moderne), des éléments anciens restaurés ou en passe de l'être (pavillon chinois, pavillon aux Toiles, pavillon des Sept Etoiles, fontaine de Mélusine, château d'eau, pavillon du Mail) et des éléments restitués sur base de fouilles archéologiques menées en 1994-1995 (balustrade, escalier et bassin du jardin des Fleurs).

Maintenance : Tous les travaux d'entretien du parc sont assurés par le personnel communal sous la direction d'un jardinier en chef. L'important programme de restauration mené dans le jardin des Fleurs (1996) et dans le parc des Sept Etoiles (2000) impose une maintenance considérable pour garantir le bon développement des jeunes plantations d'alignement, la conduite des haies de charme en palissade, le maintien et le ratissage des graviers dans les sentiers du jardin, le nettoyage des parterres, la taille des topiaires, etc. sans compter les travaux liés à la gestion ordinaire du parc (tonte des gazons, nettoyage des chemins de circulation, plantations d'annuelles, …). Les premiers travaux évoqués nécessitent un suivi spécifique et régulier ainsi que des moyens extraordinaires qui malheureusement font défaut. On ne peut que regretter le peu d'intérêt porté par la Ville d'Enghien à la pérennité des aménagements mis en place avec l'aide de fonds européens. Par ailleurs, alors que l'entièreté des ouvrages hydrauliques a été restaurée, le réseau n'est plus fonctionnel en raison de l'envasement considérable de plusieurs étangs (étang du Moulin, étang des canards). Ces travaux d'évacuation des boues doivent être planifiés à court terme.

Documents iconographiques

Vue générale des jardins du duc d'Arenberg à Enghien. Gravure par R. de Hooghe, vers 1685. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie

Vue à vol d'oiseau des jardins du duc d'Arenberg à Enghien. Gravure mise en couleurs, fin du XVIIe siècle. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie

Vue du jardin anglais avec la chaumière. Cliché G. Focant © Service Public de Wallonie (SWP)

Le jardin des Fleurs restauré. Cliché G. Focant © Service Public de Wallonie (SWP)

Le pavillon de Sept Etoiles établi au point le plus haut du parc et récoltant les résurgences des sources souterraines, forme un grand réservoir à ciel ouvert. Des caniveaux en maçonnerie et des conduits en plomb amenaient les eaux sous pression aux fontaines et cracheurs d'eau des cinq jardins clos. Cliché G. Focant © Service Public de Wallonie (SWP)

Plan du réseau hydraulique par J.L. Vanden Eynde, 1996. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie

Le jardin des Fleurons. Gravure anonyme du XVIIe siècle. Les deux cabinets visibles dans les angles supérieurs du jardin cachent des grottes agrémentées de rochers et de jeux d'eau surprenants alimentés par des réservoirs respectivement compris dans les volumes de toitures. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie

La tour du château d'eau de 1720 cache sous sa toiture un réservoir de plomb destiné à alimenter le bassin des Dauphins tout proche. Désaffectée depuis de longues années, la construction tombe en ruines. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie

Canalisations en brique mises au jour du pied de la balustrade en ciment moulé du jardin des Fleurs, lors de sondages archéologiques en 1994. Sous la balustrade, les dégagements ont révélé les fondations de la balustrade du XVIIe siècle et de l'escalier central. L'eau mise sous pression dans ces canalisations jaillissait, de l'autre côté du mur, par les gueules de lion sculptées dans les niches. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie

Une des sphinges cantonnant l'accès au pavillon de l'Etoile. Aiguière en fonte. © J. Barlet

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 62/1

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 38/4 (Enghien) Impr. coul. 1892

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 38/4

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 38/4/2-4

Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Plan du parc levé vers 1650 (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg, Cartes et plans, n° 826).
Plan du parc d’Enghien, après 1660 (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg, Cartes et plans, n n°1059)
Plan d’Enghien au commencement du XVIIe siècle, croquis publié en frontispice de l’ouvrage de E. Mathieu, 1876.
Plan du parc d’Enghien a S.A.S. Monseigneur le Duc d’Arenberg et d’Arschot levé en l’an 1719 (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg, Cartes et plans, n° 599).
Projet pour un nouveau château et une allée dans l’axe de la cour d’entrée jusqu’à la rue de Bruxelles par Charles de Wailly, 1754. Non réalisé (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg, Cartes et plans, n° 836).
Plan en relief du Parc d’Enghien par Martin Schoonheydt, 1782 (Enghien, Couvent des Capucins).
DESAUBLEAUX F.-J., Mouvement des eaux du Parc d’Enghien, 27 octobre 1787. Plan en neuf feuilles et descriptif (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg, Cartes et plans, n° 1250).
DELULLE H., Mouvement des eaux du Parc d’Enghien, 15 avril 1861. Feuille de plan et descriptif (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg, Cartes et plans, n° 46 et 1251).
MARCHAND W., Mouvement des eaux. Plan de nivellement, Ville d’Enghien, 1987.

