Éléments architecturaux : A l'est, on entre dans le parc par une grille monumentale (1864) soutenue par trois piliers massifs surmontés de lions en pierre portant des écussons armoriés. Donnant sur le jardin, orangerie du XIXe siècle: long rectangle en briques et calcaire sous bâtière d'ardoises. Dans les angles est et ouest de la deuxième terrasse du jardin pavillons carrés en moellons de calcaire à angle coupé, percés d'une porte à linteau droit et couverts d'un pavillon d'ardoises surmonté d'un couronnement pyramidal et d'un épi. Décor intérieur polychrome de style rocaille. Dans le parc, petite chapelle érigée en 1761, avec façade-pignon en briques à chainage d'angle et porte à linteau déprimé, clé datée et grille en fer forgé aux armoiries de la famille de Sélys ; face latérale et chevet en moellons de calcaire sous bâtière d'ardoises. Dans le parc paysager, sur le coteau dominant les étangs, vestiges d'un belvédère construit sur une avancée de rochers et agrémenté d'un banc en fer forgé.

Éléments végétaux : Dans l'avant-cour, topiaires de buis en boule. Allée simple de tilleuls (Tilia platyphyllos) longeant le jardin emmuré à l'est. Dans le parc paysager, de beaux groupes d'arbres émaillent les prairies à faucher. Grande partie boisée constituée principalement de hêtres (Fagus sylvatica). En bordure du premier étang, beau saule pleureur (Salix babylonica).

Potager : Sur la première terrasse, potager emmuraillé de taille exceptionnelle, établi sur deux niveaux et auquel on y accède au départ de la cour d'honneur par deux volées d'escaliers. De grandes planches et carrés de culture sont délimités par de larges chemins bordés de haies basses de buis. La croisée des chemins est occupée par un petit bassin octogonal en pierre. De nombreux fruitiers en espaliers sont menés contre le mur ouest. Présence de serres et de couches sous châssis.

L'eau : Dans l'avant-cour, deux bassins aux contours chantournés avec statue centrale de bambin. Dans la cour d'honneur, grand bassin circulaire à margelle moulurée en pierre calcaire entourée d'une seconde margelle plus mince enserrant une plate-bande en anneau. Vers l'est, en contrebas du château, deux étangs paysagers ont été aménagés en enfilade au XIXe siècle ; l'un d'eux est ponctué d'un beau saule pleureur.

État de conservation : La structure en terrasses du jardin est encore parfaitement lisible ; les maçonneries et couvertures des pavillons sont saines mais le décor intérieur mériterait une restauration. Le parc paysager permet encore de belles promenades à travers bois même si des plantations tardives d'épiceas ont un peu dénaturé le caractère des perspectives originelles. Dans le fond des vallons, on assiste à un développement spontané d'aulnaies. Le pont en bois sculpté d'inspiration orientale qui enjambait le premier étang au pied du saule pleureur a disparu depuis longtemps. Le jardin régulier de l'avant-cour a été supprimé dans les années 2000.

Maintenance : Les éléments végétaux souffrent malheureusement d'un grave manque d'entretien et offrent, dès lors, un décor triste et négligé pour un ensemble d'exception. Les étangs nécessitent un curage.