Éléments architecturaux : La propriété est partiellement clôturée par un mur d'enceinte en pierre rehaussé de brique sous un glacis de tuile. Côté rue, le mur est abaissé et surmonté de panneaux grillagés à barreaux sagittés coiffés de pointe de hallebarde. Une grille en fer cantonnée de piliers en pierre ouvre sur la cour d'honneur. Celle-ci est cantonnée de deux dépendances du XIX siècle en briques peintes sous bâtière d'ardoises. Face au pignon sud du château, joli petit colombier en brique de plan triangulaire aux angles coupés. L'ensemble est couvert d'ardoises et flanqué de deux tourelles carrées coiffées chacune d'une petite toiture à coyaux à quatre pans dominée par une flèche sous une corniche saillante en bois. Sur chaque face, un encadrement de brique en plein cintre abrite une niche pour un buste ou une statue en plâtre à l'antique. Dans le parc, pavillon octogonal en bois peint en rouge reposant sur une base en brique et coiffé d'une toiture d'ardoise à huit pans sommée d'une flèche. Les deux extrémités du plan d'eau sont marquées par un amas de rocailles en béton formant, d'un côté, un belvédère accessible par des escaliers.

Éléments végétaux : Dans la cour d'honneur, plusieurs ifs (Taxus baccata) et haies en buis (Buxus sempervirens) ainsi qu'un sapin du Colorado (Picea pungens). Aux abords de la terrasse arrière, un frêne commun (Fraxinus excelsior), un magnolia (Magnolia x soulangiana) et quelques tilleuls (Tilia platyphyllos). Le long du sentier de ceinture (du sud au nord), quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un érable sycomore à feuilles panachées (Acer pseudoplatanus 'Léopoldii'), trois lignes de tilleuls communs (Tilia europaea), un hêtre vert (Fagus sylvatica). À proximité de la rocaille surplombant le plan d'eau, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un érable sycomore à feuilles panachées (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii'). A l'autre extrémité du plan d'eau, un sophora pleureur (Sophora japonica 'Pendula'), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et deux hêtres verts (Fagus sylvatica). Bordant la longue et sinueuse perspective nord, alignement de hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un érable sycomore à feuilles panachées (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii'), un cèdre du Liban (Cedrus libani) et un catalpa dépérissant (Catalpa bignonioides). Bordant un décrochement du mur au nord, plantation en ligne de trois catalpas (Catalpa bignonioides) et d'épiceas (Picea abies). Tous les hêtres plantés dans la propriété sont des hêtres greffés.

Potager : Jouxtant la dépendance sud de la cour, l'espace de culture est entièrement clos d'un haut mur en pierre, seulement ouvert à l'ouest par une grille cantonnée de piliers en pierre. S'appuyant au mur sud d'une des dépendances de la cour, petite serre à vignes bien conservée.

L'eau : La Dendre limite la propriété à l'ouest où elle alimente un plan d'eau étroit et sinueux et marqué à ses extrémités par des rocailles dont l'une est traitée en belvédère.

État de conservation : L'organisation paysagère des années 1840 est relativement préservée. Le plan d'eau semble être le seul ajout significatif au début du XXe siècle. Au fil des années, quelques cheminements se sont estompés mais leur empreinte au sol en conserve le tracé. Dans la zone boisée, s'élevait, jusque dans les années 1970, un petit kiosque en bois situé au sommet d'une butte où il formait belvédère sur le parc et sur les prairies voisines. Le potager est délaissé depuis quelques années. Dans les années 1990, la propriété n'a pas échappé aux violentes tempêtes : quelques beaux arbres séculaires se sont couchés et d'autres ont vu leur frondaison déséquilibrée. En 2001, le petit pavillon octogonal a été restauré et remis en peinture.

Maintenance : Les abords de l'habitation et les différents éléments architecturaux reçoivent tous les soins nécessaires à leur conservation. Les pelouses et les parterres de rosiers sont régulièrement entretenus. A l'arrière, la longue perspective est maintenue et les nouvelles plantations encadrant celle-ci combleront dans quelques années les pertes occasionnées par les tempêtes. Les berges du plan d'eau nécessitent une consolidation et le belvédère en rocaille appelle d'importants travaux pour dégager la végétation spontanée qui le dissimule.