Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin du Château Winson |
Nom ancien | Maison « d'en Leiche » |
Nom ancien | Couvent des Soeurs grises |
Date de création | XVIIIe siècle; milieu du XIXe siècle; milieu du XXe siècle |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Fosses-la-Ville |
Auteur/ Créateur | les Soeurs grises (XVIIIe siècle) |
Coordonnées | Rue Donat Masson, 225070, Fosses-la-Ville |
Localisation | Latitude : 50.39562539999999 |
Longitude : 4.701936700000033 |
Edifié en majeure partie au début du XVIIe siècle, l'ensemble est initialement occupé par le monastère des Scots avant d'héberger un hôpital. Les lieux sont ensuite occupés par le couvent des Soeurs grises et ce jusqu'au début du XIXe siècle. La carte de Ferraris révèle l'existence d'un mur d'enceinte, d'une zone potagère et d'un vivier de forme rectangulaire. La propriété est ensuite morcelée en trois parties : la ferme, le château accompagné de ses dépendances, et un vaste verger extra-muros. En 1817, le corps de logis du château Winston, situé à l'est du complexe agricole, est modernisé. A la même époque, la partie sud de la propriété est transformée autour du potager et du verger maintenus à leur emplacement d'origine. La cour d'honneur pavée a conservé son caractère classique avec son parterre central de gazon au profil chantourné agrémenté de quelques topiaires de buis. Dans le prolongement de celle-ci, un parterre de gazon circulaire précède un plan d'eau au tracé souple - un ancien vivier transformé - agrémenté d'un îlot arboré. Les nombreux hêtres pourpres et les marronniers témoignent des intentions paysagères développées dès le milieu du XIXe siècle dans cet ancien jardin conventuel.
Éléments architecturaux : Un mur en moellons calcaires rehaussé d'un niveau en briques et couvert d'un glacis de tuile ceinture l'ensemble de la propriété, englobant les bâtiments de ferme et les pâtures attenantes. Seule manque une portion de mur en fond de propriété. Une entrée secondaire fermée par une grille flanquée de piliers en pierre calcaire est ménagée dans le mur de clôture arrière. Un haut mur en moellons calcaires élevé au début du XIXe siècle sépare l'habitation des bâtiments de ferme. La cour d'honneur, partiellement pavée, est accessible par un portail surbaissé en pierre bleue de style Empire, daté 1817 à la clé côté cour. Face à l'habitation, dépendances et remises à voitures en moellons calcaires du XVIIe siècle, marquées par des agrandissements et aménagements successifs dans le courant du XVIIIe siècle.
Éléments végétaux : Dans la cour d'honneur, trois topiaires de buis (Buxus sempervirens), un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula'). Prolongeant la cour et disposés autour d'une pelouse circulaire et le long des cheminements, quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), deux érables sycomores (Acer pseudoplatanus) dont une belle cépée, un marronnier (Aesculus hippocastanum) et un alignement d'if (Taxus baccata). Plus au sud, quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un érable sycomore et un alignement de même espèce (Acer pseudoplatanus) proche du plan d'eau. Les sous-bois sont colonisés de symphorine (Symphoricarpus albus) et d'aulnes (Alnus cordata). Plus à l'est, dans le verger toujours planté de fruitiers hautes tiges, sont implantés deux cercles d'épicéa (Picea abies) et un érable à feuilles de frêne (Acer negundo). Dans le potager, nombreuses parcelles ceinturées de buis (Buxus sempervirens).
Potager : Situé à l'est des bâtiments, un espace de culture de belles dimensions est divisé en deux zones. La première est constituée de plusieurs parcelles bordées de haies de buis, l'ensemble s'inscrivant dans un espace triangle; dans la seconde, des haies de buis délimitant un seul grand rectangle de terrain voisinent avec des fruitiers. Les fondations et la structure métallique d'une ancienne serre s'appuyent toujours contre le mur est des dépendances. Jouxtant le potager, un vaste verger comprend encore de nombreux pieds fruitiers en variétés anciennes.
L'eau : Le Ry du Chapelain pénètre dans la propriété par un passage voûté avant d'alimenter, en aval (au sud), un petit plan d'eau de forme régulière agrémenté d'un îlot arboré. Ce plan d'eau paysager résulte de la transformation d'un ancien vivier du couvent dans le courant du XIXe siècle. Un petit pont en briques à tablier de béton armé permet de franchir son bras d'alimentation.
État de conservation : Excepté le vaste verger extra-muros (au nord) toujours visible mais distinct de la propriété depuis la fermeture du couvent, la plupart des éléments signalés sur la carte de Ferraris dans les années 1770 sont encore visibles : le mur d'enceinte, l'implantation du verger et du potager ainsi que le vivier alors de forme rectangulaire, et la cour d'honneur occupée en son cpar un parterre de gazon au profil chantourné doublé d'un petit sentier en gravier.
Maintenance : Bien que présentant encore une belle composition paysagère, le parc ne reçoit plus aujourd'hui les soins nécessaires à sa bonne conservation. Les cheminements s'effacent lentement et les sous-bois nécessitent des travaux de débroussaillage. Il conviendrait également de curer l'étang et de supprimer les arbres morts qui y sont tombés. Si le verger est fauché régulièrement, seuls quelques soins sont apportés à la cour d'honneur et à la taille des haies de buis du potager.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 99/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 47/6 (Fosse) Impr. coul. 1890
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 47/6
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 47/6/3
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 238-240.
Publié : oui
Superficie : 1 hectare (2 hectares à l'origine)
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-08-31
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française