Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Presles |
Date de création | vers 1860 |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Charleroi |
Commune | Aiseau-Presles |
Coordonnées | Rue du Parc, 6-106250, Presles |
Localisation | Latitude : 50.409297 |
Longitude : 4.450053000000025 |
Le domaine de Presles devient propriété des comtes d'Oultremont en 1784. En 1851, Charles d'Oultremont fait bâtir le château actuel par l'architecte Alphonse Balat, sur les bases d'un château plus ancien. Cette vaste demeure est dotée d'importantes écuries et de remises à voiture disposées autour d'une cour. L'ensemble s'inscrit au coeur d'un parc paysager traversé par la Biesme et dont les grandes dimensions ont permis l'établissement d'une élégante composition étirée le long de son plan d'eau. De longues promenades accompagnent les berges au tracé souple. Elles se prolongent vers le nord pour rejoindre la partie haute du parc dont les coteaux sont colonisés d'essences spontanées. De grandes prairies délimitées par des zones boisées occupent les plateaux supérieurs. Sur le flanc du coteau est, une haute tour circulaire de pierre accompagnée d'une fausse ruine, domine à la manière d'une tour de guet la vallée et son étang. En façade arrière du château, une large cour d'honneur pavée accueille, à la belle saison, un ensemble de plantes d'orangerie en caisson. Sur son côté ouest, un escalier mène à un petit jardin d'agrément constitué d'alignements de vieux fruitiers et d'une suite de beaux topiaires d'if. Le domaine est fermé dans sa partie ouest par plus d'une dizaine de kilomètres de murs. Trois entrées donnent accès au château, toutes accompagnées d'une maison de garde.
Éléments architecturaux : A l'ouest, longue grille d'entrée (principale) formée de panneaux simples en fer forgé reliés par des colonnes baguées en pierre alternant avec des colonnettes en fonte. A droite du chemin d'accès, inséré dans un panneau, obélisque en pierre bagué sur trois niveaux, orné sur la face sud d'un médaillon frappé des initiales O.P. (Oultremont - Presles) et surmonté d'une couronne. L'ensemble repose sur une haute base panneautée percée d'une petite ouverture verticale. Au sud, proche du château, grille d'entrée (actuelle) ponctuée de piliers carrés en brique et pierre, sommés de boules de pierre. Cette entrée est flanquée, à gauche, d'un petit pavillon carré à toiture d'ardoise et, à droite, d'un petit bâtiment en brique à bandeau de pierre, à usage de maison de garde (vers 1850-1860). Au nord, vers Aiseau, troisième entrée accompagnée d'une maison de garde similaire. Devant la cour d'honneur, succession de terrasses à vignes du XVIIe siècle, aux pieds desquelles a été aménagé un petit jardin d'agrément orienté sur la façade principale du château, accessible par un escalier à sept longues marches et fermé sur ce côté par une grille à panneau de fer forgé. Le jardin est composé de petits soutènements en moellon et pierre, élevés sur un plan en hémicycle et surmontés d'un ensemble de remarquables topiaires de buis en boule. A l'angle nord-ouest du jardin, vestiges d'une tour carrée à appareil de pierre. Intégré au parc paysager, en bordure de l'étang principal, complexe agricole comprenant un ancien moulin. Face à cet ensemble, de l'autre côté de la Biesme, deux glacières sous tertre, à cuve ovoïde sous voûte en brique. En partie nord, sur le plateau supérieur du parc, haute tour circulaire présentant un bel appareillage de pierre calcaire, vraissemblablement antérieure à l'aménagement paysager du parc. A sa droite, arcade en pierre décorative élevée en tant que fausse ruine. Un mur d'enceinte en pierre limite le parc dans ses extensions ouest et sud.
Éléments végétaux : Exceptionnel chêne pédonculé (Quercus robur) à proximité des étangs. Au nord, en partie haute du parc, allée simple de marronniers (Aesculus hippocastanum) plantée selon un rythme étonnament serré. A l'exception de deux vieux sujets de frênes communs (Fraxinus excelsior), d'un érable sycomore (Acer pseudoplatanus), de chênes (Quercus robur) et de tilleuls (Tilia platyphyllos), le parc ne compte pas d'essence rare. Il se caractérise davantage par la présence de grands massifs et de groupes d'arbres distribués avec une certaine maîtrise de l'art paysager de l'époque.
Potager : Au sud, au-delà de la cour intérieure, des écuries et des remises à voiture, grand potager rectangulaire clôturé d'un haut mur de brique accueillant des poiriers en espalier. De longues haies de buis délimitent l'organisation générale des carrés de culture. A l'extrémité nord, anciennes serres et couches dont subsiste le système de chauffage. A l'angle droit des remises à voiture, orangerie du XVIIIe siècle éclairée de trois grandes ouvertures en plein cintre, remaniée vers 1860.
L'eau : Un très long et étroit plan d'eau compris entre le complexe bâti et la rivière (la Biesme), sinue sur plusieurs centaines de mètres suivant un axe nord-sud. Deux ponts de pierre arqués distants de quelques 600 mètres, enjambent la rivière. Au nord, un bassin de décharge recueille les eaux d'une cascade alimentée depuis l'étang principal par une canalisation souterraine en dalle de pierre et couverture de brique. Les eaux s'y distribuent en plusieurs chutes, à la manière de cascatelles, se déversant sur une construction de pierre et de roche posées en lits obliques à l'imitation d'une faille naturelle. Cet ouvrage et son plan d'eau forme une agréable scène de fraîcheur que l'on découvre au détour de la promenade.
État de conservation : Le domaine, qui demeure dans son intégralité, a conservé son caractère paysager teinté d'accents romantiques. On ne note que la disparition d'un ermitage. Jusqu'il y a quelques dizaines d'années, des parterres de broderies de buis étaient disposés sur un plan en croix au pied de la façade est du château. Ceux-çi sont aujourd'hui privés de leur décor ancien. Ce jardin apparaît clairement sur la gravure réalisée d'après un dessin de Remacle Leloup.
Maintenance : La partie basse du domaine, organisée autour du grand étang, demeure parfaitement mise en valeur. Les soins apportés au traitement des berges du plan d'eau, laissées libres de toute plantation, contribuent à la bonne lecture de son emprise dans le site. Le petit jardin aménagé au pied des terrasses à vignes fait l'objet de soins attentifs et précis. De part et d'autre de son escalier d'accès, des talus sont plantés de rosiers couvre-sol encadrés d'une haie basse de lavande.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 99/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 47/5 (Tamines) Impr. coul. 1893
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 47/5/3
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Représentation du parc et de ses fabriques. Projet (?) non signé, non daté. Papier
aquarellé. (Archives du Château).
Mention(s) ou citation(s) : Ce beau document graphique du XIXe siècle, présentant une suite de fabriques romantiques disséminées dans le parc, doit sans doute être considéré comme un projet d'aménagement du parc en accompagnement du nouveau château construit en 1851.
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 425.
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 2, p. 214.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol.20, p. 56-59.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : partie du parc et ses grottes
Arrêté : 1983-06-30
Publié : non
Superficie : non communiquée
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 1996-06-07
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classement : Site
Type de jardin : Paysager