Identification et description
Nom du jardin Jardin Privé à Neufmaison
Nom ancien Prévôté de Saint-Amand
Nom ancien Château « Les Tourelles »
Date de création XIXe siècle ; fin du XXe siècle
Province Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Saint-Ghislain
Coordonnées rue Dumont, 2-4d7332, Neufmaison
Localisation Latitude : 50.51462
Longitude : 3.7943683999999394

Historique

La présence de la Prévôté de Sirault, fondation de l'abbaye bénédictine de Saint-Amand, est attestée dès 1265. Elle abritait divers bâtiments de ferme et dépendances accompagnés de plusieurs espaces emmurés dont, un jardin régulier, un potager, un verger, ainsi qu'un canal, vraisemblablement à usage de vivier. Au nord et à l'ouest, s'étendaient les « Bois de la Prévôté » dont le cœur était une clairière. L'organisation des éléments bâtis et des jardins a été en grande partie préservée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle, les jardins réguliers, le potager ainsi que les murs d'enceinte disparaissent et un château néoclassique est élevé à l'emplacement du corps de logis de la prévôté. Un nouveau jardin paysager est aménagé à l'est tandis que l'ancien vivier est traité en plan d'eau romantique. Différents cheminements traversent le nouveau parc tandis qu'une butte cernée de tilleuls palissés propose une vue furtive sur la campagne et sur le plan d'eau. A l'ouest des bâtiments de ferme, un nouvel espace potager est mis en culture. Au tournant du XIXe siècle et du XXe siècle, est recréé un vaste potager traversé par un axe central reliant les anciennes dépendances à l'entrée nord. Réduit une première fois en 1945, ce jardin est replanté en 1982 de fruitiers. En 1981, le château « Les Tourelles » est la proie des flammes. Deux de ses caves sauvegardées sont aménagées en bassins. A leurs abords sont créés plusieurs jardins réguliers dont un petit boulingrin et un jardin de topiaires ceinturé d'une palissade de tilleul. La disparition du château n'a porté aucun préjudice à la qualité paysagère du site. Elle a par contre permis de mettre en valeur les belles dépendances du XVIIIe siècle précédées de vastes surfaces gazonnées rafraîchies par deux bassins.

Description

Éléments architecturaux : La propriété est accessible par quatre entrées, respectivement marquées par des piliers en pierre portant des grilles. Dans l'enceinte se côtoient d'anciennes dépendances de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le corps de dépendance longeant le côté sud de la propriété constituait autrefois la ferme de la prévôté. Ce vaste ensemble en briques et pierre bleue conserve un logis en L daté 1772, ainsi que les murs de la grange et des dépendances attenantes. Ces murs marquent la séparation avec la partie est de la propriété, autrefois occupée par les bâtiments de la prévôté dont n'est conservée que la très belle dépendance en U d'un niveau en briques et pierre bleue sur soubassement en pierre de taille. Cet ensemble est percé d'un porche daté 1776 et dominé par une belle tour-colombier en légère saille, couverte d'un toit d'ardoises en pavillon mansardé piqué d'un poinçon. A l'arrière de ce corps de bâtiment, petit poulailler en briques. Dans le parc, vers le sud-ouest, petite chapelle carrée en briques enduites et pierre bleue, couverte d'un toit de tuiles à quatre pans, dont la façade s'ouvre largement par une baie en plein cintre cernée de pierre bleue. Des piliers de briques et pierre marquent encore l'entrée de l'ancien potager converti en verger.

Éléments végétaux : Bordant la propriété au sud, un platane d'Orient (Platanus orientalis), un hêtre (Fagus sylvatica), un arbre au quarante écus (Gingko biloba) et à l'angle sud-ouest, implanté sur une butte, huit tilleuls palissés (Tilia platyphyllos). Non loin, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Proche de l'implantation du château disparu, un magnolia (Magnolia x soulangiana), un hêtre à feuilles laciniées (Fagus sylvatica 'Heterophylla'). Au sud du chemin d'accès principal, aménagement régulier récent constitué de topiaires de buis (Buxus sempervirens) et d'if (Taxus baccata) taillés en cube et d'alignements de tilleuls palissés (Tilia platyphyllos). A l'angle du pignon sud-ouest des dépendances, trois ifs (Taxus baccata). A proximité, un châtaignier (Castanea sativa). Prolongeant l'axe central du potager, allée d'épicéa plantée en 1945. Cette partie, prolongeant le potager, est encore ceinturée à l'ouest par une vieille charmille. Dans les bois, nombreux hêtres (Fagus sylvatica), érables sycomores (Acer pseudoplatanus), châtaigniers (Castanea sativa), frênes (Fraxinus excelsior), peupliers picard (Populus x canescens), hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Bordant l'accès est, deux ifs (Taxus baccata). Au sud, dans le verger, alignement de saules têtards (Salis alba), quelques marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum) et frênes communs (Fraxinus excelsior).

Potager : Compris derrières des dépendances, le vaste potager était divisé par une allée centrale conduisant, au-delà, à l'entrée nord. Une charmille (encore visible) bordait cet espace à l'ouest, tandis qu'un mur (aujourd'hui disparu) longeait le potager à l'est. Ce dernier est réduit de moitié en 1945 et sa partie nord est plantée d'un écran végétal. La partie sud du potager reste en activité jusqu'en 1982. L'allée centrale bordée de haies basses de buis et de fruitiers en contre-espaliers traverse actuellement une zone enherbée plantée de fruitiers.

L'eau : Un plan d'eau - aujourd'hui envasé - subsiste dans la partie est de la propriété, encore partiellement alimenté par un fossé d'irrigation depuis le nord. La zone boisée nord est parcourue par un ruisseau. Au sud des dépendances, les caves du château du XIXe siècle, détruit par incendie en 1981, ont été maintenues et converties en bassins de formes régulières.

État de conservation : Lors de la construction du château au XIXe siècle, les jardins réguliers qui s'articulaient à l'est des différents bâtiments de la prévôté sont supprimés, à l'exception du plan d'eau (vivier) et des vergers. Au tournant du XIXe et du XXe siècles, un espace potager est créé à l'ouest des dépendances sur une partie du verger. Il est traversé par une longue allée rejoignant l'entrée nord. En 1945, l'espace de culture est sensiblement réduit. En 1981, la disparition du château donne lieu à l'aménagement de deux bassins et à la création de parterres réguliers aux abords des dépendances du XVIIIe siècle. En 1982, les carrés légumiers sont supprimés et replantés s'essences fruitières. A la fin des années 1990, les abords ouest de la ferme, jadis occupés par un espace de culture, sont transformés en jardin d'agrément rehaussé de quelques topiaires. Le plan d'eau, ponctuellement alimenté par des sources et par le fossé d'irrigation, est en voie d'envasement.

Maintenance : La propriété bénéficie d'une gestion attentive et d'un suivi ponctuel, y compris dans les zones boisées, débroussaillées plusieurs fois par an. De nouvelles plantations sont planifiées chaque année. Toutefois, il apparaît utile d'effectuer un curage du plan d'eau, d'en consolider les berges et de retrouver les perspectives sur le plan d'eau, notamment depuis la butte formant belvédère.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) :42/2

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) :45/2 (Baudour) Impr. coul. 1896

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National)  :45/2

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie)  :45/2

Bibliographie

Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.

Informations administratives

Publié :non

Superficie :non communiquée

Informations complémentaires

Auteur du formulaire :Didier Hoyos / Odile Moreau

Date de création de la notice  :2002-11-04

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : À la française