Identification et description
Nom du jardin Parc du Château de Baillonville
Date de création à partir de 1850
Province Namur
Arrondissement Dinant
Commune Somme-Leuze
Auteur/ Créateur Antoine-Ferdiant-Joseph de Massange, Président de la Société Royale d'Horticulture de Liège
Auteur/ Créateur D. de Massange, propriétaire
Coordonnées rue du Centre, 105377, Baillonville
Localisation Latitude : 50.2876347
Longitude : 5.340007900000046

Historique

Baillonville est une ancienne seigneurie du pays de Liège ayant successivement appartenu aux Waha-Baillonville (de 1302 à 1706), aux de la Tramerie (jusqu'en 1716), aux Hoensbroeck de Gueules (jusqu'en 1962) et aux Hohenzollern-Hechingen jusqu'en 1795. Trois châteaux se sont succédés sur le site. Le deuxième est décrit par Saumery comme un gros pavillon encadré de deux tours, accessible au nord par un pont-levis traversant de larges et profondes douves. Le château actuel a été construit en 1804 par Hubert-Joseph Jacob qui l'a ensuite cédé aux Massange en 1824. C'est Antoine-Ferdinant-Joseph de Massange qui compose le parc vers 1850, y intégrant de nombreux arbres de collection. Délimité au sud par le ruisseau d'Heure, la longue composition paysagère est définie par une ceinture végétale dense abritant, dans ses lisières, une promenade en coude. La seule scène réellement composée apparaît en limite sud du parc où de beaux massifs arborés relèvent les berges d'un étang naturel.L'attrait de ce petit parc réside principalement dans la sélection des grands arbres, guidée par une réelle volonté de collection de la part de ses créateurs entre 1850 et 1904. Elu Président de la Société Royale d'Horticulture de Liège en 1898, Antoine-Ferdinant-Joseph de Massange (1831-1901) était un véritable amateur de plantes qui avait formé de remarquables collections (orchidées, chrysanthèmes, palmiers et cultures coloniales) tant dans les serres du château de Baillonville où il était domicilié que dans le jardin du château de Saint-Gilles qu'il avait fait construire en 1835 à Saint-Nicolas-lez-Liège (par la suite connu sous le nom de château Constant). A la fin de sa vie, Ferdinant de Massange avait adjoint le nom de son épouse au sien, se faisant désormais appeler Massange-de Louvrex.C'est sous ce patronyme que l'amateur et créateur de nombreux spécimens de plantes ornementales portant son nom est mieux connu en région liégeoise.

Description

Éléments architecturaux : Une grille en fer forgé reliant des piliers carrés en pierre calcaire délimite la cour d'honneur du château. A l'extrémité sud du parc, au-delà du cours du ruisseau, glacière en brique dont la construction émerge d'un tertre partiellement couvert de végétation.

Éléments végétaux : En regard de la façade arrière du château, un grand marronnier (Aesculus hippocastanum) et un groupe de deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') formant initialement un ensemble de trois sujets, décorent les grandes surfaces gazonnées. Le long de la grande promenade en boucle traversant le sud du parc, on dénombre plusieurs beaux chênes pédonculés (Quercus robur) suivis de tilleuls (Tilia x europaea). En bordure des étangs, les compositions végétales associent des essences sélectionnées pour la qualité de leur port et de leur feuillage parmi lesquelles deux chênes fastigiés (Quercus robur 'Fastigiata') et un chêne à feuilles découpées (Quercus robur 'Filicifolia'). Des épicéas (Picea orientalis) et des sapins (Abies grandis) complètent l'équilibre de ce grand massif arboré. Dans les sous-bois, deux platanes (Platanus x acerifolia), un frêne (Fraxinus excelsior 'Elegans') et un érable plane (Acer platanoides).

Potager : Disparu, y compris un verger.

L'eau : Le ruisseau d'Heure longe les limites sud du parc et approvisionne l'étang principal de la propriété. Les contours naturels sont plantés d'essences choisies. Dans l'axe de l'habitation, les vestiges d'un petit bassin circulaire ont été récemment mis à jour.

État de conservation : L'état actuel du parc résulte des aménagements paysagers entrepris par A.F.J. de Massange vers 1850. Vers 1900, d'importantes serres réunissaient encore de remarquables collections comprenant notamment un ensemble exceptionnel d'orchidées. Ce complexe de serres a aujourd'hui entièrement disparu de même que le jardin fruitier qui l'accompagnait. En regard de la façade sud du château semble avoir existé anciennement une petite composition régulière encore attestée, en période de sècheresse, par des traces au sol et par la mise à jour récente des restes d'un petit bassin de marbre.

Maintenance : Les abords directs de l'habitation sont soignés. Dans la partie sud du parc, en bordure du ruisseau et à proximité de l'étang, de nombreux rejets naturels envahissent progressivement les berges et les scènes arborées.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 156/4

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/4 (Grand-Han) Impr. coul. 1890

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/4

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/5/3

Bibliographie

DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, t. 3, p. 67.

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 3, t. 22, p. 1036.

MORREN Ed., « La Belgique horticole ». Annales de botanique et d'horticulture, Liège, 1881, p. 276-277.

Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : 6 hectares

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin

Date de création de la notice : 2002-01-15

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : Paysager