Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Seron |
Nom ancien | Maison du Comte |
Date de création | XVIIIe siècle; fin des années 1980 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Fernelmont |
Auteur/ Créateur | Valentine de Beauvoir (années 1980) |
Coordonnées | Route de Branchon, 1135380, Seron |
Localisation | Latitude : 50.5856144 |
Longitude : 5.002040699999952 |
L'ensemble formé par le château de Seron et sa ferme relève de la première moitié du XVIIe siècle. A cette époque, le château, entièrement ceinturé de douves, n'est accessible que depuis la cour de la ferme. Après d'importants travaux conduits en 1668 par Richard I d'Hemricourt - dont les armes figurent au-dessus de la galerie toscane avec celles de son épouse de Royer - le château à l'allure d'un manoir traditionnel de deux niveaux, flanqué d'une tour circulaire. Le rez-de-chaussée est caractérisé par la présence d'une galerie toscane rythmée de trois arcades jointives en anse de panier. En regard de celle-ci, un pont jeté sur les douves donne accès au jardin constitué d' « un grand potager rempli d'arbres à fruit, et terminé par une Alée de charmille » (DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1744). Ce jardin-potager et verger, abrité derrière une avenue plantée - que l'allée d'accès actuelle a remplacé - est clairement représenté sur un plan de 1779. Les douves ont été comblées progressivement dans le courant du XIXe siècle (la dernière, au milieu du XXe siècle) et le jardin a disparu. Aujourd'hui, seule son emprise au sol se laisse encore deviner. De l'autre côté de l'allée, derrière un mur en briques, est conservée la maison du jardinier. Cette allée conduisait au porche de la ferme où, depuis la cour, on accédait au château par un pont jeté sur les douves séparant les deux complexes bâtis. A cet endroit, la dernière douve non comblée et asséchée a été transformée en deux petits jardins décoratifs réservés aux plantes potagères, officinales et condimentaires. Dans le même alignement, mais au niveau de la cour du château, leur succède un jardin de roses où quatre compartiments encadrent un bassin carré. Dans la cour du château, au pied de la galerie toscane, se trouvent deux parterres composés de plantes vivaces, d'arbustes à fleurs et de rosiers. Contemporain de ces aménagements, un grand étang accompagné d'une promenade tracée dans la prairie basse au nord du château, est l'élément le plus significatif. Depuis la gloriette implantée à son extrémité, une large échappée en direction du château met en valeur la tour et le chêne des marais qui l'accompagne.
Éléments végétaux : A l'entrée de la propriété, un marronnier (Aesculus hippocastanum) suivi d'une allée simple de tilleul de Hollande (Tilia x europaea) plantée après 1930. A l'extrémité de l'allée, côté château, un autre marronnier et un très vieil if (Taxus baccata) partiellement taillé. En contrehaut de la cour du château, un chêne pédonculé (Quercus robur) et un grand robinier (Robinia pseudoacacia) plantés en bordure du chemin d'accès. Parmi les plantations effectuées à partir de 1980 : des charmes taillés sur tronc encadrent la surface de parquage. En bordure du chemin conduisant à l'étang, un chêne des marais (Quercus palustris), un cerisier (Prunus avium) et un érable (Acer negundo). Isolé, un platane (Platanus x acerifolia). Le fond du parc (au nord) est constitué d'une frange arbustive composée d'aubépine (Crataegus x oxyacantha), de frêne (Fraxinus excelsior) et de sureau (Sambucus nigra). Le petit jardin de roses est composé de quatre compartiments de buis (Buxus sempervirens) plantés d'une sélection de rosiers décoratifs.
Potager : Aménagés dans la dernière douve sèche conservée au pied du pignon ouest du château, deux petits jardins compartimentés se succèdent, séparés par un mur de brique. Le premier est réservé aux légumes et aux plantes condimentaires et officinales; certains carrés sont ponctués de topiaires de buis (Buxus sempervirens) en boule. Le second jardin, plus petit, est divisé en quatre carrés respectivement couverts de fraisiers et de lierres.
L'eau : An nord du château, belle surface d'eau récemment créée à partir du ruisseau de Seron dont le cours longe la limite du parc, derrière la frange arbustive. Des groupes d'iris, de massettes et de salicaires agrémentent ses berges. Une gloriette métallique accompagnée d'une longue haie courbe de charme ferme la perspective à l'extrémité nord-est de l'étang.
État de conservation : Du jardin divisé en carrés représenté sur les cartes du XVIIIe siècle, aucun élément ne subsiste à l'exception de son emprise au sol, curieusement maintenue libre de toute plantation. Les plus vieux arbres du parc se trouvent à proximité de l'entrée disparue de ces jardins. Tous les autres aménagements relèvent de différentes phases de travaux opérées à partir des années 1980.
Maintenance : Un entretien constant est apporté au parc et à ses petits jardins compartimentés. Le long des berges de l'étang, la végétation spontanée fait l'objet d'une attention sélective, destinée à garantir le caractère naturel des abords tout en limitant un développement trop anarchique.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 135/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 41/5 (Wasseiges) Impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 41/5
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 41/5/3
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Carte figurative du labour, prairies, pachis, bois, jardins, assiette des bâtiments
et généralement ce qui dépend du château de Seron, appartenant au conte de Hemricourt,
le tout tiré en carte par Jean-Louis Jaquet. Dessin à l'encre sur papier, 1779 (A.E.L.,
Fonds de la famille Hemricourt, n°614, p. 37).
CHASSEUR S., « Le château de Seron », Les châteaux de Fernelmont, S.I. de Fernelmont, Hannut, 1992, p. 141-158.
DE TRAZEGNIES Olivier, « Le château de Seron », L'Eventail, n° 7, oct. 1998, p. 24-33.
DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, t. 4, p. 336-337.
GENICOT Luc-Francis (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique, Bruxelles, Vokaer, 1977, t. 2, p. 238-239.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 224-226.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : près de 2 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2000-02-28
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française