Éléments architecturaux : Le long du chemin d'Oultre-Heure, muraille en moellon de grès flanquée de petites tours basses, chacune de forme différente, datées 1669 par deux cartouches commémorant les travaux entrepris par Ferdinand de Mérode. Dans cette muraille, série de niches en plein cintre chronogrammées. Entre les jardins et le parc, mur daté 1710. Un mur d'enceinte de 1751 ceinture l'entièreté du parc sur près de trois kilomètres. L'entrée du château est marquée par deux piliers du XVIIIe siècle en pierre calcaire à refends, couronnés de vases en bronze décorés de fleurs et de fruits. Ils se prolongent par une grille simple sur muret de pierre. Dans l'ancienne basse-cour, bâtiments de dépendances du XVIIIe siècle et portail baroque à arc en plein cintre inscrit entre des colonnes toscanes engagées. Au sud-ouest, franchissant l'Eau d'Heure, vestiges d'un petit pont en moellon. Au sud-ouest, mur de soutènement avec escaliers, surmonté d'une balustrade en pierre récente.

Éléments végétaux : A l'est, au pied des remparts, trois allées de charme (Carpinus betulus) et quelques boules de buis (Buxus sempervirens). Au centre du jardin, huit ifs (Taxus baccata) soulignent le bassin octogonal. Deux alignements de tilleul (Tilia platyphyllos) bordent les cheminements latéraux du jardin classique. A l'ouest, extra-muros, deux allées de tilleul (Tilia platyphyllos) marquent toujours l'ancienne entrée du château. Deux sapins bleus (Picea pungens 'Glauca') derrière le bassin.

Potager : A l'est, les restes de serres accrochées au mur de soutènement des terrasses témoignent de l'existence d'un potager à cet endroit. Situé au nord du château, le verger a été acquis par la Commune vers 1952 pour être partiellement transformé en plaine de sports et en lotissements. Il est séparé du château par le chemin d'Oultre-Heure.

L'eau : A l'est, au pied du château s'écoule l'Eau d'Heure qui alimentait autrefois un moulin à eau. Au centre de la composition classique du jardin, bassin octogonal à margelle en pierre. Trois bassins de ce type étaient signalés sur les gravures de Remacle Leloup. Un seul est conservé.

État de conservation : Les jardins à la française du XVIIe siècle ont été considérablement simplifiés et ne subsistent que sur un tiers de leur surface originelle. Cette partie est actuellement en cours de restauration. Bien que morcellé, le parc boisé qui prolongeait ses jardins existe toujours avec son tracé en étoile. En partie nord, les douves asséchées ont été aménagées en jardin régulier. Les murs d'enceinte des XVIIe et XVIIIe siècle sont toujours en place. L'ancien verger situé à l'extérieur de l'enceinte a été supprimé et le moulin établi en bordure de l'Eau d'Heure a disparu. Enfin, il convient de signaler la présence malheureuse d'un camping dans une partie des anciens jardins.

Maintenance : Depuis 1996, le parc du château et ses murs d'enceinte font l'objet d'importants travaux de nettoyage : les sous-bois sont entretenus, les pelouses et massifs reçoivent à nouveau un entretien régulier, les circulations viennent d'être rechargées en graviers. Après de longues années d'abandon, les allées de charme sont à nouveau taillées.

Projet de restauration : Depuis 1996, remise en valeur du site par la création d'un jardin régulier au nord, à l'emplacement des douves anciennes. Parallèlement, dégagement des allées des anciens jardins et nettoyage des terrasses, à l'est, le long de l'Eau d'Heure. Sur la deuxième terrasse, les anciennes couches sont réaffectées pour accueillir des collections d'essences indigènes de plantes champêtres, regroupées par associations botaniques.