Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Bouvignes |
Nom ancien | Couvent des Sépulchrines |
Date de création | vers 1840 |
Province | Namur |
Arrondissement | Dinant |
Commune | Dinant |
Coordonnées | rue Fêtis, 305500, Bouvignes |
Localisation | Latitude : 50.2723787 |
Longitude : 4.899428700000044 |
Construit dans une vaste propriété emmurée en bord de Meuse, le château de Bouvignes comprend deux corps de bâtiments jointifs : l'un de 1670-1680, l'autre de 1720-1730. Les deux volumes ont abrité jusqu'en 1796 le couvent des Sépulchrines, rachetés l'année suivante par Antoine-Joseph Amand, maître de forges à Ermeton-sur-Biert. Depuis cette date, la propriété est restée dans les mains de cette famille. Vers 1820, l'architecte Duckers transforme le bâtiment pour l'adapter à sa nouvelle fonction de résidence. A cette époque, de grands potagers occupent encore l'espace compris entre la Meuse et le bâtiment. C'est probablement vers le milieu du XIXe siècle que la famille Amand aménage à cet endroit un jardin romantique qui nous est connu grâce à un tableau peint (anonyme) suffisamment détaillé pour permettre d'identifier les végétaux dont la sélection reflète clairement les modes de cette époque. Outre la présence de la serre adossée au mur d'enceinte nord, on y reconnaît deux arbres actuellement toujours en place : un grand tilleul planté en 1836 et un hêtre pourpre. Des plates-bandes fleuries et des agaves en vasque soulignent le tracé des chemins tandis qu'une suite de végétaux accompagne le pied de la façade du château.Ces derniers éléments décoratifs ont entièrement disparu. Au XIXe siècle, une rocaille est aménagée au pied du pignon du château rejoignant en partie haute la longue cour emmurée de la façade arrière. Cet aménagement aujourd'hui fortement déprécié par la perte de ses végétaux disparaît progressivement sous une épaisse couverture de lierre et de fougères. Devant l'entrée de la cour, une passerelle métallique permettait de rejoindre les terrains aménagés sur le coteau en contrehaut de la cour. Cet espace est aujourd'hui inaccessible.La composition subsistant devant le château a conservé ses quelques grands arbres ainsi qu'une remarquable serre métallique maintenue en parfait état. L'ampleur du volume atteste l'importance des plantes molles produites sur place pour la décoration des nombreuses plates-bandes. La serre devait également abriter les plantes en caisse ou en pot présentantes dans le jardin.
Éléments architecturaux : Bordant le parc sur la droite, longue et large serre métallique à châssis arqué en anse de panier adossée au mur d'enceinte. L'entrée centrale à deux ouvrants est abritée sous un petit volume vitré de forme ogivale surmonté d'un haut épi métallique. La superstructure intérieure est soutenue par quatre longues arches en fers plats rivetés à motifs involutés en S. Cette grande serre conserve toujours ses fenêtres de ventilation fonctionnelles, ses tables de rempotage et ses étagères à plantes accrochées au mur. En partie haute du parc, une passerelle métallique à tablier droit sur arc cintré du XIXe siècle enjambe le chemin conduisant à la cour intérieure aménagée entre la façade arrière du château et le versant du coteau.
Éléments végétaux : Dans la grande surface gazonnée devant le château, groupe formé d'un haut tilleul (Tilia platyphyllos) et d'un cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana). Au centre, un grand hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') surplombant un haut topiaire d'if (Taxus baccata). Au pied de la façade, deux grands topiaires de buis (Buxux sempervirens) en dôme. Au pied de l'aménagement rocaille qui accompagne le pignon gauche du bâtiment et conduit à la passerelle, un cornouiller mâle à feuilles panachées (Cornus mas 'Aureomarginata'). La rocaille est partiellement couverte de lierre terrestre (Hedera helix) et de fougère royale (Osmunda regalis). Les seuls éléments taillés maintenus en place sont des sections de troène (Ligustrum ovalifolium).
L'eau : Adossée à un topiaire de buis au pied de la rocaille, pompe à bras en pierre constituée d'un haut fût pyramidal amorti d'une sphère (rapportée).
État de conservation : Au début du XIXe siècle, si l'on en croit la lithographie d'après A. Wasse, une étroite cour fermée de grille prolonge la façade du château. Au-devant, des potagers entièrement délimités par des haies occupent les bords de Meuse. L'emprise actuelle du parc est réalisée vers 1840. Une huile sur toile de cette époque montre un jardin romantique où sinuent deux grandes promenades ponctuées de rosiers sur tige, de roses trémières en plates-bandes, de rosiers et de deux grandes agaves placées dans des vasques entourées de corbeilles fleuries. Sur la droite apparaissent déjà la serre, le tilleul et, sur la gauche, le hêtre pourpre. Depuis, le tracé des chemins a été modifié et l'entièreté du décor floral a disparu pour ne laisser subsister qu'une vaste surface gazonnée rehaussée de quelques grands arbres et topiaires. La rocaille établie en regard du pignon a perdu la presque totalité de son décor végétal, le lierre recouvrant actuellement les enrochements et les petits escaliers de liaison.
Maintenance : Les principaux travaux d'entretien du jardin sont réservés à la tonte des gazons, la taille annuelle des topiaires et au maintien du tracé de ceinture en terrasse avant. Dans la rocaille, des opérations minimums de nettoyage sont assurées.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 118/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 53/8 (Dinant) Impr. N/B 1899
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 53/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 53/8/1
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Vue du château de Bouvignes. Huile sur toile, non signée, non datée [vers 1850-1860]
(coll. privée).
VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
Vue du château de Bouvignes. Huile sur toile, non signé, s.d. [vers 1850-1860].
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 1, t. 22, p. 396-398.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : parc
Arrêté : 1979-11-23
Publié : oui
Superficie : 1 hectare
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2002-01-15
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classement : Site
Type de jardin : Pittoresque