Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc de La Maison de Mesvin |
Nom ancien | Château de Belle-Vue |
Nom ancien | Maison du Sacré-cœur |
Date de création | dernier tiers du XIXe siècle ; début du XXe siècle ; vers 1936 |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Mons |
Commune | Mons |
Coordonnées | avenue Bélian, 47022, Ciply |
Localisation | Latitude : 50.43869040000001 |
Longitude : 3.946311700000024 |
Dans le dernier tiers du XIXe siècle, Léopold Bernard, directeur de mines de phosphate, fait construire, à quelques pas de l'ancienne abbaye du Bélian un château ceinturé d'un parc à l'anglaise. De vastes surfaces enherbées sillonnées de cheminements et ponctuées de massifs arbustifs sont bordées d'une ceinture végétale de hautes tiges. Au début du XXe siècle, quelques éléments insolites sont introduits dans la composition du parc où ils agrémentent deux longues échappées vers l'est. Depuis la façade arrière du château, une perspective plonge sur un plan d'eau en rognon ceinturé de topiaires de buis et d'if taillés jadis en boule, voisinant avec une petite grotte de rocailles. Une passerelle à rambarde en béton imitant le branchage mène à une grotte abritant une salle de fraîcheur surmontée d'un belvédère. Celle-ci constituait le point focal d'une seconde perspective et offrait un large panorama sur les environs de la ville de Mons. En 1936, une communauté religieuse intègre les lieux et supprime l'ancienne orangerie adossée au château pour faire édifier une chapelle par l'architecte Denis. La terrasse arrière est élargie et pourvue d'un escalier bordé d'éléments rocailleux permettant de rejoindre le chemin de ceinture du parc. De manière à limiter l'entretien et à rentabiliser l'espace, d'importantes plantations forestières ont été réalisées dès la fin des années 1970. Aujourd'hui, celles-ci obturent les perspectives originales du parc dont les cheminements s'effacent progressivement tandis que les fabriques pittoresques tombent en ruine.
Éléments architecturaux : La propriété est bordée à l'avant par un muret en brique surmonté de jolies grilles en fer forgé à barreaux sagittés peints en blanc. Les vantaux ouvrants de la grille ont été enlevés. Un mur d'enceinte en brique clôture partiellement le parc. A droite de l'entrée, fermant la cour d'honneur vers le sud-ouest, petit corps de dépendances en brique couvert d'un enduit, abritant les anciennes remises à voitures et la conciergerie. Dans le parc, construction de plan rectangulaire fait d'une structure et charpente de bois montée sur un muret de brique et coiffée d'une toiture d'ardoise à quatre pans. Aux limites du parc, s'élève une grotte en béton avec salle de fraîcheur, niches et bancs. Depuis l'extérieur, un petit escalier rejoint le sommet de la construction. Depuis la terrasse arrière du château, un petit escalier bordé de rocailles en béton descend vers le parc. A proximité de la fausse grotte, un petit pont à tablier droit conserve une rambarde en béton imitant le branchage.
Éléments végétaux : Bordant le chemin de ceinture, six marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum), un hêtre (Fagus sylvatica), un noyer (Junglans regia). Plus au nord, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), deux tilleuls (Tilia platyphyllos), un érable sycomore (Acer pseudoplatanus) et un cèdre de l'Himalaya (Cedrus deodara). Proche du plan d'eau en rognon, alignement d'anciens topiaires de buis (Buxus sempervirens) en boule et d'if (Taxus baccata). Près de la grotte-belvédère, un platane (Platanus x acerifolia) et deux châtaigniers (Castanea sativa). Le reste de la propriété est occupé par des boisements de frêne (Fraxinus excelsior), d'épicéa (Picea abies), de peuplier (Populus sp.) et de mélèze (Larix decidua). Dans les bois, deux grands sujets de tilleuls (Tilia platyphyllos).
Potager : A l'angle sud, ancien potager-verger où il ne subsiste que quelques fruitiers basses tiges.
L'eau : Un pont à rambarde en béton, partiellement enterré, rappelle la présence d'un bras d'eau aujourd'hui comblé. Au centre du parc, modeste bassin en béton en voie de comblement, accompagné d'une petite grotte de rocailles. Au-delà, un modeste bassin circulaire en béton asséché précède une grotte-belvédère.
État de conservation : Le château, construit dans le dernier tiers du XIXe siècle, était accompagné d'un parc paysager. De cette époque ont été conservé les cheminements ainsi que quelques hautes tiges. Au début du XXe siècle, de nouveaux éléments insolites sont apportés aux abords des sentiers de promenade parcourant la propriété : petit plan d'eau en rognon accompagné d'une grotte de rocailles, pont à rambardes en béton imitant le branchage et bassin circulaire précédant une grotte-belvédère. Depuis celle-ci, on bénéficiait de vues sur la propriété et sur les alentours. En 1936, la construction de nouvelles annexes donne lieu à quelques modifications aux abords du château notamment la réalisation d'un escalier encadré de rocailles artificielles. Quelques massifs arbustifs d'ornement apparaissent aujourd'hui au milieu de plantations forestières rappelant l'organisation du parc à la fin du XIXe siècle. Les quelques éléments insolites rapportés disparaissent peu à peu sous la végétation. Ils présentent un état de dégradation avancé. Le potager est abandonné depuis quelques années.
Maintenance : Seuls les abords du château reçoivent des soins horticoles réguliers : tonte des pelouses, taille des haies et entretien des parterres. Le reste du parc subit une gestion à caractère forestier tenant peu compte de son intérêt paysager. Les nombreux éléments insolites du parc sont délaissés voire progressivement supprimés (remblai du petit plan d'eau). Les nombreuses plantations sylvicoles provoquent la disparition progressive de l'organisation paysagère.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 54/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 45/7 (Mons) Impr. coul. 1901
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 45/7
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 45/7/2
« Monographie du village de Ciply », Annales du Cercle Archéologique de Mons, n°35, 1905-1906, p. 145-147.
Publié : oui
Superficie : 5 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2002-10-28
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager