L'abbaye Notre-Dame de Brialmont occupe un promontoir rocheux - ancien point de vue stratégique accessible d'un seul côté - qui domine de plus de cent mètres la vallée de l'Ourthe à Méry. Le domaine aurait été fondé au XIIe siècle sur un terrain censal du chapître de la cathédrale Saint-Lambert de Liège. La délimitation propre du domaine de Brialmont, voisin de la ferme du Tombeux, n'est consacrée qu'en 1657. Un chemin dit« chemin des Meuniers » sépare les deux propriétés, reliant directement Tilff à Beaufays. Celui-ci sera supprimé lors de l'aménagement de la grand'route traversant actuellement le hameau de« Sur Cortils ». Reconstruit et modifié à plusieurs reprises - en particulier au XVIIe et XVIIIe siècle - le château actuel résulte d'une réédification effectuée en 1923, sur des bases anciennes, par Gustave d'Otreppe de Bouvette. A sa mort, en 1956, sa veuve partage le domaine en trois parties. Le château et les terres attenantes sont laissés à sa fille religieuse qui en fait don à la communauté cistercienne. La façade est, orientée sur le parc, relève en partie du XVIIIe siècle. Elle est marquée par un avant-corps formé d'un pavillon en rotonde sommé d'un fronton bombé orné d'un panneau armorié de Grady (propriétaires entre 1704 et 1845). Cette aile du château est prolongée vers le nord, jusqu'au portail d'entrée, par un bâtiment de deux niveaux en brique et pierre calcaire, pour partie du XVIIIe siècle. L'aile sud, dominant la vallée, est dotée d'une longue terrasse partiellement dallée. Le parc est aujourd'hui séparé de l'entrée du château par une grande surface asphaltée. Au début du XXe siècle, des plates-bandes fleuries rehaussées d'arbustes, des lauriers sauces sur tige, des oléandres, des fougères et des fuchsias, en caisse ou en pot, agrémentaient le pied de la façade du château. De ce décor, rien ne demeure. Le parc, orienté est-ouest, consiste en une seule grande surface gazonnée, plantée de quelques arbres et bouquets d'arbres précédés d'un bassin rectangulaire, mis en place peu avant 1912 (DE RYCKEL, 1912). En bordure sud, l'allée de tilleul offre une agréable promenade ombragée.