Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château-Ferme de Warelles |
Date de création | XVIIIe siècle ; premier tiers du XIXe siècle (un platane et deux châtaigniers) ; début du XXe siècle |
Province | Hainaut |
Arrondissement | Soignies |
Commune | Enghien |
Coordonnées | rue Noir-Mouchon, 147850, Petit-Enghien |
Localisation | Latitude : 50.6794486 |
Longitude : 4.067816300000004 |
Citée dès le XIIIe siècle, la seigneurie de Warelles passe dans les mains de plusierus nobles familles jusqu'à aujourd'hui : les Auxy (1472), les Yves (milieu du XVIe siècle), les ducs d'Arenberg (1859) puis les ducs de Croy (1898). Isolé au cœur de prairies traversées de lignes de peupliers, le château-ferme regroupe un corps de logis en U et une vaste basse-cour en quadrilatère (au sud), le tout en brique peinte, pierre calcaire et grès sous des toitures d'ardoise. Construit au XVIIe siècle (daté par ancre à l'arrière 1638), le corps de logis initial était entouré d'une enceinte ponctuée de deux tours carrées à l'est, ceinturée de douves aujourd'hui asséchées. Les ailes latérales délimitant la cour d'honneur ont été élevées au début du XVIIIe siècle. Englobant la tour nord, le corps de logis a été élargi vers l'est et la basse-cour construite à l'intérieur de l'enceinte primitive en conservant la tour sud. Un pont en pierre à deux arches enjambe le fossé oriental et conduit à la cour d'honneur abritée derrière un mur en brique peinte, interrompu par deux panneaux ouvrants en fer forgé fixé à des pilastres. L'unité de la façade est du logis qui aligne huit travées à assises régulières du XVIIIe siècle contraste avec la façade arrière (sur jardin) qui conserve un gros œuvre du XVIIe siècle. Dès la fin du XVIIIe siècle, un jardin compartimenté est compris à l'intérieur des douves, attesté notamment par la carte de Ferraris. Ces anciennes douves asséchées sont aujourd'hui délimitées par d'importants talus tantôt enherbés (est et sud du quadrilatère) tantôt colonisés par des arbres et arbustes spontanés. De larges chemins de terre rectilignes délimitent deux grandes parcelles carrées plantées de hauts arbres où se distinguent deux vieux châtaigniers côté ferme (au sud), tandis que l'allée extérieure est plantée d'alignements d'érable sycomore (incomplets). Au cœur de cette parcelle, les Jésuites avaient aménagé, dans les années 1930, un terrain de jeu qui a condamné les plantations initiales. On peut toutefois penser que celles-ci devaient être de même nature que celles du premier carré. A la même époque, une longue surface libre de plantation est créée en regard du château, destinée aux activités de plein air des frères jésuites utilisant la propriété comme lieu de plaisance jusqu'en 1959. Cette zone du jardin est demeurée inchangée. L'attrait principal de la propriété réside dans le caractère ombragé de ses promenades. L'une d'entre-elles, plus secrète et accessible sous le grand platane, offre des vues sur la douve nord. A l'extérieur du complexe, des allées de peuplier rythment un paysage verdoyant de plaine. En bordure de la plus longue d'entre-elles (rue Noir Mouchon) figure un bassin étiré anciennement utilisé pour la mise en eau des douves du château.
Éléments architecturaux : À l'angle du château et de la ferme, petit pavillon carré en bois et brique couvert d'une toiture à quatre pans en tuile vernissée. Aujourd'hui converti en hûcher.
Éléments végétaux : A l'avant de la cour du château, une plantation en coude de tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) et de tilleul de Hollande (Tilia x europaea) occupe la limite haute des anciennes douves est et nord. Deux allées de peupliers (Populus hybride) perpendiculaires accompagnent les chemins d'accès au château-ferme. En façade arrière du château, une esplanade en cendrée est encadrée par un vieux platane (Platanus x acerifolia), un if (Taxus baccata), deux hauts châtaigniers (Castanea sativa) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Vers le sud, à proximité du quadrilatère de la ferme, deux marronniers (Aesculus hippocastanum) flanquent un alignement d'érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Des tables de symphorine (Symphoricarpus orbiculatus) subsistent ponctuellement en bordure des chemins de circulation, sous les couronnes des grands arbres.
L'eau : Dans les prairies en bordure de l'allée de peuplier, plan d'eau étiré alimenté par des sources donnant naissance au ruisseau de la Warelles.
État de conservation : Les arbres les plus anciens sont le platane et les deux châtaigniers plantés vraissemblablement dans le premier tiers du XIXe siècle. Plusieurs hêtres pourpres marquaient autrefois les angles du jardin ; un seul sujet subsiste. Dans les années 1930, de nouveaux aménagements sont réalisés par les frères jésuites : un court de tennis derrière la ferme et une longue esplanade couverte de cendrée au pied de la façade arrière du château. Les douves asséchées sont colonisées par des rejets d'érables, de frênes, de sureaux et de divers semis naturels.
Maintenance : La principale opération de jardinage consiste à assurer le dégagement des chemins de circulation par l'élimination des branches et rameaux bas des grands arbres ainsi que la suppression de la végétation spontanée. La grande surface libre de plantation en regard de la façade du château est régulièrement traitée contre les adventices.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 62/3
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 38/4 (Enghien) Impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 38/4
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 38/4/4
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol.1, t.23, p. 352-356.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : moins d'un hectare
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2002-10-08
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Plan libre