Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Montjardin |
Date de création | XVIIIe siècle ; début du XIXe siècle |
Province | Liège |
Arrondissement | Liège |
Commune | Aywaille |
Auteur/ Créateur | Georges Lambert Bernard de Lance [dit chevalier de Lance, paysagiste belge ; Ledent, architecte belge |
Auteur/ Créateur | Ledent, architecte belge |
Coordonnées | Hénumont, 24920, Remouchamps |
Localisation | Latitude : 50.4742086 |
Longitude : 5.706188399999974 |
Edifié pour ses parties les plus anciennes au XVe siècle, sur une plate-forme étroite dominant l'Amblève, le château de Montjardin appartient depuis 1734 à la famille de Theux. Au XVIIIe siècle, d'après la littérature, la propriété comprend des jardins réguliers en terrasses. Au début du XIXe siècle, un nouveau tracé paysager est mis en place par le chevalier de Lance« grand admirateur des jardins anglais [qui] avait réussi à faire partager ses goûts à ses amis. On lui doit la plupart des jardins créés au commencement du XIXe siècle dans la province de Liège, et grâce à lui, la monotonie du système français se vit détrônée par l'élégance et la variété du genre anglais ». Les allées et promenades mises en place par de Lance, et qui s'étendent alors sur trente hectares, sont complétées par l'architecte Ledent (d'après DE THEUX DE MONTJARDIN, 1869). Au sein de cet ensemble, aujourd'hui concentré autour du donjon et de ses dépendances, seuls demeurent quelques aménagements paysagers ainsi que le long chemin d'accès tracé à flanc de coteau et partiellement creusé dans le rocher. La longue terrasse formant cour d'honneur s'appuie sur un important mur de soutènement, intégrant un étroit escalier doté d'une balustrade en pierre qui court sur toute la longueur du mur. Depuis le pied de celle-ci s'élève le versant engazonné de la colline encadré de futaies.
Éléments architecturaux : En regard de l'entrée du château, fontaine en fonte (rapportée) constituée de trois bassins en coquille superposés, adossée à un haut mur en moellons. Celui-ci est accompagné de deux murs de retour terminés par de faux pilastres engagés, formant une enclave dans le mur de soutènement de la colline aménagée en terrasse-belvédère sur la vallée de l'Amblève.
Éléments végétaux : Sur la longue terrasse d'accueil, de part et d'autre de l'entrée du château, un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula') et un érable à sucre (Acer saccharinum). Conduisant à la partie haute de la colline, jeune allée de noyer d'Amérique (Yuglans nigra) en remplacement d'une allée de tilleul. Cette partie de la colline est plantée d'érable sycomore (Acer pseudoplatanus) et de pin sylvestre (Pinus sylvestris). En contrebas du bâtiment accolé au donjon, au sud, étroite frange composée d'essences variées desquelles se dégage en particulier un copalme (Liquidambar styraciflua).
État de conservation : Avant les aménagements paysagers du XIXe siècle, un premier jardin régulier s'inscrivait dans l'axe du corps de logis, sur le versant opposé, comme l'atteste la carte de Ferraris. D'après une reproduction d'un dessin ancien, réalisée au XIXe siècle, ce jardin incluait en partie haute un petit vignoble et, en partie basse, quatre carrés de culture. Aucune trace de ce jardin qui, étant donné sa situation escarpée dut nécessiter l'aménagement d'importantes levées de terre et d'ouvrages de soutènement, ne subsiste. Les plantations du XIXe siècle, principalement concentrées au sud-ouest de ce jardin disparu, demeurent en place et forment toujours un ensemble décoratif cohérent.
Maintenance : Les ensembles plantés requièrent essentiellement une gestion à caractère forestier, appliquée sur la majeure partie du parc. On peut souligner l'initiative récente de replantation de l'allée de noyers.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 193/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 49/3 (Louveigné) Impr. coul. 1890.
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 49/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 49/3/3
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Montjardin en 1654. Dessin à l'encre rehaussé, fac-simile d'après un manuscrit du
temps, Impr. Simon et Toovey In : DE THEUX DE MONTJARDIN J., Histoire de la seigneurie de Montjardin et de la Porallée miraculeuse, Bruxelles, Fr. Gobbaerts, Imprimeur du Roi, 1869.
Montjardin. Château. Lithographie, XIXe siècle (Coll. Cabinet des Estampes, Liège).
DE THEUX DE MONTJARDIN J., Histoire de la seigneurie de Montjardin et de la Porallée miraculeuse, Bruxelles, Fr. Gobbaerts, Imprimeur du Roi, 1869, p. 8-9.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 8, t. 1, p. 83-84.
Publié : non
Superficie : 30 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 1999-02-03
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager