Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin du Château de Chokier |
Nom ancien | Château de Choquier |
Date de création | première moitié du XVIIIe siècle ; début du XXe siècle |
Province | Liège |
Arrondissement | Liège |
Commune | Flémalle |
Coordonnées | Chemin du château de Chokier, 134400, Chokier |
Localisation | Latitude : 50.5975811 |
Longitude : 5.4352387000000135 |
Elevé à l'aplomb du rocher qui domine la vallée de la Meuse, le fief de Chokier est initialement une place-forte relevant de la cour féodale de l'avouerie de Hesbaye, dans les mains de la famille des Rulant de Hozémont. Au XIVe siècle, Adam de Surlet s'adjoint le surnom de sa seigneurie, se faisant appelé Surlet de Chokier (ou parfois Chokier de Surlet). Après être passé dans les mains d'un seigneur italien à la fin du XVIe siècle, le château reste dans la famille des comtes de Berlo jusqu'à la Révolution française. Au milieu du XVIIIe siècle, « on passe un Pont-levis pour entrer dans une Basse-cour parfaitement bien bâtie, et terminée par un beau Par-terre qu'on ne peut voir qu'avec admiration, lorsqu'on fait attention au terrein ingrat et aride où il est placé. Les Allées de Charmilles qu'on y entretient avec beaucoup de soins, sont charmantes dans la belle saison (...) Des Jardins en terrasse, un grand nombre d'allées de Charmille, de beaux Boulingrins et plusieurs autres embélissemens, ne sont pas moins dignes d'atention » (P.L. de SAUMERY). Les« jardins en terrasse » sont très probablement ceux qui subsistent au nord du château, face à la grille d'entrée, anciennement cultivés en potager et en fruitier. A partir de 1865, le château appartient à Michel de Clercx, déjà propriétaire du château d'Aigremont, et reste dans la famille durant plus d'un siècle. Aujourd'hui, la cour d'honneur est décorée d'un simple parterre de gazon. Sur la droite, au pied de la tour du château, quelques marches conduisent à d'anciennes terrasses plantées, en partie basse, d'une allée de tilleul et, pour le reste, d'arbres isolés. Face à la grille de la cour d'honneur, les deux terrasses du jardin potager constituent à la fois l'élément le plus attrayant et le plus significatif de la composition des jardins au XVIIIe siècle.
Éléments architecturaux : A droite de la grille d'accès, ancienne orangerie en brique et chaînage d'angle à toiture d'ardoise en bâtière. Baies et porte en plein cintre. A proximité, deux volumes rectangulaires de dépendance dont un à usage de conciergerie.
Éléments végétaux : Sur la droite de la grille d'accès, à côté de l'orangerie, un faux-févier (Gleditsia triacanthos). En regard, proche du second volume de dépendance, un tilleul (Tilia platyphyllos). Sur la gauche du parterre gazonné, à l'aplomb du mur fortifié, un hêtre (Fagus sylvatica) suivi d'un robinier (Robinia pseudoacacia). Fermant la cour d'honneur, en regard du château, haie d'aubépine (Crataegus x oxyacantha). A l'ouest, sur la terrasse inférieure dominant la vallée, reliefs d'une allée de tilleul (Tilia platyphyllos). En contre-haut, plantés sans ordre précis et sans correspondance avec l'organisation des anciennes terrasses, des marronniers (Aesculus hippocastanum), des hêtres (Fagus sylvatica) et des conifères.
Potager : Exposé plein sud, en regard de l'entrée du château dont il est séparé par le chemin d'accès, étroites surfaces de culture aménagées sur deux hautes terrasses construites à flanc de coteau. Celles-ci sont reliées par deux volées droites de seize marches en pierre calcaire. Chacune d'elle est précédée d'une grille d'entrée. La grille principale élégamment ouvragée, comprend deux panneaux ouvrants en fer forgé surmontés d'un panneau fixe de développement triangulaire. Avec son décor à motif de courbes en C et de contre courbes, ce bel ouvrage de ferronnerie relève très clairement du XVIIIe siècle, comme les deux terrasses conservées. Sur le mur de la terrasse inférieure se trouve toujours un dispositif de palissage en pannes à latter (sections de bois fixées au mur, destinées à guider les branches des fruitiers qui y sont adossés). Les deux terrasses étaient prolongées, en partie haute, par des vergers.
État de conservation : Du jardin du XVIIIe siècle ne subsistent au nord que les deux terrasses potagères accompagnées de leur belle grille d'entrée. A l'ouest, de petits escaliers et des reliefs de soutènement en pierre calcaire attestent d'un aménagement ancien en terrasses dont tout le décor végétal a disparu. Les arbres en place à cet endroit relèvent au plus tôt du début du XXe siècle.
Maintenance : Après une longue période d'abandon, l'actuel propriétaire envisage de restaurer le beau jardin potager du XVIIIe siècle et de remettre en valeur l'ensemble du site. Des premiers travaux de débroussaillage ont été engagés.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 171/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 41/8 (Saint-Georges) Impr. coul. 1933
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 41/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 41/8/2-4
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Chokier. Château. Lithographie de Heintz / Cremetti à Liège, 1er quart du XIXe siècle (Coll. Cabinet des Estampes, Liège).
Chokier. Château. Carte postale n/bl, édit. M. Richard, Librairie - Papeterie, n.d.
DE RYCKEL A. et LAHAYE L., Historique de Chokier et des Seigneurs de Chokier, s.d.
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 2, p. 88.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 8, t. 1, p. 303-304.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : parc
Arrêté : 1970-01-23
Publié : non
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 1999-03-01
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classement : Site
Type de jardin : À la française