Iconographie

Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Villa Angiana. Série de 16 gravures par Romeyn de Hooghe : 1 vue isolée de l’ensemble du parc et 15 vues de détails commentées, Amsterdam, N. Visscher, 1685-1690.
Platte grond van’t parck van Anguien. Série de 14 gravures par Johannes Van Avele : 1 vue de l’ensemble du parc et 13 vues de détails, non datées (fin du XVIIe siècle).
Het Vermaarde Park van Anguien. Celeberrimus circus Angiae. Série de 17 gravures par Peter Schenk, Amsterdam.
Het Vermaarde Park van Anguien. Gravure par Joannes Covens en Cornelis Mortier, non datées.
Le Fameux Parc d’Anguien – ‘t Vermaarde Park van Anguien. Gravure par F. de Wit, Amsterdam non datées.
Le Parc d’Enghien. Gravure par Jacques Harrewijn, non datée.
Diverses rares Prospects de belle jardin d’Anguien, 2 lieues éloigné de Bruxelles, Série de 12 gravures par Carl Remshard.
Het plan – Groot Blomperk – Het park der Parterres – Bouteveue van de linden – La Motte van Binnen – Groot Pavillon met de opgehaelde brug. Gravures anonymes, non datées (seconde moitié du XVIIe siècle).
Le parc d’Enghien. Bois des Sept Etoiles depuis le sud-ouest. Huile sur toile par Frédéric Dumesnil, 1752.
Le château d’Enghien, d’après une peinture de Fr. Dumesnil de 1754 In : Annales du Cercle archéologique d’Enghien, t. VIII, p. 169.
Le labyrinthe d’Anguien. Gravure dans LE ROUGE, Nouveaux jardins à la mode ou Jardins Anglo-chinois à la mode, Paris, 1776, cahier I, planche 16.
Le parc d’Enghien. Tapisserie bruxelloise exécutée dans les ateliers de Melle M. Verdonck d’après des cartons de G. Brasseur, vers 1912.
Vues du Pavillon des Sept Etoiles en 1900 et en 1914-1918.
Le Sanglier en 1944. Photographie Institut Royal du Patrimoine Artistique à Bruxelles.
Les serres et de l’orangerie avant 1913. Photographies, Institut Royal du Patrimoine Artistique à Bruxelles (photothèque, farde 147/1).

Bibliographie

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Restauration du parc d'Enghien 1986-1996-2006, Enghien.

Archives – Correspondance entre le prince-comte Charles d’Arenberg et Charles de l’Ecluse à Leyde. Quatre lettres, 1595-1609 (Archives d'Arenberg à Enghien, Correspondance, Prince-comte Charles d’Arenberg n° 185).

Archives – Correspondance entre le prince-comte Charles d’Arenberg et le florentin Matteo Caccini, 1608-1609 (Bibliothèque royale, Manuscrits).

Archives – Statues à acheter. Note manuscrite du Père Charles de Bruxelles (Archives d'Arenberg à Enghien, Biographie I).

Archives – Comptes du parc, XVIIIe et XIXe siècle (Archives Générales du Royaume, Fonds d’Arenberg).

Archives – Bronzes, marbres et plombs placés dans le Parc d’Enghien, 1770 (Archives d'Arenberg à Enghien, Section Maison, liasse Meubles, Château d’Enghien).

Archives – Liste des statues qui se trouvent dans le parc appartenant à S.A.S. Mgr le Duc d’Arenberg, vérifié le 10 juin 1785 par MM. Dey et Musch.

Informations administratives

Intitulé du classement : Monument

Éléments classés : Monument : porte des Esclaves, tour de la chapelle, pavillon de Sept Etoiles, pavillon chinois, pavillon aux toiles, jardin clos de 1665, pavillon du Mail, allée du Mail de 1660, château d'eau, ouvrages hydrauliques de 1700-1787 - Site : parc communal

Arrêté 1 : 1972-11-20

Arrêté 2 : 1989-09-21

Arrêté 3 : 1993-12-22

Publié : oui

Superficie : 120 hectares (avant 1779) ; 276 hectares (après 1779) ; 180 hectares (aujourd'hui)

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin

Date de création de la notice : 2002-10-08

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : public

Accueil du public : ouvert au public

Classement : Monument

Type de jardin : À la française