Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin du Château du Fosteau |
Nom ancien | Le Forestiel |
Date de création | début du XVIIe siècle |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Thuin |
Commune | Thuin |
Auteur/ Créateur | Nicolas de Marotte, Seigneur du Fosteau, propriétaire |
Coordonnées | Rue du Marquis, 16530, Leers-et-Fosteau |
Localisation | Latitude : 50.3083183 |
Longitude : 4.250806499999953 |
Le château-ferme du Fosteau groupe, autour d'une cour polygonale, une maison-forte dont les origines remontent au XVe siècle et une basse cour fortifiée. Une enceinte défensive, encore partiellement visible, ceinturait la propriété. Au début du XVIIe siècle, Nicolas de Marotte, Seigneur du Fosteau, y aménage des jardins réguliers étagés en terrasses. Ceux-çi ont attiré l'attention de Saumery qui les décrit comme « étant vastes et bien entretenus, il y en a deux l'un sur l'autre, qui forment une double terrasse ; le supérieur est un beau parterre carré orné de huit pilastres surmontés de figures ; l'inférieur forme un carré long, garni de beaux espaliers avec une magnifique avenue de charmille. Ce dernier est terminé par un grand balcon, où une terrasse cantonnée d'un joli cabinet, qui a vue au Midi sur la campagne. Au bas de cette terrasse, on voit au milieu d'un large gazon une belle fontaine, qui forme à cinquante pas de là, une nappe d'eau carrée de plus de 500 pieds de diamètre (...) ». L'ensemble est environné de vastes vergers, de prairies et de bois de hautes futaies. Aujourd'hui encore, la terrasse inférieure comprend un grand bassin circulaire formant miroir. Les deux terrasses supérieures, composées à l'identique, se distribuent en quatre parterres de gazon autour de chemins rectilignes établis sur un plan cruciforme, et dont le cheminement axial est plus large. Le centre de la deuxième terrasse est ponctué d'une corbeille de rosiers. Un escalier central flanqué de volées latérales assure le passage d'un jardin à l'autre. Des haies de laurier à droite et de charme à gauche doublent le mur de clôture. La troisième terrasse, plus étroite, est utilisée comme basse-cour.
Éléments architecturaux : Les jardins ceinturés d'un haut mur en moellon et en brique s'étagent sur trois terrasses soutenues par des murets en calcaire. Un escalier en pierre, flanqué de deux volées, occupe l'axe central et relie les niveaux. Quelques marches en hémicycle mènent de la terrasse supérieure aux anciennes douves. Dans l'angle est de l'ancien potager, fabrique néogothique de plan carré, datée par inscription « AD - 1843 » sur les arcs brisés des deux entrées. Construction présentant trois registres en brique, pierre calcaire et moellon séparés par des bandeaux de pierre ; deuxième registre percé de deux oculi quadrilobés ; niveau supérieur décoré de fausses archères en pierre. Au sud-ouest, à l'extérieur de l'enceinte, vaste glacière sous tertre planté de hautes tiges.
Éléments végétaux : Sur la première terrasse, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un frêne commun (Fraxinus excelsior). Au nord-ouest, une longue allée de cyprès (Chamaecyparis lawsoniana) alternant avec des peupliers (Populus nigra). A gauche, près du porche d'entrée, un cèdre (Cedrus atlantica 'Glauca').
Potager : Sur la droite de la deuxième terrasse, ancien potager emmuré transformé en gazon d'agrément.
L'eau : La terrasse inférieure est occupée par un bassin rectangulaire délimité d'un muret de pierre que longe une promenade sur trois côtés. Il figure déjà sur les dessins de R. Leloup et sur la carte de Ferraris. Des douves ceinturaient partiellement le château à l'est, au nord et le long de la façade occidentale du corps de logis. Elles ont été asséchées en 1949.
État de conservation : Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, des bâtiments agricoles ont été construits à l'emplacement des anciens vergers qui s'étendaient au sud. En 1949, les douves ont été asséchées. Aujourd'hui, l'emprise des jardins réguliers est parfaitement conservée mais leur décor original a disparu, ne laissant subsister que des parterres de gazon. Le potager est désaffecté et la fabrique laissée à l'abandon.
Maintenance : L'ensemble des jardins en terrasses et des gazons fait l'objet de soins attentifs. Les chemins en schiste rouge sont nets, le plan d'eau est entretenu et ses berges ont été renforcées. Les arbres qui le bordent sont taillés. Des haies de laurier et de charme ont été plantées récemment pour doubler les murs de clôture. On peut regretter la plantation peu heureuses de deux arbres aux angles des pelouses des deux terrasses supérieures.
Projet de restauration : Sur le côté nord du château, des travaux de dégagement et de nettoyage des murs des douves ont été entrepris.
Vues du château du Fosteau (Thuin). Gravure d'après R. Leloup dans de DE SAUMERY P.L., Les délices du païs de Liège, 4, 1744, p.400. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 67/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 52/2 (Thuin) Impr. coul. 1894
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 52/2
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 52/2/4
BATAILLE Jacques et SEYDOUX Philippe, Châteaux et manoirs du Hainaut, Paris, éd. de la Morande, 1979, p. 88-89.
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 1, p. 120-121.
LEMAIGRE G., SANDRA P., 1978. « Le Fosteau à une lieue de Beaumont », La Maison d'Hier et d'Aujourd'hui, n° 40, p. 4-29.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol.10, t.2, p. 721-729.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : alentours du château
Arrêté : 1979-04-02
Publié : non
Superficie : un demi hectare
Auteur du formulaire : Catherine Guisset-Lemoine / Didier Hoyos
Date de création de la notice : 1996-05-01
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : À la française