Le jardin et l'habitation privée établis à partir de 1980, ont été conçus dans un même geste architectural, exploitant tous deux avec une grande sensibilité la configuration naturelle du terrain compris en limite du bois du Sart-Tilman. Les volumes bâtis, pour partie enterrés, s'organisent sur deux niveaux dont le plus élevé comprend les espaces de vie largement ouverts sur les versants de la vallée de l'Ourthe. En avant-plan de ce paysage, une longue composition de buis taillé est implantée sur les limites de la terrasse-jardin reposant sur la partie enterrée de l'habitation qui comprend notamment le hall d'accès. Ce jardin de buis est constitué de plusieurs volumes sculptés entre lesquels d'étroites surfaces gazonnées permettent le passage. Percues depuis la pièce de séjour, les silhouettes de ce jardin se découpent avec précision sur les lignes d'horizon du paysage éloigné. Depuis l'entrée de la propriété, une étroite rampe d'accès comprise entre deux longues haies courbes, conduit à la terrasse-jardin. Depuis cette rampe, accompagnée de quelques fruitiers, s'offre une approche progressive du volume principal de l'habitation et de son décor végétal. Au pied de la rampe et de son talus engazonné, d'importants volumes de hêtre traités en des formes architecturées, reposant sur des murets en brique de béton, annoncent clairement la volonté d'utiliser le végétal pour soutenir les lignes de force de l'architecture. Elevé sur une parcelle voisine, le haut volume cubique abritant l'Atelier du Sart-Tilman apparaît au coeur de différents volumes de végétaux taillés. Une haute palissade de charme fastigié établie sur la limite est de la parcelle masque entièrement le volume construit dès le printemps. La même essence est utilisée pour former un rideau de verdure rythmé d'arcades au pied du bâtiment. Un jardin décoratif conçu sur deux niveaux comprend de grandes et denses tables de hêtre taillé accompagnées d'une haie courbe d'if. Un volume annexe et semi-enterré du bureau sépare cette petite composition d'une étroite terrasse-jardin plantée de buis en 1990 et dont les formes taillées animent la partie haute du jardin. Les fenêtres de ce petit volume s'ouvrent sur une cour-jardin agrémentée de plantes vivaces dont les floraisons se succèdent au fil des saisons. En regard du bâtiment, un plateau a été aménagé en 1997 pour accueillir un parking planté de longues haies de hêtre. L'entrée est annoncée par deux hauts volumes taillés dans le même matériau qui rappellent la caractère très architecturé du jardin préexistant. Deux lignes de pommiers décoratifs définissent les emplacements de parcage. Les talus du plateau sont couverts d'essences arbustives choisies pour leur caractère naturel : houx, fusain, églantier, bourdaine et viorne.