Éléments architecturaux : Marquant l'entrée de la propriété, haute tour-porche carrée en brique renforcée de contreforts à la base, percée d'un passage charretier surmonté d'un cartouche aux armes des Auxy de Launoit. Sous les combles, pigeonnier couvert d'un pavillon d'ardoise à corbeaux de bois terminé par un campanile piqué d'une girouette. La tour est accolée, à droite, à une aile de dépendance (anciennes écuries) en brique couverte d'une bâtière de tuile. À l'est du château, pavillon carré en briques sous une toiture d'ardoises à quatre pans et égout retroussé, piquée d'une haute cheminée. Face nord percée d'une porte accessible par quelques degrés de pierre, face sud ouverte d'une grande baie, deux autres faces aveugles. En regard de la tour-porche, mur de la cour interrompu par une grille à deux ouvrants fixée à des piliers carrés en brique sommés d'un amortissement décoratif en gland.À l'angle sud du parc boisé, chapelle Notre-Dame de Lourdes de style néogothique (bénite en 1899), intégrant sur sa face orientale une statue mariale dans un décor de roches. L'édifice élevé par la famille Auxy de Lausnoit est aujourd'hui d'accès public.

Éléments végétaux : Des cordeaux de buis (Buxus sempervirens) et des massifs d'hortensia (Hydrangea macrophylla, Hydrangea paniculata) nouvellement plantés rehaussent le pied de la façade sur cour. De nombreux arbustes décoratifs ont été plantés aux abords des deux premiers plans d'eau dans les années 1980. Cet ensemble désordonné est en voie de réorganisation. En contrehaut du grand étang proche du château, une suite de conifères de taille et de port variés voisinent avec des arbres au feuillage doré. Cette plantation disparate et mal venue perturbe cette première zone paysagère directement perceptible depuis l'habitation. Deux grands pins sylvestres (pinus sylvestris) annoncent la troisième surface d'eau. Au-delà, précédant le grand sous-bois, figurent les plus vieux arbres du parc : un tulipier (Liriodendron tulipera), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un érable sycomore (Acer pseudoplatanus), de nombreux groupes de houx (Ilex aquifolium). Au cœur de la zone boisée apparaîssent quelques vieux ifs (Taxus baccata). Plantée sur la limite nord de la zone boisée, longue charmille (Carpinus betulus) anciennement taillée pour former de hautes palissades de verdure, en témoignent les points de taille à plus de 3m de hauteur. Les vieux alignements sont devenus irréguliers et incomplets. Au-delà, le chemin d'accès nord est bordé d'un alignement simple de hêtre (Fagus sylvatica). Des hêtres (Fagus sylvatica) et des houx (Ilex aquifolium) forment décor à la chapelle Notre-Dame de Lourdes isolée au sud du parc.

Potager : Un espace de culture était abrité derrière le mur de brique jointif au pavillon carré. La surface aujourd'hui enherbée rejoint au nord une charmille. Un arbre à kiwi part à l'assaut du court mur prolongeant le pavillon vers l'ouest et ses rameaux envahissent les cimes des arbres voisins.

L'eau : Trois plans d'eau cernent la propriété au sud. Le premier (en amont), le plus petit et entièrement envasé, comporte de petits ouvrages de régulation en limite sud. De cet endroit, une longue surface envasée rejoint un deuxième étang en limite de la zone boisée dont les abords sont relevés par quelques grands arbres et par la présence d'un îlot arboré. Le troisième étang, le plus méridional, présente une vaste surface d'eau qui isole le château de la rue du Noir Jambon. Au pied du château, d'importants massifs arbustifs (conifères et arbustes à fleurs) ont été mis en place dans les années 1980 sans tenir compte de la composition préexistante.

État de conservation : Les deux étangs avals ont été aménagés au XVIIIe siècle à partir d'anciennes douves ceinturant le château et sa basse-cour. Ces surfaces d'eau figurent clairement sur la carte du comte de Ferraris levée avant 1770 ainsi que sur la carte topographique au 120.000e levée en 1866 (révisée en 1884). Dans la seconde moitié du XIXe siècle, elles sont transformées en longs plans d'eau paysagers aux berges sinueuses et complétées d'un troisième bassin en amont. Ce dernier, entièrement compris dans les sous-bois, subit aujourd'hui un important phénomène d'envasement. La longue charmille nord dont la taille n'est plus assumée depuis plusieurs décennies comprend de nombreux sujets déchaussés et inclinés. Les diverses plantations réalisées dans les années 1980 perturbent sensiblement les zones proches de l'habitation par la diversité des formes et des couleurs qui condamnent des axes de vues vers la zone boisée à l'ouest et vers la grande surface d'eau aval.

Maintenance : De grands travaux de nettoyage ont été prioritairement entrepris dans les sous-bois et en bordure des berges des deux surfaces d'eau aval afin de retrouver les chemins de circulation et certains axes de vue depuis l'habitation. Après la restauration du bâtiment, un reconditionement général du parc devrait être entrepris et des choix posés concernant l'intégration éventuelle d'une partie des plantations des années 1980.