Éléments architecturaux : Au coeur de la grande surface d'eau, petit pavillon en bois de plan carré fermé par un garde-corps à la manière d'un kiosque, couvert d'une toiture bulbeuse en zinc sommée d'un large épi décoratif terminé par une pomme de pin. Le pavillon est installé sur un îlot circulaire relié à la berge sud par une passerelle légèrement arquée, dotée d'une rambarde en barres de fer rehaussées de motifs en ferronnerie appliqués. Des lits de pierre posés sur des enrochements forment soubassement au pavillon.

Éléments végétaux : Près du pignon sud-est du château, un tilleul de Hollande (Tilia x europaea). Au départ de la passerelle, deux hêtres verts (Fagus sylvatica) suivis d'un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'); de l'autre côté de la passerelle, un marronnier (Aesculus hippocastanum). Sur le coteau, deux courts alignements de hêtre vert (Fagus sylvatica) encadrent une suite de vieux buis (Buxus sempervirens) taillés en boule. Dans les grandes prairies vers l'est, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un wellingtonia (Sequoiadendron giganteum) et des groupes d'épicéa (Picea abies). Un sous-bois indigène couvre le coteau dominant le plan d'eau.

Potager : A l'est de la ferme, anciens carrés de culture potagère transformés en jardin d'agrément abrité derrière le mur en brique du jardin régulier primitif.

L'eau : Une grande surface d'eau en U irrégulier enserre le château sur trois côtés. Sa forme actuelle résulte des transformations opérées au XIXe siècle à partir des larges douves qui entouraient le château et l'isolaient de la ferme au nord. Les berges sont constituées de blocs en pierre calcaire maçonnés. Dans les prairies à l'est apparaît encore clairement l'emprise d'un ancien plan d'eau aujourd'hui totallement asséché.

État de conservation : Le jardin régulier primitif, représenté par un dessin de Remacle Leloup vers 1738, se situait en regard de l'aile est de la seconde cour de la ferme aujourd'hui démolie mais dont subsiste toutefois une partie de son enceinte en brique et de volumes bas de dépendances. Divisé en carrés décoratifs, il était entièrement clos d'un mur d'enceinte intégrant au nord une tour-porche. Au sud, longeant le jardin, une très longue surface d'eau était séparée des larges douves du château par une digue plantée de lignes d'arbres. Rien ne subsiste aujourd'hui de ce jardin et de ses surfaces d'eau dont la première est asséchée tandis que les douves du château ont été transformées en plan d'eau décoratif n'enserrant plus le bâtiment que sur trois côtés. Ces transformations contemporaines de l'aménagement du parc actuel relèvent de la fin du XIXe siècle.

Maintenance : Les murs des berges du plan d'eau présentent une maçonnerie en parfait état attestant d'une restauration importante effectuée après la Seconde Guerre. Les surfaces gazonnées contiguës au plan d'eau sont soignées. Le chemin parcourant le coteau et son sous-bois est proprement entretenu ainsi que les gazons faisant face au château.