Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château d'Harveng |
Nom ancien | Château de Bousies |
Date de création | fin du XVIIIe siècle ; seconde moitié du XIXe siècle |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Mons |
Commune | Mons |
Coordonnées | Route macadamisée7022, Harveng |
Localisation | Latitude : 50.3918814 |
Longitude : 3.9823996999999736 |
Elevé en bordure d'un plateau, le château d'Harveng domine la vallée de la Wampe. La construction néoclassique destinée à Hanot d'Harveng est une élégante maison de plaisance des années 1785. Quatre corps de bâtiment, en brique et pierre, de sept travées sur deux niveaux sous des toitures mansardées forment un carré parfait complété, au XIXe siècle, de tours d'angle en moellons. Passée dans les mains de la famille de Bousies puis du comte du Chastel de la Howarderies, la propriété est aquise, à la fin des années 1990, par la prince Maximilien de Croÿ qui s'en désaisit rapidement. Lors de récents travaux de restauration, trois des quatre tours d'angle ont été supprimées. Le parc a été dessiné à la fin du XVIIIe siècle dans le style anglais. Des chemins courbes, épousant le modelé ondoyant du terrain, soulignent encore de larges étendues gazonnées. Des plantations d'arbres en massif et des hautes tiges isolés participent au cadrage des vues et perspectives. Deux longue échappées traversent la composition : l'une, au sud-ouest, est axée sur la chapelle « La Blanche Madame » distante de près d'un km ; l'autre, au sud-ouest, offre une vue plongeante sur un paysage champêtre précédé d'un plan d'eau étroit et sinueux agrémenté d'une île. A l'époque romantique, vers 1860, une fabrique en fausse ruine est intégrée dans le parc. Installée au sommet d'un tertre aujourd'hui densément arboré, accessible par un escalier en pierre, l'imposante tour en maçonnerie de moellons évoque certaines constructions fortifiées. Sous le tertre se dissimule une chambre de fraîcheur couverte d'une voûte en moellons bruts appareillés et traversée par un couloir en fer à cheval couvert de cassons de silex. Depuis la tour, on bénéficie d'une large vue sur le parc paysager et, au-delà, sur la campagne environnante. D'importants travaux entrepris depuis les années 1990 ont permis une remise en état générale de la propriété portant à la fois sur les éléments bâtis et sur le patrimoine végétal du parc.
Éléments architecturaux : La propriété est partiellement bordée, au nord-ouest, par un haut mur en brique interrompu, dans l'angle ouest, par deux piliers en pierre d'une ancienne entrée. Devant le château, subsistent les anciennes écuries construites vers 1785. La façade, légèrement incurvée, est rythmée par six arcades en plein cintre sous une toiture d'ardoise. Contre le mur d'enceinte, au nord-ouest, le corps de bâtiment en brique du XIXe siècle abritait l'orangerie et la maison du régisseur. Six travées de baies en plein cintre, sur deux niveaux, rythment la façade tandis que le pignon est percé d'une porte centrale flanquée de deux hautes baies. En contrebas du château, second corps d'écuries en brique sous bâtière de tuile construit en 1860. La façade vers le parc, ouverte de neuf hautes arcades, est sommée d'un fronton semi-circulaire percé d'un oculus. Un chenil délimité par des grilles en fer fait face au bâtiment. A proximité de l'ancienne orangerie, petit pavillon hexagonal en brique sous une toiture d'ardoise à six pans, peut-être un ancien pigeonnier. Au sud-ouest du château, une butte percée d'un passage souterrain, est surmontée d'une fabrique en fausse-ruine : édifiée en 1860, la tour en moellons est percée d'une série d'ouvertures de forme elliptique ; un escalier rejoint une pièce unique voûtée sur croisée d'ogives. Sur l'îlot, ancienne glacière.
Éléments végétaux : Vis-à-vis du château, en accompagnement de l'entrée, un massif de tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos), un érable argenté (Acer saccharinum), un pin noir d'Autriche (Pinus nigra 'Austriaca'), quelques tilleuls (Tilia platyphyllos) et peupliers picards (Populus x canescens) et un chêne pédonculé (Quercus robur). En bordure nord de la propriété, un cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica 'Glauca'), un pin noir d'Autriche (Pinus nigra 'Austriaca') et un massif de frêne (Fraxinus excelsior). Près des anciennes écuries, quelques beaux tilleuls (Tilia platyphyllos). A proximité de la fabrique en fausse-ruine, quelques fruitiers et châtaigniers (Castanea sativa), un frêne (Fraxinus excelsior), un marronnier d'Inde dépérissant (Aesculus hippocastanum), un hêtre vert (Fagus sylvatica) et un pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Vers le sud-ouest, le long d'une zone arbustive où domine le buis, un alignement de châtaigniers (Castanea sativa) complété d'un marronnier (Aesculus hippocastanum).
Potager : L'espace compris entre les écuries de 1785 et l'orangerie était autrefois affecté en verger, comme le rappelle quelques pieds de fruitiers toujours en place. Des fruitiers en espalier garnissent le mur d'enceinte. Au delà du mur de clôture s'étendait un grand potager doté d'un complexe de serres. Seule une serre à vignes à stucture carénée, a été conservée.
L'eau : La propriété est traversée par le cours de la Wamme. L'angle sud est occupé par une surface d'eau de quelques 50 ares agrémentée d'un îlot arboré.
État de conservation : Les grandes lignes de la composition paysagère de la fin du XVIIIe siècle ont été préservées malgré quelques ajouts dans le courant du XIXe siècle ; parmi ceux-ci, la fabrique en fausse-ruine. Depuis les années 1990, de grands travaux de remise en état sont en cours : les cheminements ont été retracés et les arbres remarquables font l'objet de soins réguliers, des replantations ont été effectuées suite aux pertes encourues lors des tempêtes des dernières années du XXe siècle ; l'étang a été curé en 2002. Dans la zone de culture, l'espace potager a été remplacé par de simples surfaces enherbées et seule la serre a vignes est encore utilisée. Enfin, l'ancienne orangerie a été réhabilitée en habitation dans le respect de la structure originale de l'édifice.
Maintenance : La propriété fait l'objet d'une gestion continue par entreprise. Ces travaux ont permis de retrourver une lecture claire de la composition de la fin du XVIIIe siècle.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 54/4
Carte topographique 1. 20. 000e (Dépôt de la Guerre) : 45/8 (Givry) Impr. coul. 1895
Carte topographique 1. 10. 000e (Institut Géographique National) : 45/8
Orthophotoplan 1. 10. 000e (Service Public de Wallonie) : 45/8/3
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Plan de géomètre, Mons XVIIeDiv. , Harveng, éch. 1/400e, 20/01/2003.
Publié : oui
Superficie : environ 6 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2005-10-21
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager