Identification et description | |
---|---|
Nom du jardin | Parc du Château de Marchiennes |
Nom ancien | Château Bonaert |
Date de création | fin du XVIIIe siècle ; 1843 et 1875 |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Mons |
Commune | Mons |
Coordonnées | route d'Harmegnies, 47022, Harveng |
Localisation | Latitude : 50.3953789 |
Longitude : 3.9882572999999866 |
A la fin du XVIIIe siècle, un château de style tournaisien s'élevait à l'avant d'un plan d'eau. Un vaste complexe de dépendances - disparu au siècle suivant - devançait le coprs de logis. Vers le nord se tenait la ferme du château dont subsistent encore la tour-colombier et une aile de bâtiment séparée de la propriété par une voirie. En 1780, les lieux sont occupés par la famille de la Roche à qui l'on doit l'introduction de belles essences paysagères dont un ailante ou faux vernis du Japon, un des premiers exemplaires introduit dans un parc européen et, peut-être, le premier en Belgique. Dans le courant du XIXe siècle, quelques modifications sont apportées au château et au parc. En 1843, une belle orangerie est implantée près de la rivière. Le plan d'eau au pied du château est asséché tandis que les cours de la Wampe et du ruisseau du Pré à Rieu qui traversent la propriété sont rectifiés et agrémentés de plusieurs ponts et passerelles. Un espace potager est établi vers l'ouest. De nouvelles essences sont introduites (dont un cyprès chauve, un chicot du Canada…) qui comptent aujourd'hui parmi les plus grands exemplaires du pays. Depuis le château, une courte échappée précédée de quelques grands arbres conduit le regard sur une belle prairie au relief ondoyant. Aujourd'hui, une gestion attentive assure d'ores et déjà la pérennité du parc et de ses qualités dendrologiques.
Éléments architecturaux : A gauche de l'entrée (au nord), corps de dépendances de la première moitié du XIXe siècle. Suivant un plan en U, cet ensemble de brique sous une bâtière d'ardoise abritait autrefois des remise à voitures et des écuries. A proximité se dresse une tour-porche peut-être du XVIIe siècle, autrefois intégrée à la ferme du château. Il s'agit d'une construction de trois niveaux en brique, de plan rectangulaire, couverte d'une toiture d'ardoise surmontée d'un petit bulbe piriforme. Au bord de la Wampe, en regard du château, belle orangerie datée 1843 : construction néoclassique en brique largement ouverte par cinq grandes baies en plein cintre et deux plus étroites sur les côtés, sous une bâtière d'ardoise. Deux piliers en briques marquent une ancienne entrée à l'est du corps de dépendance.
Éléments végétaux : Le parc compte quelques sujets intéressants deux « champions de Belgique » : un ailante ou faux vernis du Japon (Ailanthus altissima) - probablement le premier exemplaire implanté en Belgique vers 1780 - et un cyprès chauve (Taxodium distichum). D'autres essences méritent d'être citées dont un groupe de trois calocèdres (Calocedrus décurrens) et un chicot du Canada (Gymnocladus dioicus). Proche de l'entrée, un autre cyprès chauve (Taxodium distichum) d'environ septante ans au développement prometteur, un châtaignier (Castanea sativa), un faux vernis du Japon (Ailanthus altissima), un tilleul (Tilia platyphyllos) et un magnolia (Magnolia x soulangiana). Le long du chemin menant au potager, deux platanes (platanus x acerifolia), un érable à feuilles de frêne (Acer negundo), deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un hêtre vert (Fagus sylvatica). Doublant le mur d'enceinte du potager, haute haie d'if (Taxus baccata). Dans le potager, un bel exemplaire de cornouiller mâle (Cornus mas) et quelques segments de haies de buis (Buxus sempervirens). Plus au sud, le long du chemin de promenade, un saule pleureur (Salix babylonica), un if (Taxus baccata), un catalpa (Catalpa bignonioides), un hêtre vert (Fagus sylvatica) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Encadrant la longue perspective sud-ouest, un tulipier (Liriodendron tulipifera) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Concluant la longue percée, massif de pin noir d'Autriche (Pinus nigra 'Austriaca').
Potager : A l'ouest, vaste potager de 55 ares, partiellement en activité, ceinturé par un mur en brique percé de deux portes (à l'est et à l'ouest). Au nord, de larges ouvertures en plein cintre donnent accès à d'anciennes remises à voitures. Adossé au mur ouest, ancienne serre dont ne subsistent que les fondations. Quelques segments de haies de buis définissent encore des carrés mis en culture précédant une large zone gazonnée bordée ponctuellement de quelques arbustes à petits fruits. Au centre figure une ancienne pompe.
L'eau : La propriété est traversée par le cours de la Wampe (jadis dénommée Blangeroy) et au sud-ouest par le ruisseau du Pré à Rieu (ou ruisseau d'Harveng). Les deux cours d'eau se rejoignent dans la propriété où quatre ponts les enjambent, trois à tablier droit et le dernier arqué, tous dotés de rambardes en fer plus ou moins ouvragées.
État de conservation : Les plus vieux arbres du parc sont contemporains de la construction du château à la fin du XVIIIe siècle. En ce temps, le parc était agrémenté d'un plan d'eau au sud-ouest dont on devine encore l'empreinte au sol et était entouré de vergers enclos de haies vives. Au nord du château existait un ensemble bâti, supprimé au XIXe siècle. Au nord-ouest, se tenait la ferme du château dont on conserve une aile et la tour-colombier (XVIIe siècle ?), isolées des bâtiments au XIXe siècle par le tracé d'une nouvelle route. En 1843, le château connaît de nombreuses modifications : une orangerie et de nouvelles écuries sont édifiées. Jusqu'en 1914, l'espace sis derrière l'orangerie était occupé par un modeste potager. A l'avant, s'étendait un jardin fleuri rehaussé de plantes d'orangerie en caisses. Dans les années 1990, la propriété n'a pas échappé aux violentes tempêtes qui ont provoqué de nombreux dégâts dans la strate arborée.
Maintenance : La propriété fait l'objet d'une gestion rigoureuse. Le parc reçoit tous les soins appropriés et des plantations mises en place depuis de nombreuses années devraient garantir la pérennité de l'ensemble paysager.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 54/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 45/8 (Givry) Impr. coul. 1895.
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 45/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 45/8/3
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Le château de Marchiennes à Harveng, canton de Pâturages, appartenant à Monsieur de
la Roche à Marchiennes. Lithographie non signée, non datée (Archives du château).
Vue du château en 1889. Photographie N/B (Archives du château).
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 418 (ill.) ; 428 (liste).
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : 26 hectares y compris les bois
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2002-10-29
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager