Éléments architecturaux : En bordure du chemin d'accès, vestiges d'une petite construction en maçonnerie de brique dont ne subsiste que deux murs partiellement recouverts, à l'intérieur, de carreaux émaillés. On peut sans doute rapprocher cette construction du système d'alimentation du grand étang aujourd'hui disparu.

Éléments végétaux : Le chemin d'accès est bordé, sur la droite, d'un alignement de hautes tiges d'essences mixtes. A gauche de la grille d'entrée du jardin, un séquoia (Sequoiadendron giganteum) isolé annonce le premier et principal groupe planté à caractère décoratif. Constitué en majorité de conifères (Thuya pliccata 'Atrovirens', Chamaecyparis hybride, Taxodium distichum) auxquels se joignent un houx panaché (Ilex aquifolium 'Aureo-marginata'), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un magnolia (Magnolia x soulangiana), il est serti - côté parc - par des pieds d'if (Taxus baccata 'Dovastoniana') dont les rameaux retombant forment un bandeau végétal ondoyant. Sur le coteau enherbé en contrebas de la villa, un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula'), un groupe de buis (Buxus sempervirens) en port libre et un curieux noisetier pleureur (Corylus avellana 'Pendula') accompagnaient un vieux hêtre foudroyé lors d'une tempête et dont subsiste le haut tronc. Les côteaux nord et nord-est du parc sont occupés par un taillis sous futaie d'érable (Acer pseudoplatanus) et de hêtre (Fagus sylvatica). Enfin, en limite sud-ouest, un alignement d'épicéa (Picea pungens 'Glauca') âgé d'une trentaine d'années forme une barrière végétale protégeant des vues sur les lotissements proches mais perturbe, par sa masse végétale, l'équilibre général de la partie avant du parc.

Potager : En bordure sud du parc, compris entre le mur d'enceinte et une large et haute haie d'if, subsistent les vestiges du potager et de deux serres jadis réservées à la vigne et aux plantes molles, dont l'une d'elle a conservé sa haute cheminée carrée de brique. Cet ensemble sans lien réel avec la distribution des plantations décoratives, est actuellement rendu inacessible par le développement spontané de la végétation.

L'eau : La présence d'une série de petits aménagements liés à la circulation de l'eau atteste de l'existence d'un réseau d'alimentation qui utilisait les nombreuses déclivités du parc. Un grand plan d'eau occupait les surfaces gazonnées comprises entre l'îlot planté décoratif et la haie d'if. Cet îlot abrite une niche en blocs de calcaire cimentés dont le fond accueille une arrivée d'eau. Celle-ci formait à son pied une petite poche d'eau avant de s'écouler dans une rigole maçonnée et rejoindre l'étang. Un petit réseau de caniveaux et de goulottes se retrouve dans les sous-bois du versant nord. La circulation de l'eau à travers ce réseau suppose l'existence d'un dispositif de relevage de l'eau alimentant la grotte.

État de conservation : Les scènes plantées qui ont aujourd'hui atteint leur épanouissement protègent le parc des zones d'habitation toute proches. Suite à la disparition du plan d'eau et à l'abandon de son réseau d'alimentation, le coeur du parc a perdu une grande partie de son caractère. Le jardin de rapport situé en limite de la propriété est quant à lui devenu inaccessible.

Maintenance : Les propriétaires s'attèlent depuis quelques années à la remise en valeur de l'ensemble de la propriété, en attachant un soin particulier à l'entretien des sous-bois et des principaux groupes plantés.