Le domaine de Bormenville est la propriété des Berlaymont depuis le XVe siècle. Il ne change de main qu'en 1935. Il comprend une « maison-forte » puis une « forteresse ». En 1629, un « grand et profond vivier » entoure le château. Vers 1738, lorsque Remacle Leloup le dessine, il consiste en une bâtisse irrégulière renforcée de trois tours, séparée de sa ferme en U par ses douves. Quelques dix ans plus tard, le château est déclaré en ruines et proposé à la démolition. Un nouveau château est reconstruit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les travaux se poursuivent jusqu'en 1784. Baigné à l'ouest par de larges et profondes douves, le château de Bormenville formait un étonnant ensemble en calcaire composé d'un château carré flanqué de deux tours d'angle - aujourd'hui ruiné - relié à la ferme en U par des dépendances en quart de cercle probablement réalisées par l'architecte Jean-Gilles Jacob (1714-1781).Endommagé durant la Seconde Guerre, puis laissé à l'abandon, le corps de logis est aujourd'hui à l'état de ruines. Les bâtiments de ferme sont disposés autour d'une vaste aire centrale divisée en basse-cour et cour d'honneur par un mur en calcaire. Deux portails différenciés marquent la façade sud. Celui de gauche, menant à la cour d'honneur, est sommé d'un fronton triangulaire frappé des armes des Berlaymont et du millésime 1776. Sur la droite, deux pilastres flanquent toujours l'entrée du potager.