Identification et description
Nom du jardin Parc du Château de Taravisée
Nom ancien Cense Sartavisée
Date de création XVIIIe siècle; première moitié du XIXe siècle; 1943
Province Namur
Arrondissement Namur
Commune Fosses-la-Ville
Coordonnées Rue de la Taravisée, 45070, Fosses-la-Ville
Localisation Latitude : 50.4223785
Longitude : 4.698662600000034

Historique

La cense de Taravisée, dont les origines remontent au XVIe siècle, était autrefois ceinturée de douves sur trois côtés (sud, est et nord). Une ferme en quadrilatère, reconstruite dans la seconde moitié du XVIIe siècle, englobe dans son aile nord un château néoclassique du XIXe siècle dont la façade principale s'ouvre sur un parc paysager. A l'origine, simple pavillon de chasse de deux niveaux sous un toit à la Mansart, le château est exhaussé d'un étage et la travée centrale surmontée d'une toiture à l'impériale vers 1886-1888, suite au rachat de la propriété par Ernest de Kerkhove d'Exaerde. En 1929, une rotonde est accolée à l'entrée principale. La propriété connaît également de nombreuses transformations au cours du XIXe siècle. Les douves sont partiellement asséchées, les vergers sont réduits et replantés de grands arbres aux abords du château. Depuis la cour d'honneur bordée de plates-bandes fleuries, se dégagent de nombreuses perspectives encadrées par des arbres isolés ou plantés en îlot et axées sur le paysage environnant. De nombreux cheminements sinuant sous le couvert d'arbres séculaires permettent de découvrir la propriété au gré de la promenade. Prolongeant le parc à l'est et à l'ouest, deux vieux vergers conservent encore de nombreuses essences anciennes, perpétuant le caractère du site ancien.

Description

Éléments architecturaux : Délimitant la propriété à l'ouest, haut mur de clôture en briques sous un couvre-mur de tuiles, percé d'une entrée encadrée de piliers carrés en pierre et fermée par une grille à deux vantaux en fer forgé. Prolongeant la façade nord de la ferme, une remise à voitures en briques rythmée par trois travées.

Éléments végétaux : Depuis l'entrée principale à l'ouest et bordant le chemin de ceinture, une remarquable cépée de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un imposant massif de rhododendron (Rhododendron sp), deux mélèzes (Larix decidua), un îlot de châtaignier (Castanea sativa). Plus au nord-est, deux tilleuls à petites feuilles (Tilia cordata) dont un est le plus ancien arbre de la propriété. Au nord, trois hêtres verts (Fagus sylvatica). Près de l'entrée nord, un châtaignier (Castanea sativa). A l'ouest, un chêne d'Amérique (Quercus rubra). A l'est, vaste verger abritant de nombreuses variétés anciennes de hautes tiges.

Potager : A l'angle nord-ouest de la propriété, un potager partiellement exploité abrite encore une serre adossée à un mur et quelques couches. La majeure partie de la surface est utilisée comme pépinière pour les replantations futures.

L'eau : Au sud du complexe agricole, deux petits plans d'eau rappellent la présence des anciennes douves visibles sur la carte de Ferraris.

État de conservation : La carte de Ferraris atteste la présence de douves au sud, à l'est et au nord de la cense de Taravisée. Un petit jardin prolonge la façade est du complexe. L'ensemble de la propriété est alors occupé par un verger. Des douves, probablement asséchées au début du XIXe siècle, il ne subsiste que les deux petits plans d'eau au sud de la ferme. Le parc paysager, conçu dans la première moitié du XIXe siècle, a conservé son caractère d'origine. En 1943, de nouveaux cheminements sont tracés, la cour d'honneur est agrandie et une partie du jardin est transformée en jardin d'agrément privatif avec piscine accompagnée de haies d'if traitées en labyrinthe. La surface de culture est réduite tandis que les couches et la serre sont abandonnées. Quelques îlots fleuris attestés sur le plan de 1943, de même qu'une pergola située à l'angle nord-est et constituant l'élément attractif de cette partie du parc, ont aujourd'hui disparu. On note encore la disparition de nombreux arbres suite aux tempêtes des années 1980.

Maintenance : La propriété reçoit des soins tout à fait réguliers. Toutefois, certains cheminements en sous-bois disparaissent progressivement et des perspectives s'effacent peu à peu. Depuis déjà de nombreuses années, des variétés de hautes tiges sont régulièrement replantées afin d'assurer la pérennité du parc.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 98/4

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 47/6 (Fosse) Impr. coul. 1890; 1896

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 47/6

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 47/6/1

Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Projet d'aménagement de la propriété de Monsieur et Madame Thierry de Pierpont de Rivière dressé à l'échelle 1/500e. Plan aquarellé, signé Thierry de Pierpont de Rivière et daté 1943 (Archives du château).

Bibliographie

BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 458.

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 244-245.

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : 6 hectares (y compris le verger)

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau

Date de création de la notice : 2000-02-07

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : Plan libre