Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Tilff |
Nom ancien | Château Brunsode |
Nom ancien | Château Sauvage |
Nom ancien | Château Lieutenant |
Date de création | première moitié du XVIIIe siècle ; XIXe siècle ; vers 1910 |
Province | Liège |
Arrondissement | Liège |
Commune | Esneux |
Coordonnées | Rue du Chéra4130, Tilff |
Localisation | Latitude : 50.56717740000001 |
Longitude : 5.586656500000004 |
L'appelation« Brunsode » qui figure encore sur certaines cartes actuelles trouve son origine dans le nom de famille des premiers occupants de la propriété, au XIVe siècle. Au XVIIe siècle, la maison-forte, ses viviers et jardins sont achetés par Herman de Beringhen qui transforme la physionomie de la demeure en lui adjoignant les deux pavillons carrés. En 1732, Brunsode entre dans la famille du Moulin avec« une cour, thour, maison, jardins environnés de murailles, etc. » Au milieu du siècle, Saumery donne une description éloquente des jardins. A l'époque, on accède au château par« une avenue de trente piés de largeur, bordée d'une palissade à hauteur d'apui [qui] sépare le corps de logis des jardins ». Un premier jardin aménagé en terrain plat comprend quatre parterres ornés d'ifs taillés en pyramide entourant un bassin de fontaine circulaire. Depuis cette terrasse, deux rampes engazonnées descendent (au sud-ouest) à un canal encadré« d'une pelouse bordée d'espaliers en piramide [qui] se termine par un petit bosquet d'arbres nains ». Vers le nord, deux autres bassins marquent le centre de petits bosquets en pente encadrés de charmilles. Au début du XIXe siècle, le domaine passe dans les mains de la famille Malherbe qui le vend en 1826 à Alexandre-Sébastien de Spirlet avec 19 bonniers (16,5 hectares), puis de Paul de Sauvage et enfin, en 1910, d'Edmond Lieutenant, bourgeois ayant fait fortune dans l'industrie lainière verviétoise. Lieutenant entreprend d'importants travaux dans le château, ses annexes et le jardin. Il installe un réseau de distribution d'eau, faisant appel à un bélier hydraulique pour l'alimentation du château et des étangs. Il fait également aménager le bois du Pireux qui fait partie de la propriété depuis le XIXe siècle, en y tracant des chemins de promenade et en le dotant à son extrémité d'un petit pavillon-belvédère. Propriété de la Commune d'Esneux depuis 1954 (1972 pour le château), le parc conserve pour seul décor, son plan d'eau naturel et son groupe de trois magnifiques tulipiers. Toutefois, quelques vestiges du réseau de distribution d'eau mis en place vers 1910 sont encore présents en partie sud et est du site.
Éléments architecturaux : Ancienne orangerie restaurée en 1982, occupée par un atelier créatif. Au sud du château, dépendances.
Éléments végétaux : En contrebas de l'étang, au nord-est, trois hauts tulipiers (Liriodendron tulipifera) participant autrefois à un groupe de quatre sujets qui marquaient l'entrée du parc depuis l'avenue Neef. A l'ouest, groupe de châtaigniers (Castanea sativa) accompagné d'une plantation plus récente (XXe siècle) de tulipiers. Au sud du château et de ses dépendances, reliefs d'une charmille marquant peut-être la limite de l'ancien potager. Sur cette partie du versant, nombreux taillis et semis naturels.
Potager : Disparu, il était situé dans la zone comprise entre la ferme et la rue du Chera, emmuré et accessible par une petite grille vers la rue du Chera. En contrebas, Monsieur Lieutenant avait fait construire trois serres chauffées pour la culture des orchidées et de la vigne (raisin blanc et noir). Le potager était traversé par une allée bordée de poiriers en espalier.
L'eau : La façade principale (nord) plonge toujours ses murs dans ses anciennes douves transformées en étang naturel. Ce grand étang se prolongeait jadis vers le nord, en direction du jardin du XVIIIe siècle décrit par Saumery. Seules subsistent les douves du château, transformées en étang naturel au XIXe siècle.
État de conservation : A l'exception des reliefs de charmille sur le versant sud, les éléments en place relèvent des aménagements réalisés par Edmond Lieutenant en 1910. Des vestiges des conduites d'alimentation sont toujours visibles de même que le réservoir situé en haut du potager. Quant-à la partie nord-est du parc, elle a été fortement perturbée par les travaux de talutage de la descente de l'autoroute et a entraîné la disparition du second plan d'eau. Au milieu des années 1990, la Commune d'Esneux a remis en valeur le grand plan enserrant le château en le dotant d'un jet d'eau.
Maintenance : Les travaux d'entretien sont limités aux abords directs du château, du plan d'eau et des dépendances. Le versant sud, jadis occupé par le potager et aujourd'hui affecté en zone de loisirs (parking, terrain de jeux, camping), ne reçoit que les soins les plus élémentaires.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 192/3
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 42/6 (Chênée) Impr. coul. 1890
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 42/6
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 42/6/3
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 2, p. 260.
Le domaine Brunsode. Le château, ses communs et son parc, Royal Syndicat d'Initiative de Tilff, 1995.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 8, t. 1, p. 284-285.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : partie du parc dont quatre tulipiers de Virginie et un hêtre pourpre
Arrêté : 1972-05-23
Publié : non
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 1999-02-28
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : Paysager