Identification et description
Nom du jardin Parc du Château d'Hambraine
Date de création première moitié du XIXe siècle; années 1930; 1964
Province Namur
Arrondissement Namur
Commune Fernelmont
Coordonnées Rue des Ardennes, 205380, Hambraine
Localisation Latitude : 50.5799076
Longitude : 4.97401590000004

Historique

Au XVIIIe siècle, le château d'Hambraine forme un large quadrilatère entouré de douves délimitées, sur tout leur pourtour, par un mur d'escarpe. L'ensemble est accompagné de vergers (au nord et à l'est) et précédé de carrés cultivés (au sud-est) situés au-delà du pont-levis. Le château est en grande partie reconstruit au XIXe siècle par le Baron de Woelmont à l'aide de matériaux de remploi, à partir de la tour sud (conservée) du quadrilatère. Cette ancienne tour carrée, en brique et pierre, de deux niveaux raidis de chaînages d'angle, est coiffée d'un pavillon d'ardoise sommé d'un clocheton octogonal. Un grand cartouche en pierre armorié porte la date de 1652. A partir de cette tour, le château ne forme plus qu'un L depuis l'incendie de l'aile nord, en 1947. La cour d'honneur, désormais ouverte sur deux côtés, est agrémentée d'un grand bassin régulier aménagé dans l'Entre-Deux-Guerres. Elle est bordée, au nord-est, d'une ferme en quadrilatère dont l'angle sud est marqué par une tour carrée (1848) répondant à celle du château. Un parc paysager est dessiné dans la première moitié du XIXe siècle, comme en témoignent les jeunes plantations de conifères qui accompagnent les abords du corps de logis - aujourd'hui disparu - sur la lithographie de Vasse, publiée en 1844. En contrebas du château (vers le nord), un large plan d'eau confère au parc l'essentiel de son caractère décoratif. Au-delà, deux promenades traversent les sous-bois. Les documents cartographiques et photographiques de la fin du XIXe siècle attestent de ces orientations paysagères dont le parc est aujourd'hui privé. Une grande surface est alors réservée aux cultures des plantes potagères et fruitières. Depuis 1937, cet espace est presque uniquement consacré à des plantations de fruitiers constituant aujourd'hui de beaux vergers. Les nombreuses variétés représentées principalement dans les pommes, les poires et les prunes, forment un ensemble peu courant, constitué à partir des collections des pépinières Chottard à Gosselies et complété jusqu'à nos jours. Près de l'habitation, des fruitiers conduits en palmettes horizontales s'accompagnent d'un petit jardin fleuri.

Description

Éléments architecturaux : Aujourd'hui isolée dans les prairies au nord du château, orangerie en brique du XIXe siècle de petites dimensions, fortement modifiée et dont les hautes baies en plein cintre de la façade sud ont été murées. Ce bâtiment occupait jadis l'angle de la grande zone de culture. Une trace au sol témoigne de la présence d'un mur de clôture jadis établi dans le prolongement du pignon nord-ouest de l'orangerie, aujourd'hui totallement disparu.

Éléments végétaux : Marquant l'entrée de la propriété, allée courte mais majestueuse constituée de tilleul à grandes feuilles (Tilia x europaea) et de marronnier (Aesculus hippocastanum). En bordure de route, à droite de l'allée, un grand chêne d'Amérique (Quercus rubra). A gauche, un marronnier (Aesculus hippocastanum). L'allée est flanquée de part et d'autre de petits sous-bois indigènes dont la présence renforce l'élan du dispositif planté. Dans le parc, les plantations décoratives ont été mises en place en 1964; elles sont regroupées aux abords de la façade sud-ouest du château où des cyprès (Chamaecyparis hybride) et des thuyas (Thujas hybride) en variétés rehaussent des plantations d'annuelles et des massifs arbustifs. En situation isolée, un pin de Weymouth (Pinus strobus), un faux-févier (Gleditsia triancanthos) et un tulipier (Liriodendron tulipifera) planté en 1957.

Potager : Occupant au XIXe siècle un vaste rectangle de terrain au nord-est du complexe formé par le château et la ferme, l'ancienne zone de culture a été en partie convertie en vergers de plein vent à partir de 1937, laissant une zone en pâture en regard de l'orangerie. Dans le grand verger, parmi les pommiers, on dénombre notamment les variétés suivantes : Reinette grise du Canada, Pomme d'Août Borovisky, Melrose, Reinette de France, Reinette étoilée, Court-pendu. Dans les pruniers, le choix est vaste également : Reine-claude crottée, Conducta, Monsieur hâtif, Bleue de Belgique, Altesse simple de Namur, Altesse double de Liège, Bismarck, Reine-claude d'Oullins, Sainte-Catherine, trois mirabelles de Nancy ainsi que deux cognassiers. Cet ensemble est complété d'une plantation en lignes de vingt-quatre noyers (Juglans regia). Trois rangs de fruitiers conduits en contre-espaliers ont encore été plantés aux abords de l'angle nord-ouest du château. Ceux-ci comprennent des poiriers et des pommiers, notamment : Jules d'Airolles, Beurrée Hardy, Comtesse de Paris, Jeanne d'Arc, Conférence, Beurrée Naghin, Bon Chrétien William. Enfin, pour les pommes : Golden Delicious, Cox's Orange, James Grieve, Reinette de Chênée, Reinette d'Escarden, Jonagold, Jonathan, Boskoop Rouge, Sans Pareille, Non such of Peasgood.

L'eau : Occupant le centre de la cour d'honneur, bassin en béton décoratif à margelle moulurée, au milieu duquel se dégage un haut vase reposant sur un décor de roches.

État de conservation : Le tracé paysager du XIXe siècle, qui intégrait un grand étang avec îlot alimenté par le ruisseau de Cortil Wodon, a disparu suite au morcellement de la propriété. De la première moitié du XIXe siècle subsiste l'allée d'accès de tilleul et de marronnier. L'état actuel résulte en grande partie d'un reconditionnement opéré dans les années 1930 lorsque l'intérêt a été porté sur les plantations fruitières. A la même époque, un bassin de forme classique orné d'un grand vase central, est venu rehausser la cour d'honneur. Dans les années 1960, diverses plantations sont venues perturber les abords du château.

Maintenance : Les parties conservées et celles replantées au milieu des années 1960 font l'objet de tous les soins nécessaires. Les cultures fruitières sont parfaitement conduites grâce à la maîtrise des connaissances tant en matière de taille que de préparation du sol.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 135/1

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 40/8 (Eghezée) Impr. coul. 1901

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 40/8

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 40/8/4

Iconographie

Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Château d'hambraine. Lithographie In : VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].

Bibliographie

DELFORGE M., HENEFFE L., « Le château d'Hambraine » dans Les châteaux de Fernelmont, S.I. de Fernelmont association sans but lucratif, Hannut, 1992, p. 93-107.

DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, t. IV, p. 337.

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 129.

Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : environ 3 hectares

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin

Date de création de la notice : 2000-02-02

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : Paysager