Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin du Château de Wodemont |
Province | Liège |
Arrondissement | Liège |
Commune | Dalhem |
Auteur/ Créateur | M Veranneman de Watervliet, propriétaire, avec les conseils de René Pechère, paysagiste à Bruxelles |
Auteur/ Créateur | Avec les conseils de René Pechère, paysagiste à Bruxelles |
Coordonnées | Wodémont, 14608, Neufchâteau |
Localisation | Latitude : 50.7111281 |
Longitude : 5.768537400000014 |
Par sa position dominante sur la vallée de la Berwinne, le château de Wodémont constitue au Moyen-Age un point fortifié du duché de Limbourg. Le château et sa ferme relèvent de la seigneurie de Neufchâteau. Après être passé dans les mains des Waldemont (au XIe siècle) et des Wodémont (au XIIIe siècle), l'ensemble passe par succession aux familles de Brialmont, Neufchâteau, Gulpen, Hoen et Hamal. En 1860, le château et ses importantes dépendances sont vendus à la famille de Borchgrave d'Altena qui fait ajouter une aile au château ainsi qu'une galerie à toit plat. A partir de 1971, Raymond Veranneman de Watervliet fait restaurer le château dans son état antérieur avec l'aide de l'architecte Eric d'Oultremont. Le bâtiment, en moellons de grès et calcaire, est constitué de l'ancien donjon médiéval remanié à plusieurs reprises, aujourd'hui couvert d'une bâtière en ardoise sommée d'un lanterneau. Il est flanqué à l'angle sud-ouest d'une tourelle carrée sous pavillon brisé. En 1975, pour la première fois, la propriété est dotée d'un jardin régulier aménagé sur l'ancien plateau fortifié. Le seul décor préexistant sont les grands arbres décoratifs apparaissant sur les coteaux arborés. Une longue allée d'accès, sinuant dans les vergers, conduit au château et à ses importantes dépendances précédées d'un dégagement engazonné. Deux rideaux de tilleuls palissés encadrent le pied de la façade. En regard du pignon sud, de hautes haies de charme formant d'élégantes palissades de verdure renferment un petit jardin compartimenté, articulé autour d'un bassin de fontaine. Celui-ci ponctue la croisée des chemins qui découpent des parterres de rosiers dont le dessin s'inspire des jardins classiques français. Bien qu'appliqué avec un évident savoir-faire, ce principe donne néanmoins lieu, sur une si petite échelle, à une certaine surcharge décorative. Fermé par ses hautes palissades, le jardin se définit davantage comme un salon de verdure dont les seules ouvertures sur le paysage environnant sont deux étroits passages ménagés dans la haute haie.
Éléments architecturaux : Devant la palissade végétale du jardin, haut puits cylindrique en moellons de grès couvert d'une voûte hémisphérique.
Éléments végétaux : De hautes palissades de charme (Carpinus betulus) délimite le jardin de roses. Huit topiaires de buis (Buxus sempervirens) en soulignent l'axe principal. Les trois petits parterres formant le coeur du jardin sont entièrement décorés de rosiers (Rosa floribunda) en variétés. En bordure du sentier extérieur, plantation hybride d'arbustes décoratifs. Encadrant l'entrée principale, tilleuls (Tilia platyphyllos) palissés plantés sous la forme de deux cordeaux présentant un rétrécissement à l'avant. En limite nord du plateau, plantation en ligne comprenant un chêne des marais (Quercus palustris), un marronnier (Aesculus hippocastanum) et plusieurs tilleuls (Tilia platyphyllos). En contrebas, dans les pâtures, plusieurs noyers (Yuglans regia). Allée d'accès de châtaignier (Castanea sativa) et de tilleul (Tilia platyphyllos), récente. Sur les coteaux de la place forte, au nord, on retrouve des châtaigniers (Castanea sativa), des robiniers (Robinia pseudoacacia) et des tilleuls (Tilia platyphyllos). Sur le haut du coteau, groupe de hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea').
L'eau : Marquant la rencontre des circulations gravillonnées du jardin des roses, petit bassin de fontaine circulaire, à margelle en calcaire moulurée.
État de conservation : L'ensemble du décor mis en place en 1975 a atteint un état de développement suffisant pour mettre en valeur les deux principales structures végétales qui délimitent les parties avant et arrière du château : les tilleuls palissés et les haies de charme. Seuls les parterres de roses présentent des signes de fatigue.
Maintenance : Les travaux de taille des tilleuls et des palissades de charme sont parfaitement exécutés. L'ensemble des surfaces gazonnées sont tondues régulièrement et avec soin. Le système d'adduction d'eau est en parfait état de fonctionnement.
Jardin de roses compartimenté et entièrement fermé par de hautes palissades de charme. © N. de Harlez
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 191/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 42/3 (Dalhem) Impr. coul. 1889
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 42/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 42/3/2
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 8, t. 1, p. 263-264.
POSWICK Georges, Les délices du duché de Limbourg, Verviers (Archives verviétoises, t. IV), 1992, p. 409-414.
Publié : non
Superficie : non communiquée
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 1999-02-26
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française