Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Saint-Symphorien |
Nom ancien | Château Maigret de Priches |
Date de création | milieu du XIXe siècle ; fin du XXe siècle |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Mons |
Commune | Mons |
Coordonnées | rue F. Maigret de Priches, 217030, Saint-Symphorien |
Localisation | Latitude : 50.43871619999999 |
Longitude : 4.006239599999958 |
Dès le XIIe siècle, le site accueille une habitation implantée dans une large zone marécageuse traversée par quelques ruisseaux. En 1708, la propriété appelée « Fief Dudzelle » est rachetée par Jérôme-Alexis Robert, seigneur de Choisy. Un relevé des environs de Mons, dressé par l'ingénieur géographe français Le Rouge, daté 1744, illustre une série de bâtiments implantés en « U » sur un terre-plein cerné de douves. Des carrés potagers les jouxtent vers l'ouest. A la fin du XVIIIe siècle, selon la carte de Ferraris, ces jardins sont maintenus. Une dépendance située au-delà du terre-plein, vis-à-vis du château, est accompagnée d'un jardin privatif. A proximité, un bosquet rectangulaire ceinturé par un ruisseau clôture la partie nord. L'ensemble de la propriété est parcouru de nombreuses allées droites. Au milieu du XIXe siècle, peu avant l'arrivée de la famille Maigret de priches , le site connaît d'importantes modifications : au corps de logis du XVIIe et XVIIIe siècles est adjoint une orangerie élevée dans le prolongement du pignon sud. Le château est entouré d'un parc paysager bordé, vers l'est, par un vaste complexe industriel abritant une distillerie active jusqu'au début du XXe siècle. Dans le parc, d'importants travaux de terrassement sont réalisés pour créer un plan d'eau à l'est. Les déblais de terre sont utilisés pour modifier le modelé du terrain planté de belles essences paysagères (hêtre pleureur, hêtres pourpres, saules pleureurs, etc…). Des allées rejoignent les deux nouvelles entrées de la propriété et des sentiers courbes sillonnent, offrant plusieurs jolis points de vue sur le château et quelques échappées sur les alentours. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la propriété connaît peu de modifications si ce n'est la construction dans le parc d'une villa dont les abords sont plantés de topiaires. En 1997, la propriété est mise en vente en plusieurs lots. Depuis, de nombreux travaux ont été menés aux abords du château afin de maintenir les aménagements anciens et agrémenter le parc d'un espace de culture et d'une roseraie.
Éléments architecturaux : La propriété est partiellement délimitée par de hauts murs de brique au nord-ouest et au sud-ouest. À l'angle est figure une conciergerie également en brique, du milieu du XIXe siècle. Contre le pignon ouest du château, petite orangerie à deux corps en brique sous une double bâtière d'ardoise. Le corps sud, percé de quatre baies à linteau droit est précédé d'un perron à double volée convergentes. Les anciennes douves cernant le château sont enjambées par un pont en pierre à tablier droit pavé. Les rives du canal alimentant les douves sont reliées par une passerelle en bois à tablier arqué bordé de rambardes en fer forgé récemment restaurées. À l'arrière du château, petite chapelle dédiée à saint Antoine. Une maison à toit de chaume des années 1950 occupe l'avant du parc.
Éléments végétaux : Depuis l'entrée au nord, deux marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum) précèdent une allée de peuplier d'Italie (Populus nigra 'Italica'). Non loin, une belle cépée de platane (Platanus orientalis), deux frênes communs (Fraxinus excelsior), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un platane hybride (Platanus x acerifolia). Proche de la villa, alignement de topiaires d'if (Taxus baccata). Plus au nord, quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'), un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula') et un ailante glutineux (Ailanthus glutinosa) en mauvais état. Dans l'ancien espace potager ceinturé de douves, un alignement de peupliers d'Italie (Populus nigra 'Italica') et un vieux pommier (Malus sp.). Au sud du château et bordant les plans d'eau, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), trois tilleuls (Tilia platyphyllos), un peuplier picard (Populus x canescens), deux frênes communs (Fraxinus excelsior), deux hêtres verts (Fagus sylvatica) et deux saules blancs (Salix alba) dont le plus âgé, proche de la passerelle, accueille dans son tronc un orme de montagne (Ulmus glabra) et un érable sycomore à feuille panachée (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii').
Potager : Depuis 1997, un nouvel espace potager accueillant quelques fruitiers conduits en contre-espaliers a été aménagé à l'avant du château. Dans la partie nord-est du parc, s'étend un verger planté de diverses variétés anciennes.
L'eau : Le château est cerné de douves alimentées par deux sources dont l'une est dénommée la « Maîtresse ». Sur la rive nord-est des anciennes douves est aménagé un embarcadère. Au sud du parc, une des sources jaillit de terre pour alimenter un petit canal enjambé par une passerelle à tablier arqué. Ce canal s'élargit en un plan d'eau aux formes sinueuses avant de rejoindre les douves. L'ensemble des surfaces d'eau couvre près d'un hectare.
État de conservation : Depuis quelques années, le parc est l'objet de soins attentifs : les berges des anciennes douves ont été consolidées et partiellement emmurées ; l'embarcadère, la passerelle en bois à rambarde métallique ainsi que la petite chapelle ont été restaurés avec beaucoup d'attention. Ce souci du maintien des éléments anciens n'exclut pas la création de nouveaux aménagements. Aux abords de l'allée menant au château, un nouvel espace potager fait aujourd'hui face à des mixed-borders et à des parterres de rosiers en variétés anciennes. L'orangerie conservée dans le prolongement ouest du château est, depuis sa restauration, intégrée à l'habitation. La construction d'une villa à l'avant de la propriété a sensiblement modifié l'organisation du parc à cet endroit. Une partie du verger a été remplacée par une petite composition de topiaires d'if accompagnée de nouveaux cheminements. Malgré ce partage, le parc conserve une belle homogénéité.
Maintenance : La parcelle comprenant le château et les différents plans d'eau est l'objet d'entretiens réguliers : les pelouses sont tondues et les nouveaux parterres entretenus avec soin. Une attention particulière est portée aux grands arbres. Certains travaux de nettoyage restent à réaliser comme le curage des douves et du plan d'eau. Les sentiers devraient être prochainement recevoir un nouveau revêtement de pierre.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 54/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 45/8 (Givry) Impr. coul. 1895
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 45/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 45/8/1
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Plan de Mons et des environs par le Sr Le Rouge, ingénieur géographe du Roy, 1744.
Plan du château et d'une partie du territoire de Saint-Symphorien, levé le 8 mars
1841 par A.E.E. Goffaux, géomètre (Archives de l'État à Mons, Cartes et Plans, n°
1195).
Cercle Heraldus Mons, Ordre religieux, chevaliers et seigneurs de Saint-Symphorien, Mons, Université du Temps Libre, s.d. p. 27 ; p. 34-36.
DEMULLANDER Jean, Saint-Symphorien 'émeraude du Hainaut'. Historique et Touristique, Saint-Symphorien, Debruxelles, 1980, p. 29.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : 6 hectares dont 1 hectare d'eau
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2002-11-03
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française