Identification et description
Nom du jardin Parc du Château de Boisseilles
Date de création avant 1831 (notamment jardin anglais); après 1840
Province Namur
Arrondissement Dinant
Commune Dinant
Coordonnées rue de Boisseilles,15504, Foy-Notre-Dame
Localisation Latitude : 50.23786080000001
Longitude : 4.989809400000013

Historique

Situé au sud du village de Foy-Notre-Dame dont il dépendait, le hameau de Boisseilles inclut au sud l'important ensemble formé par le château, la ferme et la chapelle castrale Saint-Henri (1863). Le château construit à la fin du XVIIIe siècle, agrandi et transformé au début du XIXe siècle (avant 1844), est un long volume rectangulaire de deux niveaux en moellons de calcaire blanchis couvert d'une toiture d'ardoise à bâtières. Le centre de la façade ouest, vers le parc, est marquée par un frontispice sommé d'un court fronton triangulaire percé d'un oculus. Le corps de logis est flanqué de deux courtes ailes en retour constituées de pavillons bas d'une seule travée. Contre la face sud figure une galerie ajoutée au début du XIXe siècle. Au nord, une aile de dépendance prolongée de remises à voitures du milieu du XIXe siècle isole le château de la ferme. Celle-ci groupe autour de deux cours un ensemble de bâtiments en moellons de calcaire (logis traditionnel, aile d'étable, grange en long et remises à voitures néoclassique) élevé entre le XVIIe et le XIXe siècle. Le jardin anglais est créé dans le premier tiers du XIXe siècle au sud de l'ensemble bâti. Le 16 juillet 1831, le comte d'Harnoncourt - chambellan de Sa Majesté l'Empereur d'Autriche à Vienne - vend le château au chevalier de Wouters d'Oplinter Bouchout. L'acte de vente fait état de « jardins potagers et d'agrément, jardin anglois, bosquets, vergers, prairies, terres et étangs ». Six ans plus tard, lors de la vente au baron Henri de Bonstetten et à la baronne Victoire Bonaert - dont la famille conservera le bien jusqu'en 1928 (Archives de l'Etat à Arlon, Famille Bonaert, n° 1238) -, le château avec toutes ses dépendances y compris la ferme, les jardins, vergers, pelouses, allées d'arbres, étangs et pourprises sont estimés à environ deux cent-douze hectares. Le parc tel qu'il figure sur la carte topographique 1.20.000e (révisée en 1924) inclut trois grandes boucles de promenade sinuant au travers d'ensembles arborés. L'état actuel révèle un dispositif planté très différent résultant d'importants travaux de réaménagement opérés il y a quelques dizaines d'années suite à une période d'abandon. En regard du château, deux larges percées enherbées encadrées de massifs arborés conduisent le regard au-delà des limites ouest de la propriété. A cet endroit, le tracé du chemin disparaît tandis que sur le sol se lisent encore les marques de passages d'engins mécaniques lourds trahissant un sol perturbé et non remis en état. Vers le nord, le parc a conservé son cheminement initial conduisant notamment à un petit pavillon connu sous le nom de « cabane des Capucins ». Devant la façade est du château, deux groupes d'arbres - dont un constitué de quatre marronniers - se détachent d'une ceinture arborée en croissant annoncant une composition d'une certaine ampleur.

Description

Éléments architecturaux : En partie ouest du parc, cotoyant un ancien court de tennis, petit pavillon de plan carré aux angles coupés, aux murs blanchis sous une toiture d'ardoise à la Mansart.

Éléments végétaux : A droite de la grille d'entrée, au sein d'un groupe planté, se distinguent un hêtre vert (Fagus sylvatica), un tilleul (Tilia platyphyllos) et un massif de rhododendron suivis de hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et de hauts conifères. Bordant le chemin d'accès, quatre hauts marronniers (Aesculus hippocastanum) plantés en ligne. Dans le prolongement de l'aile sud, un charme (Carpinus betulus) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') sont accompagnés de tables de symphorine (Symphoricarpus orbiculatus). Dans l'axe du corps de logis, un groupe de cinq frênes (Fraxinus excelsior) précède un des longs dispositifs plantés qui caractérisent l'organisation de la partie sud du parc. Au nord de celle-ci, une zone plus densément plantée est annoncée par un grand arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba) suivio de nombreux tilleuls, de hauts chênes et quelques châtaigniers solitaires. En limite ouest du parc, un cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica).Au pied de l'aile sud du château, une petite composition en hémicycle constituée de larges haies basses de buis en compartiments inclut des rosiers. Cinq éléments de buis (Buxus sempervirens) taillés en cylindre, entourés d'un filet circulaire dans le même matériau, rythment les bordures gazonnées au départ de la promenade. Au sud du château, dans le jardin emmuré, une plantation de tilleul cerne, partiellement, un bassin circulaire. A proximité de l'angle sud-est, un jeune wellingtonia (Sequoiadendron giganteum).

Potager : Disparu. On peut penser qu'il occupait le seul espace emmuré du parc situé au sud du château et en léger contrebas. Cet espace est encore fermé par une enceinte en brique sur trois côtés et une grille est ménagée dans le mur ouest.

L'eau : Un bassin circulaire asséché et abandonné subsiste dans le jardin emmuré.

État de conservation : Planté dans le premier tiers du XIXe siècle, le parc paysager a depuis été modifié en regard du château où deux longues et larges perspectives ont été tracées en réalisant des coupes franches dans le dispositif paysager. Désormais, seules des promenades périphériques contournent cet ensemble. En contrebas du château, un jardin emmuré à l'abandon était probablement à usage de potager. Le parterre à compartiments en hémicycle sur le pignon sud et les topiaires de buis résultent d'un aménagement du début du XXe siècle.

Maintenance : Seul l'entretien des chemins de promenade est encore assuré en partie haute; ceux-ci ont déjà disparu en limite ouest du parc. Des travaux réguliers de taille sont apportés aux formes taillées voisinant avec l'habitation.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 139/1

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/5 (Achêne) Impr. coul. 1933

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/5

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/5/3

Iconographie

Autre(s) source(s) iconographique(s) :
VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].

Bibliographie

Boiseilles (Dinant). Ventes, achats, rentes, correspondances relatifs aux propriétés de Boisseilles XVIIe-XXe siècle (Arichives de l'Etat à Mons Fonds de la famille Bossaert, n° 1237-1241).

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 1, t. 22, p. 377-372.

Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : non communiquée

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin

Date de création de la notice : 2002-03-13

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : À l'anglaise