Elevé au Moyen-Age à l'extrémité d'un promontoire rocheux surplombant la vallée du ruisseau du Grand Pré, le château de Merlemont ne conserve de son passé médiéval qu'une petite construction polygonale aujourd'hui englobée dans l'aile orientale. Le château, dont le plan en U s'ouvre largement vers le sud par une vaste cour d'honneur, relève pour partie encore du début du XVIIe siècle. La longue aile centrale aurait été élevée en 1601 par la famille de Roly. L'ensemble est transformé en demeure de plaisance par le maître de forges Charles Baillet dans la première moitié du XVIIIe siècle, en perçant notamment la façade sud de onze travées de fenêtres à linteau et en modifiant la physionomie des remises à voiture abritées dans l'aile est. En 1884, l'architecte Jules Gustave Janlet y apporte de nouvelles transformations pour la famille Nothomb : l'aile centrale est allongée et dotée d'un frontispice central sous pignon tandis que deux tourelles viennent animer la courte aile est. Aujourd'hui, l'intérêt du site réside dans son complexe d'étroites terrasses établi sur le versant sud au pied d'une vaste cour d'honneur limitée par une balustrade de pierre depuis laquelle on découvre un panorama sur la vallée du Grand Pré. D'importantes zones boisées recouvrent le promontoire enserrant le château et ses dépendances au sein desquelles n'apparaissent que les pans des toitures et les couvertures des différentes tours.