Éléments architecturaux : Le chalet suisse édifié en 1830, sur le sommet de l'escarpement rocheux d'une ancienne carrière. Un pavillon de baignade a été aménagé au début du XIXe (terminé en 1846), le long de la Dendre. Sa façade reproduit celle d'un temple grec où quatre colonnes toscanes en marbre d'Italie soutiennent une terrasse à balustrades, provenant de l'Abbaye de Cambron Casteau, démantelée en 1797. Une tour médiévale en ruine, dite « Tour Vignon », du nom d'un ermite au début du XVIIIe. A l'ouest du château près des dépendances, un colombier de plan circulaire avec couverture d'ardoises piquée d'un clocheton remonterait au XVe siècle ou au XVIe siècle. Dans le jardin régulier ont été construits durant la seconde moitié du XVIIIe, deux pavillons d'entrée ou remises à carrosses, de style Louis XVI, à façade concave et arcades cintrées. A l'origine, une grille les reliait séparant la cour d'honneur de l'avant-cour. A l'entrée de la propriété, un petit pont à balustrades (de chaque côté d'une colonne toscane en marbre rose) surplombe un canal alimenté par un bras de la Dendre. Plusieurs serres à ossature métallique séparent le jardin régulier du potager.

Éléments végétaux : Dans la grande perspective axiale du château, allée simple d'ormes (Ulmus glabra) et de peupliers (Populus hybride). A l'avant du château, grand tapis vert ceinturé par un léger talutage, bordé de topiaires d'if en cône et en pyramide tronquée. A l'entrée, une corbeille fleurie est comprise dans le décrochement du tapis vert ; au pied du château prend place un parterre de broderies en palmette. Les pavillons latéraux sont accompagnés de symphorine (Symphoricarpus orbiculatus) et de topiaires. Au pied de la façade arrière du château, se développe un long parterre de broderies de buis (Buxus sempervirens). Dans le parc paysager, planté notamment de beaux massifs de rhododendrons (Rhododendron hybride), on relève encore quelques belles essences datant de l'époque de Napoléon Ier. Une petite charmille (Carpinus betulus) subsiste près du pilori.

Potager : Derrière un des pavillons latéraux, demeure un grand potager emmuré, divisé en carrés et encore partiellement bordés de haies basses de buis. Des serres sont adossées au pavillon ; l'une d'entre elles, plus complexe, est surmontée d'un lanterneau.

L'eau : En façade arrière, un bassin semi-circulaire à margelle de pierre est décoré de plantations d'annuelles et bordé d'une haie de buis. Le parc paysager est agrémenté de plusieurs petits étangs. A l'est du domaine, la Dendre traverse les prairies.

Particularités : Pour que l'Archiduchesse Marie-Christine et son époux puissent disposer d'un promontoire de chasse, le Comte Ferdinand de Gomegnies fit élever par quarante ouvriers, entre 1782 et 1788, un énorme rocher de 24 mètres construit sur cinq niveaux, dont l'étage supérieur est décoré de boiseries. Cette « folie de pierre » est appareillée de volumineux rochers posés à joint vif où de grands rochers en saillie confèrent à l'ensemble un caractère singulier. Construite au bord d'un petit étang, elle étend des circulations souterraines en galeries et tunnels sur près d'1 hectare constituant un parcours de couloirs étroits et de cavernes obscures. De petites ouvertures sont percées dans les parois laissant filtrer une faible lumière.

État de conservation : Le jardin régulier est en bon état. Le « rocher » disparait sous une importante végétation spontanée ; des arbres, aujourd'hui arrivés à maturité condamnent l'organisation de la scène. Les serres sont dans un état de dégradation avancé.

Maintenance : Un entretien soigné et précis est accordé au jardin régulier en façade avant. Des travaux de nettoyage sont nécessaires pour rendre au parc son tracé paysager ancien.