Éléments architecturaux : Sur le pignon droit du château, balcon dominant l'étang, soutenu par quatre arcades en plein cintre abritant un embarcadère voûté. Celui-çi s'intègre dans un important décor d'architecture en pierre bleue, construit à grand frais dans les années 1940. Le caractère théâtral de ce décor apparaît dans la mise en scène et l'abondance des éléments qui le constituent. Un escalier à double volée et montées convergentes mène à une vaste terrasse dont le revêtement est constitué de grandes dalles hexagonales cernées d'une bande de pierre claire. Quatre degrés d'emmarchement épousent l'élégant profil courbe de la terrasse et descendent au niveau du plan d'eau. Deux fontaines agrémentent cet espace : une vasque sur pied à élément cracheur placée devant l'embarcadère et un groupe sculpté sur le thème de Diane au bain entourée de putti, appliqué contre le mur de soutènement central de l'escalier. Une lourde balustrade de pierre, ponctuée de vases ornés sur pied, court le long du balcon et de l'escalier. Vers le sud, un très long ouvrage de soutènement rythmé de minces contreforts longe une étroite promenade plantée, établie en bordure du plan d'eau. Elle est couronnée par une suite de vases en marbre néoclassiques, à motifs de feuilles d'acanthes, de têtes de lion, de bucranes et de guirlandes de fruits. Chaque vase à piédouche est posé sur une haute base carrée en pierre calcaire qui correspond à l'emplacement d'un contrefort. Un petit mur surmonté des mêmes hautes bases carrées aujourd'hui privées de leur vase, est établi perpendiculairement. Il fermait jadis le jardin supérieur dont la composition régulière n'a jamais été finalisée. A l'entrée, replacé en regard de la galerie gothique du XVIe siècle, pilori de 1680, aux armes de la famille de Berghes.

Éléments végétaux : Suite de hauts topiaires d'if adossés au long mur de soutènement séparant le jardin haut du jardin bas et de son étang. A l'extrémité de cette promenade, if (Taxus baccata) isolé et, au-delà, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea').

L'eau : Le château émerge d'un grand plan d'eau paysager résultant de l'élargissement des anciennes douves. Cette importante surface d'eau qui lui forme miroir occupe l'entièreté de la partie basse du parc. A l'extrémité de la longue terrasse engazonnée dominant le plan d'eau, bassin de maçonnerie rectangulaire à margelle de pierre à angles coupés, dont un des côtés devait accueillir un nymphée. Sur l'autre côté, second bassin plus petit, aujourd'hui comblé. De celui-çi, un écoulement d'eau rejoignait l'étang en contrebas.

État de conservation : On peut penser que l'état actuel du parc est très proche de celui des années 1945, les travaux ayant été brusquement interrompus à la fin de la seconde guerre et jamais reconduits par la suite. En témoigne notamment le chantier de taille de la pierre toujours en place sur la droite de la tour-porche.

Maintenance : Aux abords des bâtiments et de la longue promenade, les différents éléments végétaux et architecturaux sont maintenus avec soin. Les berges du plan d'eau sont colonisées par la végétation spontanée formant un écran naturel désordonné en limite sud de la propriété.